En 1984, le commerce mondial verra, semble-t-il, finalement s'accroître son volume d'au moins 8 % (contre 2 % en 1983). C'est dans un contexte de plus grande vigueur économique, de redressement de l'activité des pays industrialisés que les exportations françaises augmentent en valeur de 19 % par rapport à 1983, moins d'ailleurs en raison du volume que des prix.
Parallèlement, les importations accusent presque + 15 % en valeur. Explication majeure : la croissance française reste très inférieure à celle de la quasi-totalité des grands pays industrialisés occidentaux, où les importations de biens et services montrent ainsi un développement en volume nettement supérieur.
La France en retard
Le solde positif des échanges de produits industriels manufacturés s'inscrivait déjà à 76 milliards de francs durant les dix premiers mois de 1984 (contre à peine 60 milliards pour tout 1983).
Les perspectives de voir regrossir le solde agro-alimentaire en 1985 étaient réelles, après la bonne récolte céréalière 1984. Mais, en dépit des tendances de ce genre, le chemin est dur sur la voie du rééquilibre et d'un retour à l'excédent, un objectif reporté à 1985 par le gouvernement (la prévision indique + 2,4 milliards) : une espérance, mais certainement pas une certitude.
Or, en raison de la géographie par zones des exportations françaises, il apparaît que la demande mondiale adressée à la France croît moins vite que le commerce international.
René Kerremans