En politique extérieure, un processus de normalisation est engagé avec tous les États voisins : Ouganda, par repli dès décembre de toutes les troupes soudanaises stationnées à la frontière depuis la chute du maréchal Idi Amin Dada ; Éthiopie, dont le chef de l'État, le colonel Mengistu, est accueilli en mai 1980, à Khartoum ; Tchad, dans les affaires internes duquel Nemeiry paraît de plus en plus soucieux de s'abstenir d'intervenir ; Égypte, avec laquelle le Soudan évite de rompre ses relations diplomatiques en dépit de la normalisation israélo-égyptienne.

Swaziland

Mbabane. 540 000. 32. *2,6 %.
Économie. PIB (75) : 591. Productions (73) : A 32 + I 34 + S 34.
Transports. (76) : 7 900 + 7 100.
Information. (76) : *60 000. (75) : 1 300 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M (77) : 9 000.
Santé. (76) : 54.
Éducation. (76). Prim. : 92 721. Sec. et techn. : 18 350. Sup. : 1 150.
Institutions. État indépendant le 6 septembre 1968. Constitution de 1968, abrogée en 1973 et abolie en 1976. Le roi Sobhuza II prend les pleins pouvoirs. Premier ministre : Mabandla Fred Dlamini.

Tanzanie

Dar es-Salaam. 16 550 000. 18. *2,8 %.
Économie. PIB (77) : 212. Productions (77) : A 44 + I 13 + S 43. Énerg. (76) : 68. CE (77) : 17 %.
Transports. (*77) : 43 600 + 46 400. (77) : 15 M pass./km.
Information. (75) : 3 quotidiens ; tirage global : 70 000. (76) : *300 000. (71) : 13 500 fauteuils ; fréquentation (76) : *3,5 M (76) : 66 000.
Santé. (75) : *840.
Éducation. (76). Prim. : 1 956 320. Sec. et techn. : 67 859. Sup. (75) : 3 064.
Armée.  : 51 700.
Institutions. République proclamée le 29 octobre 1964 (Tanganyika, indépendant le 9 décembre 1961 et Zanzibar, indépendant le 10 décembre 1963). Constitution de 1961, révisée en septembre 1965. Président de la République : Julius K. Nyerere, élu pour un quatrième mandat le 1er novembre 1975 ; premier vice-président : Aboud Jumbe ; second vice-président et Premier ministre : Edouard Moringe Sokoine.

Tchad

N'Djamena. 4 310 000. 3. *2,1 %.
Économie. PIB (76) : 158. Productions (75) : A 41 + I 16 + S 43. Énerg. (76) : 23. CE (76) : 16 %.
Transports. (73) : 5 800 + 6 300.
Information. (75) : 4 quotidiens ; tirage global : 1 500. (76) : *76 000. (77) : 7 000.
Santé. (76) : 100.
Éducation. (76). Prim. : 210 882. Sec. et techn. : 19 580. Sup. (75) : 547.
Armée.  : 5 200.
Institutions. État indépendant le 11 août 1960. République (26 octobre 1958). Constitution de 1964. Chef de l'État et de l'exécutif : Goukouni Oueddeï, qui dirige depuis le 10 novembre 1979 un gouvernement d'union nationale de transition ; il succède à Loi Mohammed Shawwa, après l'accord de réconciliation nationale signé, à Lagos, le 21 août 1979.

Les luttes des factions entraînent vers le désastre

« Les combats qui font rage à N'Djamena ont pour but de faire taire les armes. » Ces propos d'une totale extravagance, tenus en mai par le colonel Wadal Abdelkader Kamougué, numéro deux du Gouvernement d'union nationale transitoire (GUNT) du Tchad, lors d'une conférence de presse donnée à Paris, rendent parfaitement compte du caractère tragique de l'impasse politico-militaire qui persiste dans un pays déchiré par quinze ans de guerre civile.

Achevé le 17 mai avec quelques jours d'avance sur le calendrier prévu, le rapatriement des troupes françaises laisse seuls face à face les « frères ennemis » : d'une part, Forces armées du Nord (FAN) d'Hissène Habré, déchu de son poste de ministre de la Défense nationale du GUNT par ses adversaires ; d'autre part, Forces armées populaires (FAP) de Goukouni Oueddeï, et Forces armées tchadiennes (FAT) du colonel Kamougué. Dans N'Djamena détruite et désertée par la plus grande partie de sa population civile, les chefs des deux principales factions — FAN et FAP — se livrent une lutte sans merci.

Retrait français

Évacuant d'abord leur matériel lourd et leurs munitions, les 1 200 hommes du colonel Lardry, successeur des généraux Pierre de Touquedec et Louis Forest, se sont repliés sur le Cameroun et le Centrafrique, abandonnant la base aérienne de N'Djamena le 17 mai. Ce départ, officiellement réclamé depuis la conclusion des accords de Lagos en août 1979, avait donné lieu à d'innombrables discussions, suivies d'ordres et de contrordres. Bien qu'en réalité aucun des chefs des onze tendances représentées au sein du GUNT, ni les dirigeants du Cameroun, du Centrafrique et du Niger voisins n'aient jamais souhaité ce départ, le retrait avait déjà été partiellement amorcé le 2 septembre, puis stoppé, à la demande du président Goukouni lui-même. En 1975 déjà, l'armée française, venue au Tchad à la demande des autorités de N'Djamena, avait quitté le pays... pour y revenir sur leur invitation trois ans plus tard.