En d'autres lieux, de façon plus académique, des journalistes confrontent leurs réflexions sur le rôle que jouent les moyens d'information dans la société moderne, sur l'exercice de leur métier. Sont-ils de simples scribes, des juges, des témoins, ou les employés d'une entreprise commerciale ? Le problème n'est pas posé seulement en France. Un colloque européen, à Bruxelles, soulève le cas du groupe de presse allemand Springer, comme celui de l'ORTF. Un autre, à Salzbourg, étudie les rapports des droits de l'homme avec les moyens de communication de masse. De quelque façon qu'il s'exprime, ce trouble procède des mêmes causes profondes que la mêlée contestataire de mai 1968.

« Les journalistes, qu'ils le veuillent ou non, écrit Hubert Beuve-Méry, ont une responsabilité à laquelle ils ne peuvent se soustraire sans faillir à leur mission, et, à la limite, sans duper leurs lecteurs. » S'il faut, en outre, à l'information libre une gestion des journaux qui garantisse leur indépendance financière, il ne manque pas d'entreprises de presse en France et à l'étranger qui ont su concilier ces exigences, remarque le directeur du Monde.

À l'ORTF

– Pierre de Leusse, ambassadeur de France, succède à Wladimir d'Ormesson à la présidence du Conseil d'administration.

– Michel Jobert, conseiller référendaire à la cour des comptes, est nommé président du Comité financier.

– Raymond Poussard, ingénieur des Mines, est nommé directeur général adjoint.

– Alain Dangeard, conseiller référendaire à la cour des comptes, est nommé secrétaire général.

– Pierre-Aimé Touchard, directeur du Conservatoire national d'Art dramatique, devient président du Comité des programmes de télévision.

– André François, inspecteur de l'Administration, est nommé directeur de la Télévision.

– Jean-Louis Guillaud, rédacteur en chef du Journal télévisé, est nommé sous-directeur de l'Actualité télévisée.

– François Bloch-Lainé démissionne du Conseil d'administration, le 23 mai.