Sur la Lune, les vibrations parasites sont beaucoup moins fréquentes que sur la Terre : peu de séismes, et pas de bruits industriels. Des corrélations avec les enregistrements réalisés simultanément sur la Terre auraient été particulièrement significatives. Mais l'appareil s'est coincé avant même le départ des astronautes. Il faut donc revenir aux expériences terrestres. L'observatoire de Meudon prépare une expérience de ce type.
L'existence du rayonnement gravitationnel est prévue par toutes les théories relativistes de la gravitation. Mais, en vertu de l'équivalence masse-énergie, elle impliquerait pour l'ensemble de la Galaxie une perte constante de masse incompatible avec l'âge de la Galaxie. Ce n'est pas la moindre des difficultés qu'affrontent, en ce moment, de nombreux physiciens.
La vie
Médecine-chirurgie
Problème numéro 1 : éviter l'infarctus
Le péril est mesurable : actuellement, en France, 5 millions de sujets sont atteints de lésions anatomiques d'athérosclérose coronarienne – soit le dixième de la population globale. Sur ces 5 millions, 2,5 millions souffrent d'insuffisance coronarienne, parmi lesquels 100 000, au moins, succombent chaque année aux complications de cette affection.
Hypertendus
Ces coronariens sont souvent issus de la grande armée des hypertendus : selon le professeur Paul Milliez, 7 millions de personnes ont une tension artérielle supérieure à la moyenne, et, le plus souvent, elles l'ignorent. En fait, un sujet sur quatre, fréquentant les consultations de médecine générale ou de cardiologie dans notre pays, est hypertendu. Selon le professeur Jean Lenègre, les maladies du cœur et des vaisseaux tuent en France deux fois plus, voire davantage, que le cancer.
Tous les cardiaques ne meurent certes pas de leur maladie, fort heureusement. Mais aucun n'en guérit, au sens strict du terme. La chirurgie ? Elle ne fait que pallier les effets les plus nocifs de la lésion ou de la maladie et, comme le dit le professeur R. Froment, elle « laisse finalement peser souvent sur les épaules des opérés le lourd poids de la maladie chronique ». Notons pourtant que, dans le traitement de l'angine de poitrine, le pontage coronarien donne de bons résultats, du moins dans l'immédiat. L'opération consiste, on le sait, à faire passer par-dessus la coronaire obstruée un fragment de veine prélevé sur la jambe du patient.
Menace majeure
Les traitements médicamenteux ? Ils permettent, certes, une « coexistence pacifique », parfois précaire, entre le cardiaque et son mal, mais restent grevés des mêmes hypothèques sur sa santé : au mieux, le cardiaque soigné reste un fragile, au pire un invalide. Dans les deux cas il est condamné aux soins quotidiens.
Pour cette raison, les cardiologues sont tous tombés d'accord : le véritable traitement d'avenir est la prévention – et principalement celle de l'athérosclérose et de l'hypertension artérielle qui, par leurs complications, représentent la menace la plus grave pour la santé dans la société contemporaine.
Cette prévention est-elle possible, est-elle réalisable ? Oui, sans aucun doute, et l'impressionnante expérience menée aux États-Unis récemment, qu'a rapportée devant les Entretiens de Bichat (octobre 1972) le docteur J.-L. Jullien, en donne la preuve irréfutable. Cette expérience a consisté à limiter les facteurs reconnus comme favorisant l'apparition de l'athérosclérose chez un groupe de sujets sains, indemnes de toute atteinte cardiovasculaire, âgés de 40 à 59 ans : il s'agissait de 814 volontaires qui, en adhérant à une association dont le nom se passe de commentaires, l'Anti-coronary club, prirent l'engagement de se conformer aux directives des médecins du club, les docteurs Caristakis, S.-H. Rinzler, M. Archer et A. Kraus, qui suivaient par ailleurs, en clientèle privée, un groupe témoin composé d'un même nombre de sujets, dans la même tranche d'âges, également sains, et à qui aucune limitation de quelque ordre que ce soit n'était imposée.
Les membres du club suivirent un régime comportant une fois et demie plus de graisses polyinsaturées (dont la molécule comprend plusieurs liaisons chimiques libres) que de saturées, alors que les témoins consommaient trois fois moins de graisses polyinsaturées que de saturées.