virus Ebola
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Virus à A.R.N. appartenant à la famille des filovirus.
Le virus Ebola est responsable d'une grave fièvre hémorragique, dont une épidémie meurtrière a été observée pour la première fois en 1976 au Soudan et au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo). Les symptômes sont une fièvre aigüe, suivie d'une éruption cutanée, d'une diarrhée (entraînant souvent une déshydratation), et d'hémorragies (saignement du nez, purpura, vomissements de sang).
Cette maladie sévit généralement en Afrique centrale, sous forme d'épidémies touchant chacune un nombre limité de sujets. Ces épidémies peuvent cependant être amplifiées si les malades sont hospitalisés et soignés sans mesures particulières de protection, le virus risquant alors de se transmettre aux autres malades et au personnel soignant, par voie aérienne et sanguine (seringues ou matériel chirurgical réutilisés sans stérilisation). Un isolement strict est requis durant la phase aiguë de la maladie (une dizaine de jours). Il n'existe aucun traitement antiviral, ni de vaccin, contre le virus Ebola.
En cas de fièvre survenant 10 à 20 jours après un contact avec un sujet infecté, ou un séjour en zone épidémique, une mise en observation en milieu spécialisé s'impose.
En raison de la virulence du virus, les épidémies d'Ebola sont étroitement surveillées par les autorités sanitaires internationales. Outre celles de 1976 à 1979, les principales épidémies sont survenues au Gabon (1994, 1996, 2001), en République démocratique du Congo (1995, 2007), en Ouganda (2000, 2007) et, pour la première fois en Afrique de l'Ouest en 2014, en Guinée, puis au Liberia, en Sierra Leone et au Nigeria avec une ampleur inégalée (plus de 8 800 décès et 22 000 personnes contaminées en 1 an).
Pour en savoir plus, voir l'article conseils pour les voyageurs [médecine].