Santiago Carrillo

Homme politique espagnol (Gijón 1915-Madrid 2012).

Secrétaire général des Jeunesses socialistes (1934), il rejoint le parti communiste d'Espagne (PCE) dès le début de la guerre civile. Élu dès 1937 au Comité central du PCE, il s'exile en 1939 à la suite de la défaite des forces républicaines face aux franquistes, mais poursuit la lutte depuis la France et devient, en 1960, secrétaire général du PCE qu'il engage dans la voie de l'eurocommunisme : le parti abandonne le concept de « dictature du prolétariat » de même que le soutien inconditionnel à l'URSS.

Rentré en Espagne en 1976 après la mort de Franco, Carrillo apporte un soutien précieux à la transition démocratique menée par Adolfo Suárez et le roi Juan Carlos après la légalisation de son parti et son élection comme député (1977). Mais les revers électoraux répétés du PCE, qui se divise en plusieurs tendances, l'obligent à démissionner de son poste de secrétaire général (1985).

Carrillo fonde avec ses derniers partisans une formation rivale – le parti des Travailleurs d'Espagne –, qui est intégrée au parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en 1991. Retiré de la vie politique, il donne des conférences, publie des essais et participe à des débats.

Pour en savoir plus, voir les articles histoire de l'Espagne, Espagne : vie politique depuis 1976.