Christian d'Oriola

Escrimeur français (Perpignan 1928-Nîmes 2007).

Disposant d'une très bonne main et d'une souplesse phénoménale dans les jambes, ce gaucher d'une grande élégance a dominé le fleuret mondial pendant une dizaine d'années. Il a remporté notamment deux titres olympiques individuels (aux Jeux de 1952 et aux Jeux de 1956), deux titres olympiques par équipes (en 1948 et 1952), s'imposant, en outre, aux championnats du monde, en individuel (1947, 1949, 1953 et 1954), et avec l'équipe de France (1947, 1951, 1953 et 1958), alors qu'une maladie l'avait tenu éloigné des pistes entre 1949 et 1951. En outre, il a obtenu les places d'honneur suivantes : médaille d'argent individuelle aux Jeux de 1948, par équipes aux Jeux de 1956 ; deuxième en individuel aux championnats du monde de 1955. Il a mis un terme à sa carrière internationale aux jeux Olympiques de Rome, en 1960, où il est porte-drapeau de la délégation française. Il est encore champion de France à l'épée par équipes en 1970, à l'âge de quarante-deux ans.

L'introduction, en 1954, du contrôle électrique pour améliorer le jugement des arbitres provoqua sa désapprobation car il eut l'impression de perdre son principal atout, le jeu en fines touches. Il dû alors changer sa pratique, ce qui ne l'empêcha pas d'être vice-champion du monde l'année suivante, en 1955.

Ses quatre médailles d'or en font l'un des Français les plus titrés aux jeux Olympiques, aux côtés de l'escrimeur → Lucien Gaudin et du joueur de tennis Max Decugis. Il est le cousin du cavalier → Pierre Jonquères d'Oriola, double champion olympique de saut d'obstacles. (→ escrime.)