distribution

(latin distributio-onis)

Carrefour, Pontault-Combault
Carrefour, Pontault-Combault

Ensemble des opérations par lesquelles les produits et les services sont répartis entre les consommateurs à l'intérieur du cadre national. (Le mot remplace l'expression commerce intérieur.)

ÉCONOMIE

Le circuit de distribution

La distribution commence au moment où le bien ou le service est en état d'être commercialisé ou vendu par le producteur et finit lorsque le consommateur ou l'utilisateur final peut en disposer. On appelle « circuit de distribution » le chemin suivi par un bien ou un service pour aller du stade de la production à celui de la consommation. Selon le nombre d'intermédiaires, on qualifiera le circuit de « long », c'est-à-dire intégrant un ou plusieurs échelons intermédiaires de gros et de détail entre le producteur et les consommateurs, ou de « court », c'est-à-dire sans intermédiaire entre le producteur et les détaillants.

Dans certains cas, le producteur et les consommateurs seront directement en contact. Plusieurs circuits peuvent exister simultanément pour un même produit. La rémunération des distributeurs est constituée par la différence entre le prix de vente et le prix d'achat. Cette différence est appelée « marge brute ». Elle est calculée en pourcentage du prix de vente et est aussi appelée « taux de marque ».

Le commerce de gros

Il occupe une position particulière dans le circuit économique : intermédiaire entre les entreprises elles-mêmes ou entre la production des biens et leur mise à disposition des consommateurs, il exerce une fonction d'amortisseur entre l'offre et la demande. Par ailleurs, il peut intégrer certaines activités comme le conditionnement du produit et son transport.

Le commerce de détail

On peut distinguer :

– le commerce indépendant proprement dit ;
– le commerce associé, qui comprend notamment les coopératives de détaillants, les chaînes volontaires, les systèmes de franchise.
– le commerce intégré, ou commerce concentré, dont la principale caractéristique est de regrouper dans une seule structure la fonction gros-détail ; il englobe les grands magasins, les succursalistes, ou magasins à succursales multiples, les coopératives de consommation et la grande distribution (supermarchés, hypermarchés).

Une autre formule de distribution est apparue : celle des centres commerciaux régionaux (magasins collectifs de commerçants indépendants, souvent entraînés par un grand magasin).

Les évolutions de la distribution

Le commerce de détail a été touché, au cours des récentes décennies, par une profonde évolution : prolifération des hypermarchés et supermarchés, et recul concomitant du petit commerce. Toutefois, la progression des grandes surfaces à caractère alimentaire tend à se ralentir, du fait notamment de la mise en œuvre d'une réglementation encadrant la création de tels commerces. De leur côté, les supérettes, mini-libres-services et magasins traditionnels, dépendant de groupes succursalistes ou de coopératives de consommateurs, connaissent un relatif déclin, de même que les magasins populaires et les grands magasins.

Par ailleurs, au-delà de la diffusion de nouvelles formules de vente (libre-service, discount, Internet) ou du succès de modes traditionnels (marchés forains, vente par correspondance), on observe un développement de diverses formes de concentration : poursuite de l'internationalisation de la distribution (implantation de points de vente à l'étranger, pénétration de groupes étrangers sur le marché national), mouvement d'affiliation aux principales centrales d'achat, développement des prises de contrôle (concentration financière), accords d'assistance technique ou contrats d'intégration commerciale (franchisage), essor du commerce en ligne (commerce électronique sur Internet).