Benjamin Bibas
Une fusion contestée
En droit français, dont dépend le nouveau groupe Vivendi-Universal, un même actionnaire ne peut détenir plus de 49 % du capital d'une chaîne de télévision. L'absorption complète de Canal Plus par Vivendi, prévue dans le cadre de la fusion des deux sociétés avec Seagram, pose donc problème. Pour contourner l'obstacle, Jean-Marie Messier choisit d'acquérir 100 % de Canal Plus, mais d'en séparer une entité rebaptisée Canal Plus France, possédée à 49 % par la chaîne mère et responsable de la seule diffusion en France. Transformation toute formelle, qui suscite d'abord les réserves du CSA. Réserves que Messier fait tomber assez vite en s'aidant de ses contacts personnels avec Hervé Bourges, président du CSA, comme il l'explique dans son dernier livre j6m.com (Hachette littératures, 2000). Y a-t-il d'autres ombres au tableau ? Pour l'heure, le gouvernement canadien et la Commission de l'Union européenne planchent à leur tour sur la question.