équitation

Cheval et cavalier lors d'un concours équestre
Cheval et cavalier lors d'un concours équestre

L'art de monter à cheval est semble-t-il originaire de l'Asie et remonte au IVe millénaire. Des perfectionnements successifs dans le harnachement (mors, selle, étriers, fers) ont permis d'aboutir vers le xiie s. à l'utilisation de toutes les ressources du cheval pour les déplacements, la chasse, les jeux et les combats. Cette dernière utilisation sera l'une des plus importantes jusqu'au xixe s. et l'équitation militaire commandera des évolutions autant dans les techniques de monte que dans le gabarit des chevaux, au fur et à mesure notamment de l'allégement des armements.

Parallèlement se développe à partir du xve s. dans les cours européennes, en Italie, en Espagne, en France, une équitation savante en manège. Fondée sur le dressage du cheval, elle vise à mettre celui-ci en situation de produire les allures et les airs demandés par son cavalier. Elle exige de ce dernier l'utilisation de ses moyens propres (aides, poids), ainsi que des notions de physiologie et de psychologie animales pour créer chez le cheval des réflexes et des habitudes. Il s'agit de le soumettre, sans effet de force, par l'utilisation d'un langage conventionnel, en développant ses capacités de finesse et de vivacité. Parmi les théoriciens de ce type d'équitation, on peut citer, pour la France, La Guérinière et Baucher.

Au xixe s., sous l'influence de l'Angleterre (courses hippiques), se dessine une tendance à l'équitation sportive de plein air. Au début du xxe s. s'ouvre l'ère de l'équitation sportive. Les sports équestres figurent aux jeux Olympiques depuis 1900.

Les plus célèbres écoles d'équitation militaire furent l'académie Duplessis-Mornay (xvie s.), la Grande et la Petite Écurie de Versailles, l'École d'équitation militaire des carabiniers (1703), l'école de Saint-Germain (1809), l'école de cavalerie de Saumur (1825) et l'École nationale d'équitation (créée à Saumur en 1972). L'équitation militaire n'a plus de justification opérationnelle après la Seconde Guerre mondiale. En France, ses traditions sont maintenues par le Cadre noir de Saumur et la Garde républicaine. Depuis quelques années, la gendarmerie a de nouveau recours aux patrouilles à cheval pour des services de surveillance et des services d'ordre.

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