dîme
(latin decima pars, dixième partie)
Fraction variable, en principe dixième partie, des produits de la terre et de l'élevage versée à l'Église, abolie en 1789.
HISTOIRE
En France, le paiement de la dîme devint une obligation religieuse en 585 et une obligation civile sous Charlemagne (779 et 794). Frappant tous les possesseurs de terres, variant en fait entre le onzième et le treizième des produits de la terre et de l'élevage, la dîme était destinée à permettre à l'Église d'assurer la subsistance des ministres du culte, l'entretien des bâtiments du culte et l'assistance des pauvres. On distinguait les grosses dîmes, prélevées sur les « gros » grains (froment, seigle, orge, avoine), des menues dîmes, prélevées sur le produit des jardins. Juridiquement, les décimateurs, qui percevaient la dîme, étaient les curés des paroisses.