Espérée depuis trois ans, la reprise de l'économie libanaise n'a fait que s'esquisser en 1994. Certes, M. Hariri peut se féliciter du redressement de la balance des paiements, de la stabilisation de la livre libanaise et de l'ouverture de la Bourse de Beyrouth en juillet. Cependant, le projet de reconstruction de Beyrouth (un projet estimé à 500 milliards de dollars), censé donner un coup de fouet à l'économie libanaise, soulève pour l'instant plus de protestations qu'il ne crée d'emplois. Enfin, le gouvernement n'est pas parvenu à combler le déficit budgétaire, éloignant ainsi les investisseurs internationaux. Fragilisé par une opposition interne et un soutien de Damas de moins en moins manifeste, Rafic Hariri donne, puis reprend, sa démission en décembre.
Ahmed Beydoun, le Liban, itinéraire dans une guerre incivile, Khartala, 1993.
Richard Stefani