13 juillet : Début de l'opération Ramadan dont l'objectif paraît être d'isoler le port iraqien de Bassorah. Après quelques succès initiaux, la nouvelle offensive iranienne montre des signes d'essoufflement. Fin juillet, les troupes de Téhéran, qui étaient parvenues à pénétrer de 15 km en territoire iraqien, se replient d'une dizaine de km et n'occupent plus sur le front de Bassorah qu'une étroite bande de terre iraqienne d'environ 3 km de profondeur.

10 août : Le président Saddam Hussein renonce à accueillir le sommet des chefs d'État des pays non alignés, prévu pour septembre à Bagdad. Cette décision constitue une sérieuse humiliation pour le régime iraqien et un succès appréciable pour Téhéran, qui souhaitait précisément empêcher la tenue de cette conférence dans la capitale iraqienne.

12 août : Bagdad tente d'imposer à l'Iran un blocus économique en faisant savoir aux compagnies maritimes internationales qu'il bombardera tous les bâtiments qui se trouveront dans certaines zones d'exclusion militaire.

15 août : L'Iraq décrète le blocus du terminal pétrolier de l'île de Kharg, prévenant qu'il ne serait plus épargné. Téhéran réagit en menaçant de « créer l'insécurité dans la région pour que les puissances ennemies ne puissent pas exporter du pétrole », si l'Iraq poursuit ses efforts en vue de priver l'Iran de sa source de devises pétrolières.

1^er octobre : Nouvelle offensive iranienne. L'opération Moslim Ibn el Aghil lancée en direction de Mandali, localité située en Iraq à 110 km au nord-est de Bagdad, s'achève après 10 jours de combats localisés, mais violents, par une percée iranienne de 2 km de profondeur sur une longueur de 15 km.

24 octobre : Le président Khamenei rejette une nouvelle proposition de la conférence islamique en vue d'une solution pacifique. L'Iraq donne son accord de principe et accepte le tracé des frontières avec l'Iran défini par l'accord d'Alger de 1975, qu'il avait dénoncé en septembre 1980 avant d'attaquer l'Iran.

1^er novembre : Une troisième offensive iranienne — l'opération Moharam — dans la zone marécageuse, à mi-chemin entre Bagdad et Bassorah, permet aux Iraniens de pénétrer d'une dizaine de km à l'intérieur de l'Iraq dans le gouvernorat de Missan, à 250 km au sud-est de Bagdad. Cette opération, comme celle du 1^er octobre, fait partie d'une nouvelle stratégie qui vise à occuper en Iraq, le long de la frontière, une série d'enclaves qui constitueraient autant de points de fixation des troupes iraqiennes, obligeant ainsi le haut commandement de Bagdad à étirer ses défenses en prévision d'une grande offensive, qui devrait être décisive.