Face à ce défi, comment peut réagir Airbus (35 000 salariés, une forme de consortium réparti entre le Français Aerospatiale et l'Allemand DASA avec chacun 37,9 % des parts, le Britannique Aerospace, 20 %, et l'Espagnol CASA, 4,2 %) ? Précisément, le 13 décembre – deux jours avant l'annonce de la grande fusion –, trente juristes européens planchaient pour tenter de trouver des solutions juridiques permettant de faire passer le consortium du statut, un peu dépassé, de GIE (groupement d'intérêt économique) à celui, plus adapté, de société anonyme. Ils n'y sont pas parvenus. Désormais, chaque minute compte. D'autant que le principal front de concurrence avec les Américains va se déplacer vers l'informatique militaire. Le gouvernement français a voulu prendre les devants en fusionnant, au printemps, Dassault et Aerospatiale. Mais, face au nouveau géant d'outre-Atlantique, les opérations nationales ne suffisent pas. Pour continuer d'exister, Airbus doit passer à la vitesse supérieure : en intégrant la construction militaire à ses activités, en faisant évoluer sa structure juridique et en approfondissant ses coopérations internationales.
Le Tour de France aérien des jeunes pilotes 1996 s'est déroulé de Bordeaux à Lille du 17 au 27 juillet, avec la participation de 15 jeunes filles sur 65 concurrents. Est arrivé premier Xavier Delloye (AC vallée du Loing), la deuxième fut Clémence Coussonneau (AC de Sucy-en-Brie) et le troisième Julien Hirsch (AC vauclusien). Classée 31e, Dorine Bourneton (AC Toulouse-Midi-Pyrénées), paraplégique à la suite d'un accident d'avion, a démontré que la volonté et la persévérance pouvaient triompher d'un terrible handicap.
Philippe Delaunes