orgue
(latin organum, du grec organon, instrument)
Instrument de musique constitué d'un certain nombre de tuyaux résonnant par l'intermédiaire d'un ou plusieurs claviers et d'un pédalier sous la pression du vent contenu dans des soufflets.
MUSIQUE
D'abord hydraulique, l'orgue devient pneumatique dès l'Antiquité. Au Moyen Âge, il existe trois types d'orgues : le portatif (porté sur la hanche) ; le positif, que l'on pose sur une table ; le grand-orgue de tribune, qui groupe dès le xive s. deux claviers. Il s'enrichit dès le xve s. d'un pédalier. L'invention du registre permet d'isoler des rangées spécifiques de tuyaux et ainsi d'imiter plusieurs instruments d'orchestre. L'orgue de la période classique admet la présence de jeux de solo (cornet), actionné par un troisième demi-clavier, dit clavier de récit, bientôt clavier d'écho. Les jeux sont désormais groupés en jeux à bouche, ouverts ou fermés, et jeux à anches dont les sonorités tendent à se rapprocher de celles de l'orchestre.
Un orgue symphonique de type monumental (jusqu'à 5 000 tuyaux) s'impose en Europe occidentale autant qu'en Amérique du Nord de 1850 à 1940. Entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, la découverte de la musique ancienne a poussé l'organier à esquisser une synthèse entre l'orgue symphonique et l'orgue classique. L'orgue néoclassique, né vers 1930-1940, devait servir toute musique, toute esthétique. En réaction à ce mouvement, une école passéiste et rigoureuse a tout mis en œuvre pour revenir à une conception strictement classique.
Orgue électronique
Il en existe trois types principaux : l'orgue liturgique, qui imite l'orgue à tuyaux ; l'orgue d'appartement, répondant au désir de jouer seul d'un instrument capable de remplacer un groupe de musiciens ; muni de « boîtes à rythmes », il joue sur simple commande des accompagnements harmoniques et rythmiques préprogrammés ; l'orgue de scène, employé par les professionnels de la musique de variétés et permettant des effets sonores pratiquement illimités.