Pour couronner le jubilé de la Repentance, Jean-Paul II aurait voulu frapper un grand coup en invitant, à Bethléem ou à Jérusalem, en cette année jubilaire, catholiques, protestants et orthodoxes. Il espérait aussi pouvoir réunir sur le mont Sinaï, avec les responsables chrétiens de toutes confessions, juifs et musulmans. À son grand regret, pour diverses raisons politiques et religieuses, il n'a pu réaliser son rêve.
Il reste que ce pape polonais a bouleversé, une fois de plus, le cours de l'Histoire en accomplissant, malgré son extrême faiblesse, ce geste inouï auquel il tenait tant : que l'Église s'agenouille devant Dieu et implore son pardon. « Tous ont péché et personne ne peut se dire juste devant Dieu. » Telle est, selon ses propres mots, la justification de la repentance de l'Église. Repentance à laquelle le souverain pontife a invité à s'associer, par-delà leurs différends, tous les hommes de bonne volonté.
Robert Serrou
Journaliste