sénat

Enseigne des légions romaines
Enseigne des légions romaines

Nom donné à diverses assemblées politiques de l'Antiquité (à Rome, à Carthage, à Byzance).

ANTIQUITÉ

Dans la Rome du temps de la royauté (viiie-ve siècle) avant J.-C., le sénat réunit les chefs de famille (patres). Sous la République à partir de 400 avant J.-C., formé d'environ 300 membres, il admet les plébéiens (c'est-à-dire issus des classes populaires).

Les sénateurs sont choisis par les censeurs parmi les anciens magistrats. Ils décident des sénatus-consultes, véritables lois, surveillent l'installation des nouveaux cultes, ont la garde du Trésor, attribuent les crédits nécessaires aux campagnes militaires. Le sénat assure la direction et permet la continuité de la politique romaine. Il élit les consuls et détermine leur mission. Lorsque la République est en danger, il délègue ses pouvoirs aux consuls selon la célèbre formule : « Que les consuls avisent à ce qu'il n'arrive rien à la République ! », ce qui montre bien qu'en temps normal, ce rôle lui appartient.

La deuxième guerre punique, qui oppose Rome à Carthage en 218 avant J.-C., fait du sénat le centre de la résistance au général carthaginois Hannibal ; il en tire un tel prestige qu'il prend totalement en main le gouvernement de la République. Malgré la guerre civile et plusieurs épurations à la fin de la République, il conserve tout son prestige et une grande partie de son influence. Porté à 600 par Sulla, puis à 900 membres par César, il est ouvert aux provinciaux à partir de César. Auguste le ramène à 600 membres.

Sous l'Empire (à partir de 27 avant J.-C.), accessible uniquement aux anciens magistrats possédant au moins 1 million de sesterces et choisis par l'empereur, le sénat se contente des apparences du pouvoir (provinces sénatoriales, frappe des monnaies de bronze) mais joue un rôle important en cas de crise (choix de Nerva comme successeur de Domitien) et reste un lieu d'opposition aux empereurs autocrates (Néron, Domitien, Commode), qui le déciment. Au Bas-Empire (235-476), il tend à devenir seulement un conseil municipal de la ville.

Pour en savoir plus, voir l'article Rome.