Journal de l'année Édition 1988 1988Éd. 1988

Épée
Finale ind. : Fischer (RFA) b. Chouvalov (URSS), 10-5.
Par équipes : URSS b. RFA, 8 v. à 7 et une double défaite.

Sabre
Finale ind. : Lamour (F) b. Nebald (H), 10-5.
Par équipes : URSS b. Bulgarie, 9 v. à 5.

Coupe des Nations : 1. RFA. 93 pts ; 2. URSS, 83 ; 3. Italie, 76 ; 4. Hongrie, 68 ; 5. France, 62 ; 6. Pologne, 34.

Challenge Martini
(Paris, 25 janvier)

Fleuret : Romankov (URSS) b. Omnès (F), 11-9.

Challenge Rommel
(Paris, 15 mars)

Fleuret : Borella (It.) b. Jolyot (F), 10-7.

Challenge Monal
(Paris, 22 février)

Épée : Pusch (RFA) b. Choulnard (Can.), 10-7.

Challenge Martel
(Poitiers, 10 mai)

Épée : Boorman (RFA) b. Bellman (RFA), 12-11.

Masters au sabre
(Budapest, 12 mai)

Troisième place : Etropolski (Bulg.) b. Nebald (H), 5-3, 5-1.

Finale : Alchan (URSS) b. Lamour (F), 5-4, 3-5, 5-3.

Football

Bordeaux : un grand cru

france. Déjà champion de France, Bordeaux a réussi le premier doublé coupe-championnat de son histoire en gagnant, pour la deuxième année consécutive, la Coupe de France aux dépens de l'Olympique de Marseille. Une performance que huit clubs seulement ont accomplie aujourd'hui : Sète (1934), le Racing Club de France (1936), Lille (1946), Nice (1952), Reims (1958), Monaco (1963), Saint-Étienne (1968, 1970, 1974, 1975) et Marseille (1972). Solidement installés au sommet du football français avec trois titres en quatre ans, les Girondins n'ont pourtant pas rallié tous les suffrages auprès du grand public, qui leur a reproché leur manque de panache et leur système de jeu trop défensif. N'a-t-on pas vu le talentueux attaquant José Touré transformé en demi défensif ou même Jean-Marc Ferreri et Philippe Vercruysse, les deux nouvelles recrues acquises à prix d'or, s'asseoir plus souvent qu'à leur tour sur le banc de touche ? Mais reconnaissons que les résultats obtenus ont plaidé en faveur de cette option tactique, dont l'entraîneur Aimé Jacquet est un fervent adepte. Rigueur, solidité, condition physique, plutôt qu'inspiration et création, tel est son credo, et personne ne peut lui en tenir grief. Les mal-aimés du football français sont incontestablement sur la voie qui mène à une victoire en Coupe d'Europe, ce qu'aucun club de l'Hexagone n'a pu faire jusqu'à présent, même pas les « Verts » de l'AS Saint-Etienne, à l'époque où ils enflammaient la France entière par leurs exploits.

coupes européennes. 25 ans après le doublé historique du grand Benfica de Lisbonne, le FC Porto a rapporté la Coupe des clubs champions au Portugal, en dominant le Bayern de Munich, déjà trois fois vainqueur de la compétition. Une victoire tactique qui a récompensé une équipe pratiquant un jeu offensif, à la demande de son entraîneur Arthur Jorge, aujourd'hui à la tête du Matra Racing. Tenu en échec 2 à 2 sur sa pelouse du Parc des Princes, puis battu 1 à 0 au match retour par les Tchécoslovaques de Vitkovice, le Paris-Saint-Germain a été sorti, sans gloire, dès son apparition. Bon comportement, en revanche, des Girondins de Bordeaux en Coupe des coupes, éliminés seulement au stade des demi-finales par le Lokomotive Leipzig, après prolongation et à l'issue des tirs au but (1-0 ; 0-1 ; 6 pén. à 5). En finale, grâce à un magnifique coup de tête de Van Basten, l'Ajax d'Amsterdam a disposé des Allemands de l'Est, un adversaire accrocheur mais assez limité. Bravo tout de même aux poulains de Johann Cruyff, revenu à cette occasion sur le devant de la scène. Quant aux Suédois de Göteborg, comme en 1982, ils se sont adjugé la Coupe de l'UEFA, résistant héroïquement aux assauts déchaînés des Écossais de Dundee (1-0 ; 1-1), tombeurs des Lensois au premier tour. Autres clubs en lice, le FC Nantes s'est incliné en 32e de finale face aux Italiens du Torino (0-4 ; 1-1), tandis que les Toulousains, bien emmenés par la révélation de l'année, Gérald Passi, ont réalisé l'exploit de vaincre le FC Naples de Diego Maradona (0-1 ; 1-0 ; 4 pén. à 3), avant de succomber contre le Spartak de Moscou (3-1 ; 1-5), faute de bénéficier d'une expérience européenne plus affirmée.

championnat d'europe. Tenante du titre, la France n'a pas réussi à se qualifier pour la phase finale qui se déroulera l'année prochaine en Allemagne de l'Ouest. Tombés dans un groupe difficile en compagnie notamment de la RDA et de l'URSS, les Français ne se sont jamais remis de leur défaite concédée au Parc des Princes face aux Soviétiques. Impression confirmée quelques mois plus tard à Oslo, où nos représentants, au terme d'une partie pitoyable, ont subi la loi des modestes « amateurs » norvégiens. Une déroute que l'absence de certaines de nos vedettes en retraite internationale (Michel Platini, Alain Giresse, Maxime Bossis, Dominique Rocheteau) n'explique pas complètement, tant on a décelé dans le jeu de l'équipe tricolore d'insuffisances collectives et individuelles. Il s'agit maintenant pour Henri Michel de former un nouveau groupe en faisant appel à de jeunes espoirs (Passi, Fargeon, Cantona, Micciche, Blanc, Boli), qui, avec l'aide d'un noyau d'anciens (Bats, Fernandez, Amoros, Stopyra, Touré), prépareront les éliminatoires de la Coupe du monde 1990 où ils rencontreront Chypre, l'Écosse, la Norvège et la Yougoslavie.

Championnats de France 1986-1987

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