broderie

(de broder)

Jean Siméon Chardin, la Mère laborieuse
Jean Siméon Chardin, la Mère laborieuse

Art de réaliser à l'aiguille, sur une étoffe ou autre support (cuir…), des applications de motifs ornementaux à l'aide de fils de coton, de lin, de soie, etc., ou de métal.

On distingue trois sortes de broderies : la broderie à l'aiguille ou au crochet, exécutée à la main sur un petit métier ou cadre ; la broderie à la machine, genre Cornély ; la broderie mécanique, exécutée sur les grands métiers industriels.

Il y a cinq sortes de métiers à broder : 1° le métier sur pieds, que l'on tend avec des ensouples ; 2° le métier sur tréteaux, composé de deux barres horizontales garnies jusqu'aux mortaises de deux bandes de toile sur lesquelles on coud le tissu à broder ; 3° le tambour, d'origine chinoise, qui consiste en un cercle de bois sur lequel on tend le tissu à broder, puis qu'on emboîte dans un second cercle de bois, qui fixe l'étoffe ; 4° le cadre, composé d'un carré, d'un rectangle ou d'un rond d'acier sur lequel on fixe le filet à broder ; 5° le métier dit à pinces, muni de crochets s'ouvrant dans le sens de la longueur des montants. (Les crochets fixés à l'intérieur de l'une de ces moitiés retiennent le cuir ou la peau qui doivent être brodés ; on abaisse alors l'autre moitié.) Ce métier est destiné à la broderie des gants, des sacs, etc.

La broderie mécanique s'exécute sur diverses machines dites brodeuses.

Parmi les diverses broderies, la broderie dite blanche s'exécutait autrefois toujours en blanc ; la broderie de jours comporte des bordures ajourées ou des jours rivière à fils tirés ; les broderies dites de fantaisie s'exécutent avec des fournitures diverses et prennent des noms différents suivant leur genre, leur origine, les matières employées et leurs points : passé, passé empiétant, points plats, de tige, de nœuds, de sable, etc., broderie en réserve, d'application, pailletée, perlée, etc. Les plus connues sont : la broderie de Lunéville, le point de Beauvais ; la broderie lamée, la broderie de métal, pour les insignes militaires, les écussons et les drapeaux ; la broderie d'ornements d'église, faite de soie, de couchure, d'application, de guipé d'or ou d'argent, de cannetille sur gros bourrages en relief ; la broderie dite tapisserie à l'aiguille. Toutes ces broderies sont toujours exécutées à la main.