Jacques Duclos
Homme politique français (Louey, Hautes-Pyrénées, 1896-Montreuil, Seine-Saint-Denis, 1975).
De l'adhésion au PCF à la Seconde Guerre mondiale
Ouvrier pâtissier, il participe à la Première Guerre mondiale, où il est blessé. À son retour à la vie civile, Jacques Duclos entre à l'ARAC (Association républicaine des anciens combattants) et au Comité de la IIIe Internationale, puis, le 31 décembre 1920, au parti communiste (PCF), juste après l'adhésion de la majorité de ses membres à l'Internationale communiste.
Membre du Comité central du PCF en 1926, il est élu, la même année, député contre Paul Reynaud ; réélu en 1928 contre Léon Blum, il sera battu par Marcel Déat en 1932.
Arrêté en 1927 pour propagande antimilitariste, il vit dans la clandestinité de 1928 à 1931. Il travaille à Moscou pour la IIIe Internationale (dont il deviendra membre du Comité exécutif en 1935) et accomplit diverses missions pour cet organisme en Allemagne, en Belgique et en Espagne.
Membre du Bureau politique du PCF (1931-1975), dont il est longtemps secrétaire (1931-1964), il est chargé des services de propagande à partir de 1933, et joue un rôle important dans la formation du Front populaire.
Réélu député en 1936, vice-président de la Chambre, il entre dans la clandestinité en octobre 1939 quand le PCF est interdit.
Après un séjour à Bruxelles, il revient à Paris, où il dirige jusqu'en 1944, avec Benoît Frachon, le PCF clandestin. Principal rédacteur de l'Appel du 10 juillet 1940, qu'il signe conjointement avec Maurice Thorez, il dirige l'Humanité clandestine.
Après la Libération
Après la Libération, c'est lui qui est à la tête du PCF jusqu'au retour de Maurice Thorez en novembre 1944. Député de la Seine (Montreuil) de 1945 à 1958, président du groupe communiste à l'Assemblée nationale de 1946 à 1958, vice-président de l'Assemblée nationale de 1946 à 1948, secrétaire général du PCF de fait de 1951 à 1953 lors de la maladie de M. Thorez, Jacques Duclos est, en mai 1952, à la suite d'une manifestation contre la guerre de Corée, arrêté et inculpé de complot. Il est libéré après un mois de détention.
Battu aux élections législatives de 1958, il devient sénateur en 1959 et le demeurera jusqu'à sa mort. Lors de l'élection présidentielle de juin 1969, il est le candidat du PCF et obtient 21,27 % des voix.
Ses principales publications sont : Écrits de prison (1952), la Commune de Paris à l'assaut du ciel (1961), la Première Internationale (1964), Octobre 17 vu de France (1967), Mémoires (7 volumes 1968-1973), Que sont devenus les communistes ? (1971), Bakounine et Marx (1974), Ce que je crois (1975).