Claude François
Chanteur français (Ismaïlia, Égypte, 1939-Paris 1978).
Arrivé en France avec sa famille en 1956 – année de la nationalisation du canal de Suez dont son père contrôlait le trafic –, Claude, déjà adolescent, vit cet expatriation comme une déchirure et se réfugie alors dans la musique. D’abord batteur dans un quartette à Monte-Carlo, il gagne Paris en 1961 et parvient à réaliser ses premiers enregistrements, parmi lesquels des reprises de hits américains dont il fait des tubes : Belles, belles, belles (1962), Pauvre Petite Fille riche (1963), Si j’avais un marteau (1963).
Devenu l’idole yé-yé par excellence, toujours élégant et bondissant, Claude François, dit affectueusement « Cloclo », se dépense généreusement sur scène et à la télévision, flanqué de son quatuor de danseuses sexy, les Clodettes. Également parolier et producteur, il rallie à son répertoire (comprenant plus de 400 titres !) tous les genres de publics, qui plébiscitent J’y pense et puis j’oublie (1964), Même si tu revenais (1965), J’attendrai (1966), Comme d’habitude (1967) – mondialement célèbre sous le titre anglais My Way que chantent Frank Sinatra et Elvis Presley –, le Jouet extraordinaire (1970), Y a le printemps qui chante (1972), le Lundi au soleil (1972), Une chanson populaire (1973). Son culte est en marche. Son fan-club comptera plus de 15 000 membres.
Dans les chansons où il se confie (le Mal-aimé, 1974 ; Le téléphone pleure, 1974 ; Toi et moi contre le monde entier, 1975 ; le Chanteur malheureux, 1975), comme dans celles qui diffusent les joies de la vie et de l'amour (Cette année-là, 1976 ; Magnolias for ever, 1977 ; Alexandrie Alexandra, 1978), Claude François illustre à sa façon la mélodie populaire de tradition française. Retrouvé électrocuté dans son bain, il meurt en pleine gloire à l’âge de 39 ans.