Benoît Frachon
Syndicaliste et homme politique français (Le Chambon-Feugerolles, Loire, 1893-Les Bordes, Loiret, 1975).
Fils de mineur, ouvrier métallurgiste, il se syndique dès l'âge de 16 ans et adhère au groupe libertaire de sa localité. Il entre à la S.F.I.O. après la révolution d'Octobre. Après le congrès de Tours, il demeure dans la majorité qui constituera le parti communiste français. Secrétaire permanent de l'Union des syndicats C.G.T.U. de la Loire en 1924, il devient, en 1926, membre du Comité central du P.C.F. et secrétaire de la région lyonnaise. Délégué suppléant au comité exécutif de l'Internationale communiste en 1928 (il y sera réélu en 1935), il entre au bureau politique du P.C.F., où il demeurera jusqu'à sa mort avec une interruption de 1936 à 1945. De 1929 à 1933, il appartient au secrétariat du P.C.F. Secrétaire général de la C.G.T.U. (1933-1936), il devient, en 1936, un des deux secrétaires de la C.G.T. réunifiée et représente la C.G.T. aux accords Matignon. Après la dissolution du P.C.F., en septembre 1939, il est, avec Jacques Duclos, le principal responsable de l'action clandestine communiste en France, et joue, à ce titre, un rôle important dans la Résistance. À la Libération, il devient cosecrétaire général de la C.G.T. avec Léon Jouhaux, puis, après la démission de celui-ci, en décembre 1947, il occupe seul ce poste. Jouissant d'un grand prestige au sein du mouvement ouvrier, il abandonne cette fonction en 1967, pour celle, honorifique, de président de la C.G.T. Il participe en mai 1968 aux accords de Grenelle. En 1967 et 1968, il a publié Au rythme des jours (recueil d'articles) en 2 volumes. Des articles de Benoît Frachon ont été réunis et publiés sous le titre Pour la C.G.T., mémoires de lutte, 1902-1939 (1981).