aéronavale
Ensemble des formations de combat embarquées sur des porte-avions, des escadrilles de bombardement, de surveillance et de servitude basées à terre et des installations aériennes de la marine militaire.
Les grandes marines devaient reconnaître le rôle de l'avion dès ses débuts en tant qu'instrument d'éclairage des escadres. Aussi, à la veille de la Première Guerre mondiale, possèdent-elles une aéronavale embryonnaire avec des appareils basés à terre et des hydravions agissant à partir de bâtiments de transport. La guerre démontre également l'efficacité de l'avion dans la lutte anti-sous-marine. Le croiseur de bataille britannique Furious est transformé en porte-avions, suivi de l'Argus et de l'Eagle.
La Seconde Guerre mondiale révèle le rôle déterminant de l'aviation navale en tant que moyen d'attaque (bombardement en piqué). Le porte-avions devient l'auxiliaire nécessaire du navire de ligne considéré comme le navire principal (capital ship) et joue un rôle primordial dans les engagements entre navires de surface et dans l'attaque des bases.
Cette efficacité se retrouve dans la lutte anti-sous-marine, à partir de 1942-1943 ; le rôle de l'avion, doté de radar et d'armes nouvelles, devient décisif. Les appareils à long rayon d'action basés à terre finissent par couvrir tout l'Atlantique, tandis que les porte-avions d'escadre agissent sur les flancs des convois ou le long des routes suivies par les sous-marins. Les deux batailles de la mer de Corail et de Midway confirment le déclin du navire de ligne et la supériorité du porte-avions, qui le supplante comme navire principal dans les flottes modernes. À partir de 1943, c'est avec des task forces autour des porte-avions que la marine américaine mène sa victorieuse contre-offensive dans le Pacifique.
Après le retrait du Clémenceau, en 1997, l'aéronavale française ne comptait plus qu'un porte-aéronefs classique, le Foch, doté d'avions de combat (« Super-Étendard », « Crusader », « Alizé ») et d'hélicoptères armés. Mais, technologiquement dépassées, ces forces doivent être modernisées. Elles seront remplacées vers l'an 2000 par le Charles-de-Gaulle, à propulsion nucléaire, et par un éventuel « sister-ship » emportant le « Rafale » comme avion de combat polyvalent et le « Hawkeye » comme avion de guet.