botanique
(grec botanikos, de bontanê, herbe)
Étude scientifique des végétaux.
Historique
À l'origine de la botanique se trouve l'ethnobotanique, pratiquée par tous les peuples, et qui consiste à connaître et à nommer les plantes entières, les parties de plantes (feuilles, fruits, graines) ou les produits végétaux susceptibles d'être utilisés comme remèdes, poisons, aliments, boissons et dans la magie. Le Grec Théophraste, disciple d'Aristote, a été le premier à proposer un classement « désintéressé » des plantes, en opposant monocotylédones et dicotylédones. Ce n'est qu'au xvie s. que l'afflux de plantes nouvelles venues des Amériques a stimulé l'effort de classification botanique (Césalpin, Bauhin). Au xviiie s., Linné définit bien de nombreuses espèces, mais les classe mal, tandis que les Jussieu délimitent les grandes familles. Au xixe s. enfin, P. de Candolle précise les classes et les embranchements.
Anatomie et physiologie végétales sont plus récentes : au xviie s., Grew décrit la reproduction par étamines et pistil. Haller établit la circulation de la sève en 1727, Ingen-Housz le dégagement d'oxygène par les plantes éclairées en 1779, Thuret la fécondation des algues en 1854, Navachine la double fécondation des angiospermes en 1898. Au xxe s., on atteint une bonne connaissance de la photosynthèse (cycle de Calvin), des auxines ou substances de croissance (Went), de la symbiose (Noël Bernard) et l'on découvre les lois de la floraison (photopériodisme). La botanique atteint le stade de l'expérimentation à très grande échelle avec les phytotrons (Pasadena aux États-Unis, Gif-sur-Yvette en France).
Subdivisions
Selon son échelle d'observation, l'étude des formes et des structures est la morphologie, l'anatomie, l'histologie ou la cytologie végétales. L'étude du fonctionnement normal des plantes est la physiologie végétale, celle de leurs maladies, d'importance capitale en agronomie, est la phytopathologie. Au sens le plus restrictif, la biologie végétale est l'étude du cycle reproductif des plantes.
La science de la classification est la taxinomie ou systématique. L'étude des végétaux fossiles est la paléobotanique, dont l'aspect le plus moderne est la palynologie ou l'étude des pollens fossiles. L'étude des flores (floristique), de la distribution des espèces (chorologie), des associations végétales (phytosociologie) est incluse dans la biogéographie, qui a un impact décisif sur l'écologie elle-même. On classe aussi les sciences botaniques d'après le groupe étudié : phanérogamie pour les plantes à fleurs, mycologie pour les champignons, algologie pour les algues, etc.