Néstor Carlos Kirchner
Homme d'État argentin (Río Gallegos, Santa Cruz, Patagonie, 1950-El Calafate, Santa Cruz, Patagonie, 2010)
Militant de la Jeunesse péroniste, gouverneur de la province de Santa Cruz de 1991 à 2003, il représente l’aile « gauche » du péronisme, hostile à son glissement néolibéral des années 1990 incarné par Carlos Saúl Menem. À la suite du désistement de ce dernier à l’issue du premier tour, il est élu président de la République argentine de 2003 mais avec seulement 22 % des suffrages. Son gouvernement est notamment marqué par la restructuration de la dette argentine et l’acquittement, en 2005, de celle contractée auprès du Fonds monétaire international (FMI), la mise en place de programmes sociaux, qui contribuent à une réduction de la pauvreté et du chômage, ainsi que par la levée de l’impunité pour les responsables de crimes perpétrés pendant la dictature. Il laisse sa place en 2007 à son épouse, Cristina – triomphalement élue dès le premier tour – qu’il appuie cependant à la tête du parti justicialiste « pro-gouvernemental », participant notamment à la contre-offensive du camp présidentiel lors de l’épreuve de force engagée par la présidente avec le secteur agricole (le campo) en avril-juillet 2008. Les élections de juin 2009 sont un sérieux revers pour le couple présidentiel alors que le mois suivant, enfle la polémique sur l’origine de sa fortune. Le parti justicialiste recule dans les principales provinces du pays y compris dans celles de Santa Cruz et dans la circonscription de Buenos Aires, où bien qu'élu député, N. Kirchner est devancé par Francisco De Narváez, candidat du « péronisme fédéral » ou dissident, et de l'Uníon Pro, une coalition politique de centre droit créée en 2007. Maintenu à la tête du parti justicialiste, il est aussi choisi comme premier secrétaire général de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) en mai 2010.
Pour en savoir plus, voir l'article Argentine.