inférence

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Du latin inferre, « mettre en avant ».

Logique

Acte de tirer une proposition d'un ou de plusieurs autres, ou résultat de cette opération de raisonnement.

Inférer est une opération naturelle de l'esprit, qui consiste à passer d'une proposition, appelée prémisse, à une autre, appelée conclusion. On distingue traditionnellement les inférences déductives, qui rendent la conclusion nécessaire et dont le syllogisme est le modèle classique, des inférences inductives ou causales, où le lien de prémisse à conclusion n'est que probable. Depuis Aristote et les stoïciens, il incombe à la logique de classer les différents types d'inférence valide et les conditions de cette validité. La logique contemporaine définit une inférence valide au sens sémantique, quand elle obéit à des règles qui préservent la vérité des prémisses dans la conclusion, et au sens syntaxique, quand une conclusion peut être dérivée des prémisses à partir d'axiomes et / ou de règles d'inférence. Il y a autant de types d'inférence qu'il y a de logiques, mais il n'y a pas d'accord unanime sur ce qui fait qu'une inférence est formelle. La plupart des inférences naturelles sont de type inductif, et elles font l'objet de la psychologie du raisonnement, mais il n'existe aucune logique codifiée de l'inférence naturelle dans le langage et la pensée.

Pascal Engel

Notes bibliographiques

  • Engel, P., la Norme du vrai, philosophie de la logique, Gallimard, Paris, 1989.
  • Jayez, J., l'Ingérence en langue naturelle, Hermès, Paris, 1989.

→ déduction, induction, raisonnement, syllogisme