cuir (suite)
Opérations mécaniques effectuées sur le cuir sec. Après le finissage ou après le séchage, le cuir est soumis :
— au battage et au cylindrage, qui donnent de la fermeté au cuir à semelles ;
— au meulage, ou ponçage, opération pratiquée sur fleur ou sur chair pour modifier l’aspect de ces surfaces ;
— au lissage, au repassage, au satinage, opérations effectuées sur le côté fleur pour rendre la surface plus ou moins lisse, plus ou moins brillante, le lissage étant réalisé par frottement sur un cylindre de verre, le repassage au fer chaud, le satinage par application sous pression d’une plaque lisse chauffée ;
— au liégeage, opération qui consiste à faire rouler le cuir sur un pli et qui permet de faire remonter un grain particulier sur la fleur du cuir ;
— à l’impression, qui donne un grain artificiel au moyen d’une plaque gravée entre les plateaux d’une presse hydraulique, réalisant ainsi les imitations de grains de peaux rares, telles que crocodiles, serpents, lézards, etc.
Évolution des techniques
Restée artisanale jusqu’au début du siècle, l’industrie de la tannerie a accompli au cours de ces dernières années d’importants progrès.
• Réduction de la durée de tannage. Autrefois, le tannage aux extraits végétaux demandait des mois, voire un an ou un an et demi : d’où l’immobilisation de capitaux considérables. L’apparition du tannage au chrome et l’utilisation de tanins synthétiques ont permis de réduire le temps de fabrication à quelques semaines. La combinaison de plusieurs opérations devrait permettre d’abaisser la durée de tannage à vingt-quatre heures.
• Automatisation des opérations. La manutention a été réduite par l’adoption de foulons à commande automatique à l’aide de carte perforée réglant l’alimentation en eau et en produits, la rotation, la vidange, etc. Le chargement et le déchargement des foulons, la mise en pile, le transfert d’un poste à un autre ont aussi été largement mécanisés. La mise au point de nouveaux matériels, notamment pour les opérations de finissage, permet aussi d’améliorer la rapidité des opérations et la qualité du travail fourni.
• Réduction du volume des eaux résiduaires. Ce résultat est atteint par le travail en bains courts.
La qualité des cuirs
À chaque stade de la fabrication, on peut agir sur certains paramètres afin d’orienter les propriétés mécaniques vers les valeurs désirées. Des contrôles permettent d’évaluer les propriétés mécaniques : résistance à la traction, allongement à la rupture, qui caractérisent la solidité et la déformabilité de ce matériau. Les essais de déchirure amorcée et d’arrachement au point de couture permettent de connaître le comportement du cuir à l’égard des contraintes à l’usage. La tenue des finissages à la lumière, aux frottements, à l’eau est également examinée. L’analyse chimique permet de connaître la teneur en matières introduites au cours des différentes phases de sa fabrication.
La qualité des cuirs est également appréciée sur des éléments non mesurables, tels l’aspect de la fleur (uniformité, finesse), de la chair (bon écharnage, bonne refente) et les qualités du toucher (fleur soyeuse par exemple).
Les substituts du cuir
Ils sont nombreux : syndermes, matériaux à base de textile recouvert ou non d’une enduction imperméable à l’eau, matières plastiques souples (PVC), matériaux à base de fibres synthétiques non tissées, etc. ; ils possèdent un ensemble de propriétés mécaniques comparables à celles du cuir, mais leur capacité d’absorption de la vapeur d’eau est plus faible : d’où un confort moindre. Aussi, les recherches s’orientent-elles vers la mise au point de matériaux composites à base de cuir (croûtes ou fibres de collagène) qui allieront les propriétés physico-mécaniques des fibres synthétiques aux propriétés de confort offertes par le cuir.
« Information » Centre technique du cuir.
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