Le scandale de la United Brands, en réalité, ne fait que précipiter la chute d'Arellano. Il est très isolé. L'impuissance de sa gestion, après la catastrophe du cyclone Fifi (septembre 1974) provoque la démission de plusieurs ministres (octobre 1974) ; le mécontentement populaire augmente, la contestation s'installe dans les milieux conservateurs dépossédés par la réforme agraire. Le 31 mars 1975, le Conseil des forces armées démet le président de sa charge de chef des armées. Le colonel Castro lui succède. C'est le prélude au putsch.

Jamaique

Kingston. 1 980 000. 180. 1,4 %.
Économie. PNB (72) 819. Production : G (70) 150. Énerg. (*72) : 1 568. C.E. (72) : 24 %.
Transports. (71) : 64 M pass./km, 137 M t/km. (*72) : 86 400 + (69) 18 800. (72) : 648 M pass./km.
Information. (72) : 3 quotidiens ; tirage global : 192 000. (70) : *750 000. (72) : *105 000. (72) : 39 400 fauteuils. (72) : 81 000.
Santé. (70) : 710. Mté inf. (71) : 26,4.
Éducation. (68). Prim. : 353 997. Sec. et techn. : 45 089. Sup. : 4 590.
Institutions. État indépendant le 6 août 1962. Constitution de 1962. Gouverneur général représentant la Couronne britannique : Florizel Augustus Glasspole. Premier ministre : Michael Manley.

Mexique

Mexico. 54 300 000. 28. 3,5 %.
Économie. PNB (72) 781. Production : G (70) 167 + A (72) 135 + I (72) 210. Énerg. (*72) : 1 318. C.E. (72) : 4 %.
Transports. (*72) : 4 485 M pass./km, 23 878 M t/km. (*72) : 1 520 100 + 628 500.  : 453 000 tjb. (72) : 2 100 M pass./km.
Information. (71) : 208 quotidiens. (72) : 15 841 000. (72) : *3 821 000. (72) : 1 481 800 fauteuils ; fréquentation : 470,9 M. (72) : 1 955 000.
Santé. (72) : 38 000. Mté inf. (72) : 61,3.
Éducation. (69). Prim. : 8 539 462. Sec. et techn. : 1 483 856. Sup. : 247 637.
Institutions. Indépendance proclamée en 1821. État fédéral. République présidentielle. Constitution de 1857, amendée en 1917, 1929 et 1953. Président et chef de l'exécutif : Luis Echeverria Alvarez, élu le 5 juillet 1970 ; succède à Gustavo Diaz Ordaz.

Pétrole

Pèlerin de l'intégration économique régionale latino-américaine (incluant Cuba), le président Echeverria visite, du 10 au 31 juillet 1974, le Costa Rica, l'Équateur, le Pérou, l'Argentine, le Venezuela, la Jamaïque et le Brésil. Même ce dernier pays lui prête une oreille favorable. Le 17 mars 1975, avec le président vénézuélien Carlos Andrès Perez, reçu à Mexico, Luis Echeverria préconise la création d'un système économique latino-américain (SELA), organisme « propre et permanent de consultation et de coopération... » entre plusieurs ou tous les pays d'Amérique latine (excluant par conséquent les États-Unis).

On annonce, en octobre 1974, la découverte de grands gisements pétrolifères dans le sud du pays, notamment dans l'État de Chiapas. Le gouvernement prévoit des excédents exportables de 40 millions de barils de pétrole brut en 1975, soit une moyenne de 111 000 barils par jour. Les États-Unis, qui craignent de voir le Mexique rejoindre l'OPEP, exercent des pressions sur Mexico. Echeverria rencontre le président Ford le 21 octobre 1974. À la fin de décembre, Francisco Javier Alejo remplace, au ministère des Ressources nationales, Horatio Florès de la Peña, bête noire des entreprises multinationales et plutôt favorable à l'adhésion de son pays à l'OPEP. Le nouveau ministre déclare, le 3 janvier 1975 : « Le Mexique ne demandera pas à être membre de l'OPEP. » Mais, après la visite du chah d'Iran le 9 mai, le président lui-même annonce que son pays y adhérerait « s'il y était officiellement invité ».

Le gouvernement mexicain rompt, le 26 novembre 1974, ses relations diplomatiques avec le Chili.

Le beau-père du président de la République, José Guadalupe Zuno Hernandez, 80 ans, sera resté dix jours prisonnier des Forces armées révolutionnaires du peuple, une organisation d'extrême gauche. Enlevé le 28 août 1974, il est libéré dans la nuit du 7 au 8 septembre. Quelques heures plus tard, un autre otage, le sénateur Ruben Figueroa, enlevé le 30 mai 1974 par des membres du parti des pauvres que commande Lucio Cabanas, est délivré par les militaires : 30 guérilleros sont tués, 30 autres arrêtés.