accroissement
(de accroître)
Variation de l'effectif d'une population durant une période, définie par la somme de la balance des naissances et des décès(accroissement naturel) et de la balance migratoire (migration nette).
DÉMOGRAPHIE
Le taux d'accroissement naturel est un taux annuel. Chaque année sont comptabilisés, pour chaque pays, les naissances et les décès, la différence entre les deux chiffres étant le solde naturel. Pour pouvoir effectuer des comparaisons, les données sont comptabilisées pour 1 000 personnes ; on obtient ainsi le taux de natalité et le taux de mortalité. Pour plus de facilité, on ramène le taux d'accroissement naturel à un pourcentage. Quand le taux d'accroissement naturel annuel est positif, il y a un excédent des naissances sur les décès ; quand il est négatif, il y a au contraire un excédent des décès sur les naissances. Si un pays présente un taux d'accroissement positif constant, il est possible de calculer le temps de doublement de sa population. Par exemple, un taux d'accroissement naturel annuel constant de 3 % entraînera un doublement de la population du pays en vingt-trois ans.
Au début du xxie s., les taux d'accroissement naturel annuel par pays se situent entre + 4,1 % par an et − 1,1 %. Les situations sont très contrastées, en fonction de la structure par âge de la population. Dans les pays où la natalité reste forte et où une large part de la population est jeune (Afrique subsaharienne, Asie occidentale), avec une pyramide des âges très évasée vers le bas, le taux est élevé : 4,1 % par an en Somalie, 2,9 % en Arabie saoudite. Dans les pays qui achèvent leur transition démographique, où la part relative de la population âgée est forte, les taux d'accroissement naturel annuel sont plus faibles, 1 % pour les États-Unis, 0,1 % pour le Japon, 0,07 % pour l'Allemagne. Ils sont négatifs pour certains pays, − 0,5 % pour la Russie par exemple. Dans les cas d'accroissement négatif, la population totale d'un pays peut diminuer si l'apport de population extérieure (immigration) est insuffisant pour compenser le déficit naturel.
La moyenne européenne, en 1998, était de 0,08 %. La moyenne de la France, 0,38 %, pour la décennie 1990-1999, recouvre de fortes disparités régionales. On passe de − 0,41 % pour le Limousin à 0,81 % pour l'Île-de-France et à 2,73 % pour la Guyane.