Georges de Scudéry
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain français (Le Havre 1601 – Paris 1667).
Orphelin de bonne heure, il séjourna quelque temps à Rome puis commença une carrière militaire, mais il quitta l'armée (1630) pour se consacrer à la littérature. Admirateur de T. de Viau et des poètes italiens, il écrivit d'abord de la poésie, puis s'adonna au théâtre : la Comédie des comédiens (1635) et, dans la seule année 1636, cinq tragi-comédies, dont le Vassal généreux et la Mort de César. Il prit le parti des adversaires de Corneille dans la querelle du Cid en publiant ses Observations sur « le Cid » (1637). Protégé par Richelieu, il obtint un brevet de capitaine des galères, mais poursuivit une carrière d'écrivain polygraphe, non sans talent pour la réflexion théorique (Apologie du théâtre, 1639 ; le Cabinet de M. de Scudéry, 1645, qui témoigne de son goût pour la peinture ; les Discours politiques des rois, 1648). Partisan de Condé pendant la Fronde, il fut exilé à Rouen, où il écrivit un grand poème épique (Alaric ou Rome vaincue, 1654). Mais Scudéry est surtout connu pour avoir signé les romans écrits par sa sœur Madeleine. Cependant, Ibrahim ou l'Illustre Bassa (1642) contient une intéressante préface sur le renouvellement de l'esthétique romanesque, dont il est probablement l'auteur.