coulée

(de couler)

Coulée continue curviligne
Coulée continue curviligne

Action de verser un métal en fusion dans un moule ou une lingotière.

MÉTALLURGIE

La coulée en source, pratiquée en versant le métal fondu dans un canal vertical qui débouche à la partie inférieure du moule, est un perfectionnement de la simple coulée « en chute », qui consiste à verser directement le métal dans le moule ou la lingotière. La coulée en coquille, dans des moules métalliques, permet une solidification plus rapide que la coulée en sable, dans des moules constitués de sable de fonderie.

L'injection de métal (ou d'alliage) fondu sous pression dans un moule métallique (coulée sous pression) permet la fabrication en grande série de pièces ne nécessitant pas d'usinage après solidification. La coulée centrifuge, effectuée dans un moule animé d'un mouvement de rotation, permet d'obtenir des pièces de révolution, tandis que la coulée tranquille (procédé Durville) permet d'isoler le bain des scories ou du laitier.

Pour la fabrication industrielle de produits semi-finis, on utilise les procédés de coulée continue économes en énergie et permettant de supprimer les installations de laminage à chaud dans les usines sidérurgiques.

La coulée avec bande ou chaîne sans fin donne des ébauches plates de section rectangulaire, à une vitesse de l'ordre de 8 m/min. Les barres, plats, profilés et tubes sont obtenus par coulée horizontale, mais les plus gros tonnages et la majeure partie de la production mondiale sont obtenus par coulée verticale : le métal en fusion passe de la poche dans un répartiteur, d'où il est coulé par la partie supérieure d'une lingotière en cuivre violemment refroidie et dont le fond est amovible. Le métal est ensuite tiré vers le bas par un jeu de rouleaux et découpé en continu en longueurs de plusieurs mètres. La coulée continue rotative, enfin, permet l'obtention des ronds à tube, qui constituent des ébauches pour la fabrication de tubes sans soudure, particulièrement économiques.