Ici, point de pastiche, mais une patiente réécriture de l'histoire. Un programme un peu prétentieux (« Versailles pour le peuple ») traité avec soin, une solidité de conception et de décor, qui ne sacrifie en rien aux attributs de pacotille (fenêtres à la Mansard, fer forgé et fausse pierre) dont se chargent, sans réussir à singer le modèle, les résidences dites « Grand Siècle ».
Le Grand Prix d'architecture
Le Grand Prix d'architecture, décerné pour la quatrième fois, est attribué à Claude Parent, ancien jeune loup de la profession, amateur de béton brut traité en généreuses obliques (plusieurs supermarchés, quelques appartements particuliers) et qui cherche, avec quelques confrères, la forme architecturale à donner aux futures centrales nucléaires. Né en 1923, Claude Parent a peu construit depuis dix ans, sinon quelques lycées. Il est l'auteur du pavillon de l'Iran, à la cité universitaire de Paris (1968).
Le coup d'envoi de l'Année du patrimoine est donné par J.-Ph. Lecat à Arc-et-Senans, le 1er janvier 1980. De quoi s'agit-il ? Conserver non seulement les tableaux de maîtres ou les cathédrales, mais aussi le lavoir du village, les mélodies d'hier, les techniques dont on risque de perdre jusqu'au souvenir. Les Régions ont fait un large effort pour s'associer à cette année. De nombreuses expositions, des émissions de radio et de télévision, des journées portes ouvertes dans les musées sont organisées pour faire comprendre que la sauvegarde de ce patrimoine doit devenir l'affaire de tous.