Justice.

William French Smith, 63 ans. Avocat personnel de Reagan.

Trésor.

Donald Regan, 62 ans. Président du cabinet de courtage Merrill Lynch and Co., ancien vice-président de la Bourse de New York.

Commerce.

Malcolm Baldrige, 58 ans. Industriel du Connecticut.

Énergie.

James Edwards, 53 ans. Ancien gouverneur de Caroline du Sud.

Agriculture.

John Block, 45 ans. Ancien directeur du Département de l'agriculture de l'État de l'Illinois.

Santé et services sociaux.

Richard Schweiker, 54 ans. Sénateur de Pennsylvanie.

Transports.

Andrew Lewis, 49 ans. Administrateur de sociétés, président national adjoint du parti républicain.

Travail.

Raymond Donovan, 50 ans. Directeur d'une entreprise de construction du New Jersey.

Logement et développement urbain.

Samuel Pierce, 58 ans. Avocat, ancien conseiller de la municipalité de New York. Seul représentant de la communauté noire dans le cabinet.

Intérieur.

James Watt, 42 ans. Directeur puis vice-président de l'Énergie (1975-1977).

Éducation.

Terrel Bell, 59 ans. Commissaire fédéral à l'Éducation (1974-1976), puis haut-commissaire à l'Éducation dans l'Utah.

Jeane Kirkpatrick, 53 ans, professeur de sciences politiques à l'université de Georgetown, est nommée ambassadeur des États-Unis à l'ONU ; William Casey, 67 ans, un avocat new-yorkais, directeur de la CIA ; David Stockman, 34 ans, un député républicain du Michigan, directeur du Budget ; et William Brock, 50 ans, le président du parti républicain, représentant spécial pour les négociations commerciales.

Les principaux conseillers de Reagan seront, outre Edwin Meese, Richard Allen (sécurité nationale), Martin Anderson (affaires sociales) et Lyn Nofziger (affaires politiques), le secrétaire général de la Maison-Blanche, James Baker, et le porte-parole, James Brady.

L'attentat contre Reagan

Le 30 mars 1981, un peu plus de deux mois après son intronisation, le président Ronald Reagan est victime d'une tentative d'assassinat à Washington. Alors qu'il quitte l'hotel Hilton, où il vient de prononcer un discours devant des syndicalistes de l'AFL-CIO, une fusillade éclate. Il est 14 h 25. R. Reagan est atteint au poumon gauche. Le porte-parole de la Maison-Blanche, James Brady, est blessé sérieusement à la tête. Un policier de la capitale fédérale ainsi qu'un membre des services de protection présidentiels sont eux aussi victimes de l'attentat.

Un jeune homme est immédiatement appréhendé et mis sous les verrous. Il s'agit d'un certain John Hinckley, 25 ans, fils d'un homme d'affaires du Colorado. Hinckley, qui a des antécédents psychiatriques, a été autrefois membre du parti national-socialiste américain, mais il en a été exclu en 1979, quelques mois seulement après son adhésion. Hinckley aurait tenté de tuer le chef de l'exécutif afin d'attirer sur lui l'attention d'une jeune actrice, Jodie Foster (Taxi Driver), dont il était tombé amoureux.

À 14 h 35, R. Reagan arrive à l'hôpital George Washington. À 16 heures, il subit une intervention chirurgicale. Une balle de calibre 22 est extraite de son poumon. À 18 h 30, l'opération est terminée. À 19 h 30, le chef du service de chirurgie de l'hôpital fait savoir que le président est hors de danger et que son état est « satisfaisant et stable ».

Dès l'annonce de la tentative d'assassinat, le vice-président George Bush, qui se trouvait au Texas, est rentré précipitamment à Washington. À aucun moment R. Reagan n'a été proclamé officiellement « absent du pouvoir », mais Alexander Haig, dans l'attente du retour du vice-président G. Bush, s'est déclaré « chargé » des affaires du pays.

Son initiative donne lieu à une polémique, le général n'ayant pas respecté l'ordre constitutionnel de succession qui ne le place qu'en cinquième position.

Après une hospitalisation de douze jours, R. Reagan regagne la Maison-Blanche, puis reprend progressivement ses activités. Il fait sa rentrée politique le 28 avril, date à laquelle il se présente devant les deux chambres réunies du Congrès pour défendre son programme économique.

Le raz de marée conservateur

Aucune surprise ne marque les conventions chargées de désigner, dans le courant de l'été de 1980, les candidats des deux grands partis à l'élection présidentielle du 4 novembre.