Enfin, le 17 septembre, les deux Corées ont été admises à l'ONU.
Concrétisé par la dissolution du Comecon (28 juin), puis du pacte de Varsovie (1er juillet), et par l'indépendance des États baltes (20 et 21 août), l'effondrement de l'empire soviétique a entraîné la réapparition des nationalismes en Europe orientale. Malgré ses efforts, la Communauté européenne, trop divisée, n'a pu empêcher la guerre civile yougoslave. Gêné par les revendications de sa droite nationaliste sur l'Istrie, qui était italienne avant 1947, le gouvernement de Rome craignait l'indépendance de la Slovénie et de la Croatie. De son côté, l'Allemagne, qui a renoué des relations historiques avec cette partie de l'Europe, défendait l'autodétermination des deux républiques. Et la France a longtemps souhaité le maintien de la fédération yougoslave qu'elle avait tant contribué à créer en 1918.
Utile, l'initiative franco-allemande du 14 octobre, visant à doter les Douze d'une politique étrangère et de sécurité commune, a été jugée une fois de plus très cavalière par les petites nations de la CEE. Mais l'essentiel était d'aboutir avant la réunion du Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre.
Laurent Leblond