Polyeucte
Tragédie de Pierre Corneille (1641-1642).
Refusant de renoncer à la foi chrétienne, Polyeucte ira au sacrifice, entraînant la conversion de sa femme, Pauline, et de son beau-frère, Félix, et suscitant l'admiration du païen Sévère.
Œuvre édifiante, Polyeucte n’en est pas moins écrite avec sensibilité et poésie.
Morceaux choisis
Honteux attachements de la chair et du monde,
Que ne me quittez-vous quand je vous ai quittés ?
Allez, honneurs, plaisirs, qui me livrez la guerre :
Toute votre félicité,
Sujette à l’instabilité,
En moins de rien tomba par terre ;
Et comme elle a l’éclat du verre
Elle en a la fragilité.
(Acte IV, scène 2, Polyeucte)
Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle,
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule.
(Acte I, scène 1, Polyeucte)
Je vois, je sais, je crois, je suis désabusée
(Acte V, scène 5, Pauline).