C'est ainsi qu'une résolution votée le 15 décembre par ce congrès dénonce la politique israélienne dans les territoires occupés (Cisjordanie et Gaza), où l'implantation de colonies juives se poursuit. Alors que l'orage s'apaise sur Israël, on ne peut qu'évoquer la mémoire de Nahum Goldman (décédé le 29 août), président-fondateur du Congrès juif mondial, qui écrivit : « Si l'expérience historique formidable de la création d'un État juif devait aboutir à un échec — Dieu nous en garde et je n'y crois pas —, la raison essentielle d'une telle catastrophe serait l'illusion d'Israël, selon laquelle l'État juif peut exister sans être accepté par la majorité du monde arabe. »

Japon

Tokyo. 116 780 000. 314. 0,9 %.
Économie. PIB (80) : 8 910. Productions (78) : A 5 + I 40 + S 55. Énerg. (80) : 2 367. CE (78) : 10 %. P (78) : 211. Ch. (78) : 2,2 %.
Population active (80) : 55 360 000, dont A : 10,4 % ; I : 35,3 % ; D : 54,3 %. Prix à la consommation (évolution 80) : + 7 %.
Balance commerciale (80) exp. : 129,6 MM$, imp. : 141,1 MM$. Productions (80) : pêche 10,4 Mt, électricité 517 TWh (dont 83 d'origine nucléaire), aluminium 1,1 Mt, acier 111 Mt, construction automobile 7 M de voitures de tourisme et 4 M de véhicules utilitaires, constructions navales 7,3 Mtjb.
Le taux de croissance du PIB a été de 5 %. L'inflation est restée inférieure à celle enregistrée dans la presque totalité des pays occidentaux ; constatation identique pour le chômage. La balance commerciale demeure négative en raison des achats de pétrole. Cependant, le déficit a diminué, l'industrie (surtout les branches exportatrices) ayant connu une année favorable. Le Japon a construit plus de la moitié des navires lancés en 1980 et il est devenu le premier constructeur automobile du monde, dépassant les États-Unis. Le Japon conserve le quasi-monopole, ou du moins la prépondérance, dans l'électronique (radios, téléviseurs, chaînes haute fidélité), la photographie et les appareils de cinéma.
Transports. (78) : 311 187 M pass./km, 39 995 Mt/km. (*78) : 21 280 000 + 12 228 000. (*80) : 40 960 000 tjb. (78) : 18 676 pass./km.
Information. (77) : 177 quotidiens ; tirage global : 62 221 000. (76) : *59 650 000. (75) : *26 545 000. (77) : 960 000 fauteuils ; fréquentation : 165,2 M. (78) : 48 646 000.
Santé. (76) : 133 416. Mté inf. (79) : 8.
Éducation. Prim. (77) : 10 819 656. Sec. et techn. (76) : 9 249 649. Sup. : 2 534 841.
Armée.  : 243 000.
Institutions. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1947. Souverain : Hiro-Hito ; succède à son père Yoshi-Hito en 1926. Premier ministre : Yasuhiro Nakasone (26 novembre 1982).

Nakasone affronte des difficultés économiques

Violemment critiqué par les instances supérieures de son parti, le PLD (parti libéral démocrate), qui lui reprochent sa politique économique « inefficace », Zenko Suzuki abandonne le 12 octobre 1982 la direction du parti et du gouvernement. Yasuhiro Nakasone le remplace le 26 novembre, grâce au soutien du clan de l'ex-Premier ministre Tanaka.

Y. Nakasone doit affronter une conjoncture économique délicate. Le Japon garde certes des motifs de satisfaction, dans un monde secoué par la crise : mieux que tout autre pays industrialisé, il maîtrise l'inflation (3 % seulement environ, en 1982). L'industrie automobile affiche encore une santé de fer. La balance des paiements courants dégage un excédent de 1,4 milliard de dollars en juillet 1982.

Mais l'Occident, menacé d'être submergé par les produits nippons, réagit par une véritable levée de boucliers.

Tour à tour, États-Unis, Canada et Grande-Bretagne imposent aux importations d'automobiles japonaises des limitations substantielles. La France bloque, le 22 octobre, l'importation de magnétoscopes nippons, en la soumettant à des conditions de dédouanement draconiennes.

Missiles

L'horizon s'obscurcit légèrement. L'OCDE prévoit pour l'ensemble de 1982 une croissance de 2 % seulement, contre 4,8 % en moyenne, entre 1970 et 1980. Le coût de la vie augmente de 1,8 % en novembre 1982 : c'est la plus forte progression mensuelle enregistrée depuis deux ans. Le gouvernement doit adopter, le 25 décembre, un projet de budget et d'austérité, pour limiter les déficits croissants.