Roumanie : population

Si, avant 1989, la population augmentait de 1 % par an, la tendance s'est aujourd'hui inversée et le nombre d'habitants est en diminution. L'indice de fécondité a chuté de moitié en une décennie : de 2,6 enfants par femme avant 1989 à 1,3 en 2003. Les avortements, interdits sous le régime communiste, sont devenus le principal moyen de régulation des naissances. Leur nombre a connu une forte hausse : en 1990 et 1991, on comptait 3 avortements pour une naissance vivante. Si une tendance à la baisse est apparue depuis, elle reste très légère. Parallèlement, le taux de mortalité (notamment de mortalité infantile) a augmenté après 1989.

L'émigration s'est également intensifiée après la chute du régime communiste, pour se stabiliser ensuite. Elle a contribué à réduire davantage le poids des minorités dans la structure ethnique de la population. Selon le recensement de 1992, les Roumains de souche représentaient 89,5 % de la population, les Hongrois, 7,1 %, les Rom, 1,8 %, les Allemands 0,5 %, etc. Lors de la constitution de la Grande Roumanie en 1918, les minorités représentaient un tiers de la population ; en 1992, elles n'en représentaient plus que 10 %. L'émigration est en partie à l'origine de ce déclin, plus spectaculaire dans le cas des Juifs et des Allemands. Entre 1956 et 1992, en effet, le nombre des Juifs a diminué de 94 %, celui des Allemands de 69 %. Les minorités sont surtout présentes dans l'ouest de la Roumanie, en Transylvanie, où elles constituent plus d'un quart de la population, les plus nombreux étant les Hongrois (20 % de la population transylvaine).

Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique de la Roumanie et activités économiques de la Roumanie.