DVD
(sigle de l'anglais Digital Video Disc ou Digital Versatile Disc, disque vidéo numérique ou disque numérique à usage varié)
Format de disque optique numérique de grande capacité destiné à remplacer le CD-ROM, le CD-I et le CD vidéo.
Du CD au DVD
En apparence, un DVD n'est pas très différent d'un simple CD : il partage le même diamètre de 12 cm et présente une surface argentée identique. Mais les performances du DVD sont bien supérieures, à commencer par la capacité.
Alors qu'un CD n'accueille généralement que 650 mégaoctets (Mo), correspondant à 74 min de musique, un DVD offre en effet, suivant sa version, quatre niveaux de capacité que l'on traduit en critère de « densité ». Ce terme désigne ici le nombre de couches gravées sur une même face. Un DVD à simple face et simple couche accueille ainsi 4,7 gigaoctets (Go), soit deux heures un quart d'images animées ; un simple face à double densité 8,7 Go ; un double face à simple densité, 9,4 Go ; et un double face à double densité 17 Go, soit huit heures de programme vidéo !
Toutefois, en pleine phase d’expansion, le DVD classique est déjà en passe d’être supplanté depuis la sortie en 2006 de deux nouveaux formats : le HD-DVD (High Density DVD, DVD haute densité) et le Blu-ray (technologie utilisant un rayon laser bleu), de capacités respectives de 15 Go et 25 Go par couche.
Les différents types de DVD
Comme pour le disque compact, à chaque type d'application correspond un format appelé « livre » ou « type » : A (DVD-Rom), B (DVD vidéo), C (DVD audio), D (DVD-R) et E (DVD-Ram ou DVD-RW). Le DVD-RW est le seul à être réinscriptible et sa capacité atteint actuellement 9,4 Go. Sur tous les autres DVD, les données numériques sont gravées une fois pour toutes, sous forme d'alvéoles, dans la couche réfléchissante parcourue par le rayon laser du lecteur. La longueur d'onde de ce rayon est comprise entre 650 et 630 nanomètres. Cela lui permet de lire des informations plus petites, donc gravées en plus grand nombre, que sur un CD, dont le lecteur dispose d'un rayon d'une longueur d'onde de 780 nanomètres.
Le DVD vidéo
Parmi les divers types de DVD, c'est sans aucun doute le DVD vidéo qui se différencie le plus radicalement de ses concurrents. Il offre, en effet, une image dont la qualité est deux fois supérieure à celle d'une cassette VHS. La plupart du temps, elle est même meilleure que celle d'un vidéodisque laser, sauf dans le cas de mouvements rapides qui peuvent générer une pixelisation de l'image. Lumière et couleurs sont plus vives, et la définition (le « piqué »), plus fine. Celle-ci s'établit en effet aux environs de 500 points par ligne (ppl), soit un gain de 25 % par rapport au S-VHS (400 ppl), et jusqu'à 200 % par rapport au VHS ordinaire (250 ppl). L'image est compatible avec le format 16/9 d'un écran large ainsi qu'avec le format 4/3 des téléviseurs ordinaires. L'affichage s'effectue alors au format letterbox (boîte aux lettres), avec des bandes noires horizontales, ou panscan (balayage panoramique), grâce auquel le film original est recadré afin de remplir l'écran.
DVD vidéo et cinéma
Outre le film titre, un DVD peut accueillir des interviews du réalisateur et des acteurs, le scénario, des photos ou un petit film du tournage lui-même (le making of), voire un échantillon du matériel de promotion (affiches, bande-annonce). Parfois, le film s'accompagne d'un bêtisier, de scènes éliminées au montage, notamment des fins différentes de celle retenue pour la version « officielle » ; ou encore de commentaires du réalisateur (sur une bande-son parallèle). Le spectateur peut aussi choisir l'angle de vue de l'action.
Toutes ces possibilités résultent du principe de fabrication du DVD, qui fait appel à la technique de compression d'images animées MPEG-2 (Motion Picture Expert Group). Elles sont utilisées par les producteurs et les distributeurs de l'industrie cinématographique pour « personnaliser » le programme du DVD, voire le film lui-même, en fonction de chacune des six grandes zones de diffusion mondiale, des attentes, des goûts et de la sensibilité des publics en matière de culture cinématographique ; mais aussi, sur des sujets mettant en cause telle culture nationale, l'histoire propre d'une nation ou d'un continent, ajouter ou retrancher scènes, interviews, documents susceptibles de peser sur le succès du film. La bande-son comporte quant à elle jusqu'à huit langues, et les sous-titres jusqu'à trente-deux versions, avec une qualité sonore qui dépasse celle du CD audio. À quoi peut s'ajouter l'effet surround qui, grâce à une installation de home cinéma, répartit les sons entre cinq ou six sources placées autour du spectateur.