vaccin

Vaccination
Vaccination

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Préparation d'origine microbienne introduite dans l'organisme afin de provoquer la formation d'anticorps (ou de cellules tueuses) contre le microbe en cause.

La présence de ces anticorps (ou de ces cellules) crée une immunisation spécifique contre l'infection ou la toxine due à l'agent infectant correspondant.

Principe

Un germe pénétrant naturellement chez un individu est responsable de deux effets. Le premier, presque immédiat, est l'infection, avec des signes particuliers caractéristiques de l'agent responsable et un signe commun, la fièvre. Le second effet est la mise en place d'une protection future contre ce germe pathogène, car celui-ci active le système immunitaire, qui produit des anticorps ou des lymphocytes spécialisés. Ceux-ci seront capables de neutraliser le même germe s'il pénètre de nouveau dans l'organisme ainsi protégé. Cette protection n'est pas immédiate lors de la première pénétration du germe, d'où l'apparition de la maladie. En effet, le système immunitaire met environ 6 à 8 jours pour synthétiser les anticorps ou générer les cellules défensives en nombre suffisant. Ensuite, il garde le souvenir de la première intrusion du germe, souvenir inscrit définitivement dans une variété particulière de lymphocytes, les lymphocytes mémoire. Ceux-ci vont circuler très longtemps chez l'individu et réagir immédiatement et fortement lors d'une invasion ultérieure en neutralisant les germes dès leur entrée dans l'organisme. Cela explique, par exemple, pourquoi une personne n'est jamais atteinte deux fois par le virus de la rougeole ou par celui de la rubéole.

Technique

Un vaccin est un germe microbien auquel on a fait perdre artificiellement son pouvoir pathogène pour n'en garder que le pouvoir immunisant : les vaccins ne provoquent pas de maladie, mais ils induisent la production de lymphocytes mémoire identiques à ceux qu'auraient générés le germe pathogène. Les vaccins sont obtenus par un traitement adapté, biologique, physique ou chimique, des germes pathogènes. Désormais, des vaccins entièrement synthétiques, substances uniquement composées des parties « vaccinantes » d'un germe (antigènes, ARN messager), sont disponibles (hépatite B, coqueluche, infections à méningocoque, par exemple).

Différentes formes de vaccin

Les vaccins sont préparés selon divers procédés et disponibles sous plusieurs formes.

Les germes tués, encore appelés germes inactivés ou inertes, produisent des vaccins immunisant par le pouvoir antigénique persistant des germes. L'emploi de ces vaccins nécessite des injections répétées et des rappels pour relancer l'immunité ; les vaccins protégeant contre le choléra, la fièvre typhoïde, la grippe, la coqueluche, la rage, l'hépatite virale B sont de ce type, ainsi que le vaccin antipoliomyélitique par voie parentérale de Salk.

Les vaccins vivants atténués entraînent une réaction immunitaire similaire à celle que produirait l'infection de l'organisme. Une seule injection est suffisante. Font partie de cette famille les vaccins protégeant contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (souvent associés en vaccin R.O.R.) ainsi que ceux contre la fièvre jaune et la poliomyélite.

Les anatoxines, obtenues par modification chimique et physique de la toxine responsable de la maladie, sont utilisées lorsque la toxine d'un germe est l'agent pathogène principal. L'immunité ne concerne que la toxine. Les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et le botulisme sont de ce type.

Des fragments ou antigènes, qui n’ont aucun pouvoir infectieux, extraits de l’ADN ou des membranes de méningocoque ou de pneumocoque, deHæmophilus influenza B (ou HiB), des germes de la typhoïde ou de l'hépatite B.

Cette dernière technique de fabrication, qui n’utilise qu’un fragment sans danger du microbe, est de plus en plus utilisée.

L’ARN messager codant pour un antigène du virus qui sera produit directement par les cellules du patient. Ce dernier type de vaccin est notamment utilisé contre le SARS-CoV2 (responsable de la Covid-19).

Certains vaccins sont injectés seuls (BCG, typhoïde, fièvre jaune, grippe, pneumocoque, méningocoque, hépatite A, hépatite B) mais la plupart des vaccins de l’enfant sont utilisés sous forme combinée de vaccin :

• bivalent : diphtérie-tétanos (DT), hépatites A et B ;

• trivalent : diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP), rougeole-oreillons-rubéole (ROR) ;

• tétravalent : DTP + coqueluche (DTCP) ;

• pentavalent : DTCP + hæmophilus HiB ou hépatite B ;• hexavalent : / DTCP + hépatite B + hæmophilus HiB.

Pour en savoir plus, voir l'article vaccination.

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