MM. Pasqua et de Villiers prennent acte du nouveau rapport des forces à droite et annoncent la création d'une « grande force politique à vocation majoritaire », le Rassemblement pour la France. Un autre leader de la droite est satisfait de son score, qui frôle les deux chiffres, François Bayrou : il estime avoir réussi le pari de mener seul sa liste UDF et réclame, pour sa part, un rééquilibrage de l'opposition sur trois pôles, un pôle « national » incarné par Charles Pasqua, un pôle « conservateur libéral » représenté par le RPR et DL, et un pôle « réformateur » occupé par l'UDF. Quant à l'extrême droite, avec un total de moins de 9 % des voix, elle sort affaiblie du conflit ouvert depuis l'automne entre le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, et son ex-délégué général et président du Mouvement national, Bruno Mégret.
Frédéric Eudes