disque
(latin discus, du grec diskos, palet)
Plaque circulaire en matière thermoplastique contenant un enregistrement en vue de la reproduction phonographique (disque noir et disque compact) ou vidéographique (disque vidéo)
ÉLECTROACOUSTIQUE
Les disques noirs peuvent différer par leur diamètre : 17, 25 ou 30 cm ; par leur vitesse de rotation : 78, 45, 33 1/3 et 16 2/3 tours par minute ; par leur matériau ; par le diamètre du trou central ; par la largeur du sillon et le « pas » de la gravure.
Enregistrement mécanique
Exprimée dès 1877 par Ch. Cros, l'idée d'un disque, support d'enregistrement sonore, a été appliquée en 1887 par l'Américain E. Berliner, qui mit au point un procédé d'enregistrement sur un disque de zinc, la gravure latérale étant effectuée par voie chimique. Les premiers disques étaient en ébonite. Leur vitesse de rotation, primitivement de 70 tr/min, passa ensuite à 78,26 tr/min, du fait de l'adoption du moteur électrique synchrone pour l'entraînement des tourne-disques de gravure. Dès 1897, Berliner abandonna l'ébonite, difficile à presser, pour une composition à base de gomme-laque, utilisée par l'industrie phonographique jusqu'à l'avènement des disques microsillons en vinylite en 1948. Les matrices métalliques de pressage pour la fabrication industrielle des disques apparurent en 1899.
Enregistrement électrique
Les Anglais L. Guest et H. O. Merriman ont été les premiers à expérimenter une méthode d'enregistrement avec prise de son par microphone, amplification, puis gravure électrique. Les premiers disques réalisés par cette méthode datent de 1920. Après 1940, les méthodes de lecture et de reproduction électriques se généralisèrent. On commença à parler de disque « haute fidélité ». À partir de 1947, les procédés d'enregistrement sur bandes magnétiques s'introduisirent dans l'industrie phonographique comme support de l'enregistrement original, la gravure s'effectuant après coup au laboratoire. L'Américain P. Goldmark mit au point un disque en résine vinylique tournant à 33 1/3 tours par minute, à sillonnage serré (ou microsillon), dont la lecture s'effectue par voie électrique, grâce à des phonocapteurs très légers, et qui assure une qualité de reproduction du son bien supérieure aux 78-tours. En 1949, la compagnie Victor mit au point un disque de 17 cm de diamètre, à sillonnage serré, tournant à 45 tr/min, qui s'est imposé dans le domaine des variétés. La mise au point du disque stéréophonique (→ stéréophonie) et, plus récemment, celle du disque numérique ont apporté de nouvelles améliorations.
Disques à lecture par laser
Conçu d'abord pour le son, le disque compact (ou Compact Disc, CD) numérique est aussi utilisé à présent en vidéo (DVD), mais CD et DVD nécessitent des lecteurs distincts. La lecture est assurée par un mince rayon laser. Il n'y a aucun contact mécanique et par conséquent aucune usure, contrairement au disque mécanique. La tête de lecture se déplace au-dessous du disque et y projette un rayon laser lisant la piste. Le disque compact numérique de 12 cm est aussi utilisé en informatique (CD-ROM ou cédérom). Mais celle-ci fait également appel à d'autres disques optiques, plus gros. Leur capacité de mémorisation est considérable, dépassant 50 mégabits par cm2. Ils représentent des supports privilégiés pour les banques de données, les annuaires, les statistiques, etc. Depuis 1991 sont commercialisés des disques compacts interactifs (CD-I), permettant de combiner de manière interactive, sur l'écran d'un téléviseur ou d'un micro-ordinateur, le son, l'image (fixe ou animée), le graphisme et le texte. En 1992 a été lancé le disque compact photo, qui permet d'enregistrer une centaine de photographies numérisées susceptibles ensuite d'être projetées sur l'écran d'un téléviseur ou d'être récupérées sur un micro-ordinateur pour être retouchées, légendées, classées, archivées ou transmises à distance via une ligne téléphonique et un modem. À l'origine, le disque optique ne permettait ni l'effacement ni l'enregistrement. Aujourd'hui, certains disques sont enregistrables une fois par l'utilisateur (CD-R), d'autres sont enregistrables et effaçables à volonté (CD-RW). La structure de ces supports utilise une matière thermo-magnéto-optique. Les faces comportent des pistes circulaires en relief destinées au guidage du rayon laser. La propriété essentielle du composé est de permettre une inversion du sens de la magnétisation par échauffement de la matière sous l'action d'un rayon laser. La lecture utilise le phénomène de Kerr : la lumière polarisée d'un rayon laser est dirigée sur la piste du disque, où elle est réfléchie différemment selon que la matière est magnétisée dans un sens ou en sens inverse. D'une manière générale, le disque optique est beaucoup plus durable qu'une bande magnétique.