Marcel Déat

Homme politique français (Guérigny 1894-San Vito, près de Turin, 1955).

Agrégé de philosophie, député socialiste de la Marne (1926-1928), il est réélu à Paris en 1932. Partisan d'un socialisme autoritaire et nationaliste, il quitte la SFIO en 1933 et fonde avec d'autres dissidents « néosocialistes » le parti socialiste de France, dont il est secrétaire général. M. Déat est ministre de l'Air dans le cabinet Sarraut (janvier-juin 1936), puis, après un échec aux élections de 1936, il est élu député de la Charente (1939).

Pacifiste, partisan d'un rapprochement avec l'Allemagne, Marcel Déat est l'auteur de l'article intitulé « Mourir pour Dantzig ? », paru dans le quotidien L'Œuvre en mai 1939. Après la défaite de juin 1940, il prend la direction de ce journal, où il développe une active propagande en faveur de l'Allemagne et de la collaboration, et fonde le Rassemblement national populaire (RNP), totalement rallié à l'idéologie nationale-socialiste.

Nommé secrétaire d'État au Travail et aux Affaires sociales dans le gouvernement de Vichy (mars 1944), il se réfugie bientôt en Allemagne (où il participe à la commission gouvernementale de Sigmaringen), puis dans un monastère italien. Il est condamné à mort par contumace.

Pour en savoir plus, voir les articles la collaboration, gouvernement de Vichy, Seconde Guerre mondiale.