À Caen et à Rennes, le mouvement se renforce par suite des inquiétudes des étudiants français pour les débouchés (notamment devant la suppression de postes de surveillants). Pendant que les étudiants grenoblois dressent des barricades et occupent des bâtiments administratifs de l'université de Grenoble II, quelques étudiants parisiens occupent des locaux et tentent d'entraîner leurs camarades du centre universitaire Jussieu à faire grève. Cette minorité, qui essaye, dans un climat d'indifférence, de maintenir une mobilisation en faveur des étudiants étrangers, est renforcée, un peu malgré elle, de partisans de l'autonomie. Les actions violentes déclenchées par les autonomes au cours des manifestations provoquent l'intervention de la police à plusieurs reprises. Au cours d'une de ces interventions dans le centre Jussieu, le mardi 13 mai, un garçon de trente ans, qui n'est pas étudiant, saute sur le toit d'une remise et fait une chute mortelle.
Cette mort provoque quelques nouvelles manifestations spectaculaires à Paris et en province. Mais, faute de soutien, le mouvement décline très vite à l'approche des examens. Le Premier ministre Raymond Barre affirme à cette occasion qu'il ne laissera pas renaître le désordre. Le ministre des Universités et celui de l'Intérieur laissent entendre que beaucoup d'étrangers, généreusement accueillis en France, n'ont pas les aptitudes nécessaires à la poursuite d'études universitaires et profitent de leur séjour pour comploter à distance contre leur pays d'origine.