littérature

(latin litteratura, de littera, lettre)

Livre ouvert
Livre ouvert

Ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une finalité esthétique.

Si la littérature désigne l'ensemble des œuvres écrites – et aussi orales – auxquelles on reconnaît une finalité esthétique, le phénomène littéraire est universel, propre à toutes les époques de l'histoire et à tous les peuples du monde.

Qu’est-ce que la littérature ?

Qu'est-ce donc que la littérature, objet de tant de soin et de tant de mépris ? Doit-on appeler littérature tout ce qui s'imprime ou s'écrit, livres, certes, mais aussi presse, correspondance, discours ou conférences ? Si l'on s'en tient aux seuls livres, doit-on ranger sous le nom de littérature les textes religieux, les ouvrages philosophiques, les traités scientifiques ? Faut-il admettre ou exclure les romans populaires, les romans-feuilletons, les romans policiers ? Si le phénomène littéraire, au sens large, existe chaque fois que l'on s'exprime par le moyen de l'écrit, voire du récit oral, au sens restreint le phénomène littéraire est plus difficile à cerner.

En 1947, Jean-Paul Sartre publie, sous le titre Qu’est-ce que la littérature, une longue étude dans laquelle il analyse la position de l'écrivain engagé. À la question « Qu'est-ce qu'écrire ? », il note que l'écrivain a affaire aux significations, au contraire du poète, qui use des mots pour leur aspect charnel, pour leur coefficient de matière linguistique, mais ne les utilise pas. Justifiant le « Pourquoi écrire ? », il évoque bien sûr ce « désir de nous sentir essentiels par rapport au monde », mais c'est aussitôt pour insister sur le nécessaire apport du lecteur (« la lecture est création dirigée »). En effet, l'écrivain écrit pour quelqu'un, pour « dévoiler le monde et le proposer comme une tâche à la générosité du lecteur ». Enfin, à la question « Pour qui écrit-on ? », il note, que c’est pour les hommes de son temps, mais que la lecture des hommes de demain modifie sans cesse l'objet même du livre : « La littérature est, par essence, la subjectivité d'une société en révolution permanente. »

Petite histoire du mot « littérature »

Le terme « littérature » est attesté vers 1495 dans le Miroir historial de Vincent de Beauvais, continué par Jean de Vignay. Le mot est emprunté au latin litteratura, utilisé tant par Cicéron que par Quintilien pour donner un équivalent au grec grammatikê, qui désigne l'ensemble des caractères de l'alphabet et de la grammaire. Pour Cicéron, la littérature est l'état de l'homme qui « a des lettres ». Lorsque, au Moyen Âge, on se préoccupe de la « littérature » des clercs, on entend les voir acquérir des connaissances approfondies en langue latine. La littérature désigne alors un ensemble de connaissances, la possession d'un savoir particulier, ce que recouvre aujourd'hui le mot « culture ».

Du xviie s. datent les usages modernes des mots « littérature » et « littérateur ». On appelle dès lors littérature ce que l'on appelait jusque-là les « ouvrages de l'esprit ». À partir du xviiie s., le mot désigne non plus une qualité que possède l'homme de goût, « bel esprit et d'une agréable littérature », mais la pratique particulière d'un spécialiste, l'objet de l'activité de l'homme de lettres, du littérateur. Mais ce terme se charge dès son apparition d'un relent négatif : Voltaire préfère parler des « gens de lettres ». En France, en effet, le terme « littérature » a été longtemps associé à la notion de « belles-lettres », c'est-à-dire à un art particulier du langage, comprenant la connaissance des principes de la grammaire, de l'éloquence et de la poésie. Dans le sens moderne, apparu au début du xixe s., il qualifie la production écrite relative à un domaine particulier et, avec une valeur positive, une production de l'esprit dans un but esthétique. Cette notion implique un créateur (l'auteur, écrivain ou poète), un objet (le livre), des consommateurs (les lecteurs) et n'est pas séparable de la réflexion sur sa fonction dans la société. Au xxe s., l'écrivain et ethnologue français Michel Leiris, moitié sérieux, moitié farceur, n'écrira quant à lui plus le mot que sous la forme « Lis tes ratures » (Mots sans mémoire, 1969).

Les genres littéraires

Comme en peinture ou en musique, la notion de genre a permis en littérature de classer les œuvres suivant leur sujet ou leur style : on parle de genre romanesque, épique, épistolaire, dramatique, etc. Bien qu’existant depuis Aristote, cette notion ne peut être clairement définie. Tantôt attachée à la forme, tantôt à l’objet littéraire, elle n’a eu de cesse de passionner les plus grands écrivains et critiques. D’aucuns ont tenté de la théoriser, et de fixer des règles, d’autres de la rejeter (notamment au xxe s.). Ce qui est certain, c’est que malgré les nombreuses querelles littéraires qu’elle continue encore aujourd’hui de soulever, elle reste l’une des façons la plus évidente de classer les œuvres littéraires.

Depuis Aristote et sa Poétique, la rhétorique, (l’art du discours), s'est spécialisée en poétique, ou codification des différents genres de l'écrit, se restreignant à la seule elocutio (ornement, art de dire), au détriment de l'inventio (invention, recherche des arguments) et de la dispositio (disposition, mise en ordre). Une hiérarchie s'est établie, du style noble (ou sublime) au style bas (ou trivial), en passant par le médiocre, correspondant aux trois classes de la société (nobles, bourgeois, paysans). Pour simplifier, on a pu caractériser les œuvres littéraires à partir des pronoms personnels et des temps verbaux qui y dominent. Au je (présent) correspond le genre lyrique, au tu le théâtre (comique ou tragique, selon la nature des personnages), au il (passé) l'épopée, le récit narratif.

Les théoriciens se sont appliqués à définir les règles précises convenant à chaque genre et à dénommer chacune de ses catégories internes (c'est, essentiellement, l'objet des « arts poétiques »). De sorte que s'est établi un pacte, un contrat de lecture, entre l'auteur, inscrivant son texte dans un ensemble donné, et le lecteur, qui sait précisément à quel type d'émotions s'attendre, à quels principes esthétiques on fait appel sous une étiquette donnée. Le genre fonctionne alors comme une référence, un ensemble de conventions commodes qui permet une lecture en fonction de règles supposées connues du lecteur, et que l'auteur s'épargnera donc la peine de rappeler. Mais toute codification rigoureuse finit par déplaire au créateur véritable, qui cherche à s'en débarrasser ou à se situer ailleurs ; de même, le lecteur se lasse des formes conventionnelles.

En effet, les débats sur les genres littéraires n'ont pas manqué et ce depuis l’Antiquité. Quintilien (Institution oratoire), Nicolas Boileau (Art poétique) ou Ferdinand Brunetière (l’Évolution des genres dans l’histoire de la littérature) ont tenté de les définir, tandis que Benedetto Croce, Maurice Blanchot ou Roland Barthes ont tenté de les rendre obsolètes. Ainsi Maurice Blanchot en est-il arrivé à rejeter la notion même de genre, et à déclarer : « Un livre n'appartient plus à un genre, tout livre relève de la seule littérature. »

Pour en savoir plus, voir l'article genres et registres littéraires.

Petite histoire de la littérature

La littérature, la langue des dieux

Dans l’Antiquité grecque, la littérature est la langue des dieux. Apollon inspire l'ordre, la mesure, les vers. Dionysos inspire la furie créatrice au poète déchiré par le flux du Verbe comme autrefois Orphée par les Ménades. Cet inventeur de la cithare, sur laquelle il s'accompagnait (littérature et musique sont intimement liées dans la tradition grecque), avait composé des chants si suaves que les bêtes fauves venaient s'accroupir à ses pieds, que les arbres et les rochers s'inclinaient vers lui. Les pouvoirs de la poésie sont, dans ce mythe, clairement magiques.

La tradition orale

Presque partout, la poésie est la langue commune aux dieux et aux hommes. Les grands textes épico-mythiques hindous comme le Mahabharata ou le Ramayana surgissent d'une même tradition : la littérature orale (aèdes en Grèce, membres des castes des Ahir, des Bhat et des Charan en Inde, plus tard trouvères et troubadours en Europe occidentale). Comment oublier que les Mille et Une Nuits rassemblent des récits oraux (cette oralité est d'ailleurs mise en scène par le personnage de la diseuse, Shéhérazade) qui ont longtemps couru, de Bagdad au Caire, d'un poète à l'autre ?

Les textes sacrés

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu » : en ce début de l'Évangile de saint Jean, l'affirmation est posée de l'unicité de la parole créatrice et de la Création. Dans cette optique, les prophètes rédacteurs de l'Ancien Testament ne sont que les proférateurs (l'étymologie des deux termes est identique, et implique l'idée d'une parole lancée en avant) de la Parole divine, de simples conduits humains d'un matériau et d'une pensée indissociables et qui les dépassent. Les rshi hindous (les « voyants ») ont de même reçu la révélation de telle ou telle partie des Vedas, le texte majeur de l'Inde.

Il en est de même en Grèce. Les neuf Muses président depuis le commencement du monde à la Musique et à la Pensée : d'où la primauté de la poésie dans la conception grecque de la littérature, la seule forme d'art qui unit étroitement musique et expression. Sur les neuf Muses, six sont plus particulièrement attachées à l'expression littéraire : Calliope inspire les poètes épiques, Terpsichore s'occupe à parts égales de la poésie lyrique et de la danse, Érato de la lyrique chorale, Melpomène de la tragédie, et Thalie de la comédie. On pourrait même leur ajouter Clio, qui inspire l'histoire, le seul genre littéraire grec qui ne se rattache pas directement à la poésie.

Une inspiration d'essence divine

Hors même du champ spécifique des textes sacrés, la littérature garde longtemps l'empreinte de la divinité qui l'inspire. Les innombrables romans de chevalerie du Moyen Âge qui racontent la quête du Graal (comme le Perceval de Chrétien de Troyes) en sont la preuve. Lors même que la référence sacrée s'estompe, les poètes prétendent toujours être inspirés par une force qui les meut : par exemple la fin'amor des troubadours comme Bernard de Ventadour ou le spiritus amoris de Dante. Le Verbe est divin, qu'il vienne des puissances célestes ou de la Dame qui l'inspire. Au xive s., Pétrarque, dans le Canzoniere, dit que les mots soupirés par son inspiratrice, Laure, font « tourner les montagnes et arrêter les fleuves » : la tradition orphique se maintient.

La littérature, du sacré au profane

Cependant, cette fonction divine de la littérature est très tôt corrompue par la fonction politique.

Au chant II de l'Iliade, le « Catalogue des vaisseaux », qui célèbre l'un après l'autre les différents rois venus assiéger Troie, a été remanié sans cesse par les aèdes itinérants. Les grands spectacles théâtraux offerts à Athènes lors des fêtes des Panathénées sont une preuve supplémentaire de cette contamination du sacré par le profane. Entre Eschyle (525-456 avant J.-C.), Sophocle (496-406 avant J.-C.) et Euripide (480-406 avant J.-C.), en un siècle, le sens du divin s'étiole au profit de la pensée politique. La cité est devenue l'inspiratrice suprême du théâtre : la catharsis induite par le spectacle suppose en effet une identification du spectateur au héros qui réduit nécessairement la distance entre le texte, l'auteur et le lecteur.

L'aède ou le trouvère se spécialisent et passent au service du Prince, la littérature se hiérarchise et se diversifie.

La littérature, fait social

Le poète, pour vivre, se fait homme de cour : l'artiste se cherche un mécène. Sans François Ier, pas de Clément Marot ni de Pierre de Ronsard. William Shakespeare, Pierre Corneille, Molière ou Jean Racine dépendent des grands seigneurs qui les subventionnent. Il est donc logique que les œuvres littéraires reflètent de plus en plus cet ordre humain qui permet au poète d'exister.

Le théâtre du monde : Theatrum mundi

À cette socialisation du poète correspond une socialisation des œuvres. À partir du xvie s., avec Robert Garnier en France et surtout les poètes élisabéthains en Angleterre (William Shakespeare, Christopher Marlowe, John Ford), le théâtre tend aux spectateurs un miroir dans lequel ils se reconnaissent. La métaphore la plus usitée aux xvie et xviie s. est celle du theatrum mundi, le « théâtre du monde » : nous sommes tous ici-bas sur une scène où nous devons jouer un rôle. C'est dire le lien très fort qui unit alors le théâtre et les spectateurs : ce qui est représenté sur scène se veut le reflet exact de ce qui est dans la vie.

La Catharsis

La littérature assume une fonction de catharsis, c'est-à-dire de purge des passions. Du théâtre grec, tel que le décrit Aristote dans la Poétique, au roman de terreur anglo-saxon des xviiie et xixe s. (Château d'Otrante d'Horace Walpole, 1764 ; Dracula de Bram Stoker, 1897 ; Frankenstein de Mary Shelley, 1818) ; les Histoires extraordinaires d'Edgar Poe, 1856), la fonction de la littérature est d'exprimer les pulsions indicibles de ses lecteurs et, ce faisant, de les en débarrasser. Des sociétés harmonieuses comme celles de l'Athènes antique ou de la France du xviie s. peuvent s'essayer à des catharsis collectives, et privilégient la forme théâtrale. Des sociétés bloquées comme celle de l'Angleterre victorienne se replient sur les purgations individuelles des littératures de terreur.

L'écrivain et la critique

En se jetant dans le monde, l'homme de lettres (on ne parle pas encore, ou fort rarement avant le xviiie s., de femme de lettres) devient la proie de la critique. On ne pouvait pas médire de textes inspirés par les dieux. Ce sera l'un des objets, à la fin du xviie s., de la querelle des Anciens et des Modernes : les écrivains contemporains de Louis XIV pouvaient-ils, de leur socle humain, rivaliser avec des œuvres imprégnées du souffle divin antique ? L'écrivain se retrouve en butte à toutes les critiques : « Il est descendu pour son plaisir dans l'arène, il s'est lui-même condamné aux bêtes », note amèrement Voltaire dans son Dictionnaire philosophique en 1764.

Vers la forme pure

Paradoxalement, la « socialisation » de la littérature génère, en même temps, une idéologie de la forme pure, du jeu verbal. Les Grands Rhétoriqueurs de la fin du xve s. (Jean Marot ou Jean Lemaire de Belges), les poètes maniéristes (Góngora), les poètes baroques de sensibilité précieuse (Théophile de Viau) élaborent des constructions rhétoriques raffinées, jeux de cour puis de salons, dont le sens diffus est la jouissance pure de la littérature à jouer avec les mots, avec les formes, à se nourrir de sa propre virtuosité. De même, vers la fin du romantisme, Alfred de Vigny s'enferme dans sa tour d'ivoire, et les poètes parnassiens et symbolistes s'évertuent à « donner un sens plus pur aux mots de la tribu », selon l'expression de Stéphane Mallarmé. Renouant pourtant avec la littérature prophétique, Arthur Rimbaud assigne au poète la tâche de se faire « voyant », « par un long et raisonné dérèglement de tous les sens ». Au milieu du décadentisme esthétisant de cette fin de siècle, il prépare le terrain des expériences surréalistes.

La littérature ou la tentation de l’intime

« Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi. Moi seul. » dit Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions, premier ouvrage véritablement autobiographique. Cette tentation de l'écriture intimiste est partagée par d’autres œuvres littéraires. L'abbé Prévost rédige à la première personne les Mémoires et aventures d'un homme de qualité, et le pullulement des romans par lettres, fictions littéraires tout entières écrites comme des recueils de textes sans statut littéraire, participe du même mouvement. En Allemagne, les tenants du Sturm und Drang (du nom de la tragédie de Klinger, en français « Tempête et Élan »), ce mouvement littéraire qui invente alors le romantisme, accentuent encore cette obsession de la confession : ainsi Goethe dans les Souffrances du jeune Werther (1774).

La littérature des écrivains-témoins

Toute la littérature romantique qui domine la première moitié du xixe s. est partagée entre une littérature-miroir et le témoignage historique et social, avec un goût prononcé pour la défense des opprimés : « Tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles », écrit Victor Hugo en préface des Misérables (1862). Honoré de Balzac se lance dans la Comédie humaine, brassant les classes sociales et les terroirs ; Charles Dickens décrit une Angleterre ensauvagée par la révolution industrielle. La littérature s'engage dans une double mission : rendre compte, conformément à la tradition héritée du xviiie s., des mouvements les plus fins de la psychologie et, simultanément, témoigner pour son siècle : réalisme et naturalisme, de Balzac à Émile Zola, succombent rapidement à cette tentation « socialisante », malgré les protestations des tenants d'une écriture « artiste » comme Gustave Flaubert ou les Goncourt, qui prétendent rester à l'écart des vicissitudes du monde.

La littérature « engagée »

Les romans-fleuves de Jules Romains (les Hommes de bonne volonté, 1932-1947) et de Roger Martin du Gard (les Thibault, 1922-1940), les romans « socialistes » de Louis Aragon (les Beaux Quartiers, 1936), de John Steinbeck (les Raisins de la colère, 1939), les témoignages d'André Malraux (l'Espoir, 1937) ou d'Ernest Hemingway, et même certaines œuvres d'anticipation (1984, de George Orwell, 1949), tous participent de cette même ambition : rendre compte par les mots des souffrances des hommes, et peut-être modifier le cours de l'histoire. S'il ne l'a pas inventée, le xxe s. revendique la littérature « engagée ».

Né dans l'immédiat après-guerre, avec pour chefs de file Jean-Paul Sartre, Albert Camus et Simone de Beauvoir, le mouvement existentialiste tente la réconciliation de l'écriture des souffrances intimes (la Nausée, de Sartre, en 1938 ; l'Étranger, de Camus, en 1942) et de celle des engagements politiques les plus stricts. Un théâtre de combat se dégage, qui ne vise plus comme autrefois à offrir au spectateur le spectacle de l'harmonie de son monde, mais au contraire celui de ses déchirements : la littérature d'après Hiroshima ne saurait être identique à celle de la Belle Époque. Les mots, dit alors le philosophe et écrivain français Brice Parain, sont « des pistolets chargés ».

Les approches du fait littéraire

L'histoire littéraire

Après Mme de Staël (De la littérature, 1800), qui postulait une littérature en progrès constant, reflétant les aspirations de chacun des peuples où elle s'inscrit, après Charles Augustin de Sainte-Beuve, introduisant la biographie individuelle dans l'histoire des œuvres, après Hyppolite Taine, qui voyait l'effet du déterminisme historique dans la production littéraire, après Ferdinand Brunetière, qui retrouvait dans l'évolution des genres littéraires celle des espèces, à la fin du xixe s., la notion d'histoire littéraire française a été conçue comme un « tableau de la vie littéraire dans la nation ».

Tendant à se détacher de l'histoire politique ou du découpage arbitraire par siècles, l'histoire littéraire rend compte de l'évolution artistique comme la résultante de divers éléments disparates et non coordonnés (générations, mouvements ou tendances, thèmes, idées et formes dominantes). L'usage s'est imposé, en France, de distinguer une suite de périodes. Au Moyen Âge (cinq siècles) succèdent : la Renaissance, le classicisme, le siècle des Lumières, le romantisme, le symbolisme et le naturalisme (simultanés), dada et le surréalisme, l'existentialisme, le nouveau roman, etc. Cet ordonnancement, commode pour l'esprit, ne répond à aucune loi de cohérence et il laisse de côté bien des œuvres qui ne s'intègrent pas dans une telle succession de tableaux. → baroque, expressionnisme, humanisme, réalisme.

Une science de la littérature ?

Un renouvellement théorique important fut apporté, dans les années 1920, par les formalistes russes (connus seulement cinquante ans après en France) soutenus par l'ambition de rechercher des critères internes à la littérature, de définir l'objet de leur science comme « la littérarité, c'est-à-dire ce qui fait d'une œuvre donnée une œuvre littéraire » (Roman Jakobson). Affirmant que le signe poétique renvoie d'abord à lui-même, parlant en termes de structures, de dominante, de procédé, ils ramenaient l'attention de la critique sur l'essentiel, qui demeure le texte. Mais ils n'aidaient pas, pour autant, à définir la « valeur », ce qui permet d'affirmer que telle œuvre est littéraire, telle autre ne l'est pas, pour l'excellente raison qu'il n'existe aucun critère interne permettant de porter un tel jugement. Force est de se tourner vers les autres facteurs de la production textuelle, en particulier le lecteur, sans qui toute œuvre resterait, littéralement, lettre morte. Les chercheurs s'y sont employés en définissant les principes de sélection, d'évolution des genres, de périodisation, en s'aidant de nouveaux instruments comme la bibliométrie, l'informatique, en élargissant le champ à la littérature comparée, à la théorie de la réception, à l'analyse culturelle.

L'institution littéraire

Parce qu'elle dépasse les circonstances de son élaboration, la littérature a, de tous temps, fait l'objet de l'attention des pouvoirs publics. Déjà, au siècle d'Auguste, Mécène encourageait les artistes à célébrer les mérites du prince. Tous les gouvernants en ont gardé le principe, l'appliquant avec plus ou moins de bonheur, jusqu'au jour où Richelieu, puis Louis XIV, l'ont codifié en établissant un rigoureux système de récompenses et de sanctions, feignant d'en laisser la responsabilité aux écrivains eux-mêmes. Après l'Académie française vinrent, au début de ce siècle, les prix littéraires, destinés à éclairer le lecteur sur les valeurs d'avenir, de manière à ce que les sociétés d'écrivains, par cooptation, sélectionnent les œuvres de leurs confrères.

Si l'Académie française ou le prix Goncourt demeurent un bon moyen d'arriver à la célébrité, il en est un plus sûr d'acquérir une (relative) pérennité : figurer dans un programme universitaire et scolaire. Par boutade, Roland Barthes définissait la littérature comme « ce qui s'enseigne, un point c'est tout » (1971).

Toutes les théories esthétiques ayant été expérimentées, de la mimêsis (imitation de la réalité) à l'invention la plus effrénée, il semble que la littérature n'ait plus de recette à mettre en pratique, sauf à repasser des plats réchauffés. Et pourtant, elle poursuit son existence, en donnant de l'espoir aux uns, du rêve aux autres, dénonçant les perversions politiques et sociales, découvrant des espaces innommés. Tel est son avenir : parodiant Antonin Artaud, on dira que la littérature double la vie, comme la vie double la littérature.

Chrétien de Troyes, le Conte du Graal
Chrétien de Troyes, le Conte du Graal
Edgar Allan Poe
Edgar Allan Poe
Francis Kirkman, The Wits
Francis Kirkman, The Wits
Jean-Jacques Rousseau, les Confessions
Jean-Jacques Rousseau, les Confessions
Les neuf Muses
Les neuf Muses
L'institut de France et le pont des Arts
L'institut de France et le pont des Arts
Livre ouvert
Livre ouvert
Louis Aragon
Louis Aragon
Sophocle
Sophocle
Stéphane Mallarmé par Paul Nadar
Stéphane Mallarmé par Paul Nadar
Victor Hugo, les Misérables
Victor Hugo, les Misérables
  • vers XVIIIe-XVIIe s. avant J.-C. Épopée de Gilgamesh, poèmes épiques suméro-akkadiens.
  • vers 850 avant J.-C. L'Iliade et l'Odyssée, poèmes épiques d'Homère.
  • 800 avant J.-C. Théogonie ou Généalogie des dieux, poème d'Hésiode.
  • vers 750 avant J.-C. Les Travaux et les Jours, poème didactique d'Hésiode.
  • vers 600 avant J.-C. Fables d'Ésope (réunies vers 400 avant J.-C.).
  • vers 600 avant J.-C. Poèmes de Sappho.
  • de 600 avant J.-C. à 300 après J.-C. Le Mahabharata, épopée sanskrite.
  • VIe s. avant J.-C. Odes du poète grec Anacréon.
  • VIe-IIe s. avant J.-C. Shijing, anthologie de l'ancienne poésie chinoise.
  • Ve s. avant J.-C. Ramayana, épopée indienne attribuée au poète Valmiki.
  • Ve s. avant J.-C. Épinicies ou Odes triomphales, poésies lyriques de Pindare dédiées aux athlètes vainqueurs.
  • 472 avant J.-C. Les Perses, tragédie d'Eschyle.
  • 458 avant J.-C. L'Orestie, trilogie dramatique d'Eschyle (Agamemnon, les Choéphores, les Euménides).
  • vers 442 avant J.-C. Antigone, tragédie de Sophocle.
  • 431 avant J.-C. Médée, tragédie d'Euripide.
  • 428 avant J.-C. Hippolyte, tragédie d'Euripide.
  • vers 425 avant J.-C. Œdipe roi, tragédie de Sophocle.
  • 423 avant J.-C. Les Nuées, comédie d'Aristophane.
  • 422 avant J.-C. Les Guêpes, comédie d'Aristophane, imitée plus tard par Racine (les Plaideurs, 1668).
  • vers 415 avant J.-C. Électre, tragédie de Sophocle.
  • 414 avant J.-C. Les Oiseaux, comédie d'Aristophane.
  • 411 avant J.-C. Aristophane écrit Lysistrata, pièce dénonçant les dangers d'une guerre fratricide entre Athènes et Sparte.
  • 405 avant J.-C. Les Grenouilles, comédie d'Aristophane, satire de l'art et des idées d'Euripide.
  • 405 avant J.-C. Iphigénie à Aulis, tragédie d'Euripide.
  • 405 avant J.-C. Les Bacchantes, tragédie d'Euripide.
  • IVe s. avant J.-C. La Poétique, ouvrage d'Aristote.
  • IIIe s. avant J.-C. Idylles, pièces poétiques de Théocrite.
  • vers 290 avant J.-C. Fondation du Musée d'Alexandrie par Ptolémée Sôtêr (sa bibliothèque aurait compté jusqu'à 700 000 volumes).
  • entre 250 et 130 avant J.-C. Version des Septante, la plus ancienne version grecque de l'Ancien Testament.
  • vers 230 avant J.-C. À la suite de ses victoires sur les Galates, Attalos Ier prend le titre de roi de Pergame ; il développe la bibliothèque de Pergame (qui compta 200 000 volumes) et multiplie les monuments.
  • 213 avant J.-C. En Chine, destruction des livres classiques sur l'ordre de l'empereur Qin Shi Huangdi.
  • 191 avant J.-C. Représentation du Pseudolus (le Trompeur), comédie de Plaute.
  • 166 avant J.-C. Première comédie de Térence, l'Andrienne.
  • 161 avant J.-C. Térence écrit l'Eunuque, l'une de ses plus célèbres comédies.
  • première moitié du Ier s. avant J.-C. De natura rerum, de Lucrèce.
  • vers 86 avant J.-C. Mort de Sima Qian, auteur de Mémoires historiques (Shiji), premier ouvrage traitant de l'histoire de la Chine dans son ensemble.
  • 70 avant J.-C. Pompée et Crassus sont élus consuls ; Cicéron publie les Verrines, accablant témoignage contre l'administration sénatoriale.
  • vers 60 avant J.-C. Les Noces de Thétis et de Pélée, poèmes de Catulle.
  • milieu du Ier s. avant J.-C. Commentaires, mémoires historiques de Jules César qui comprennent La Guerre des Gaules (de bello gallico).
  • à partir de 44 avant J.-C. Salluste rédige de nombreuses études historiques (sur Jugurtha, la conjuration de Catilina).
  • 42-39 avant J.-C. Les Bucoliques, recueil de poèmes de Virgile.
  • 35 avant J.-C. Les Satires, premier livre d'Horace.
  • 30/8 avant J.-C. Épîtres, recueils de poèmes d'Horace.
  • 29 avant J.-C. Virgile commence la rédaction d'une vaste épopée, l'Énéide.
  • 1 après J.-C. L'Art d'aimer, œuvre d'Ovide.
  • Ier s. Histoire naturelle, de Pline l'Ancien.
  • Ier s. Satiricon, roman de Pétrone, peinture réaliste des vagabondages d'un jeune libertin sous Néron.
  • 2 à 8 Les Métamorphoses, poème mythologique d'Ovide.
  • 17 Mort de l'historien romain Tite-Live, auteur d'une Histoire romaine inachevée (Ab urbe condita libri…) en 142 livres.
  • vers 63 Lettres à Lucilius, œuvre de Sénèque.
  • 80-102 Épigrammes, poésies de Martial.
  • fin du Ier s. Vies parallèles, récits biographiques de Plutarque.
  • vers 95 Les Antiquités judaïques, histoire du peuple juif depuis la création du monde jusqu'en 66, rédigée en grec par Flavius Josèphe.
  • IIe s. Dialogues des morts, ouvrage de Lucien de Samosate, sur la vanité des grandeurs terrestres anéanties par la mort.
  • IIe s. L'Âne d'or ou les Métamorphoses, roman d'Apulée.
  • vers 115-117 L'historien romain Tacite entreprend la rédaction des Annales.
  • vers 120 Vies des douze Césars, ouvrage de Suétone.
  • 213-243 Hexaples, ouvrage d'Origène, juxtaposant le texte hébreu de la Bible et celui des versions grecques.
  • vers 235 Mort de l'historien grec Dion Cassius.
  • entre le IVe s. et le VIIe s. Kama-sutra, traité de l'art d'aimer écrit en sanskrit.
  • IVe-Ve s. Shakuntala, drame sanskrit de Kalidasa.
  • vers 391 Rédaction de la Vulgate, par saint Jérôme.
  • 413-426 La Cité de Dieu, ouvrage de saint Augustin, défense des chrétiens que les païens accusaient d'être responsables de la chute de Rome.
  • 533 L'empereur chinois Xiaowu fait paraître une autre édition des Tripitaka, collection des classiques bouddhiques.
  • 575-594 Début de la rédaction de l'Histoire des Francs, par saint Grégoire de Tours.
  • 808 Manyo-shu, premier recueil de poésies japonaises.
  • 842-847 Encyclopédie De rerum naturis de Raban Maur, abbé de Fulda (Allemagne).
  • 881 Séquence de Sainte-Eulalie, plus ancien poème connu en langue d'oïl.
  • Xe s. Chah-namè (le Livre des rois), épopée persane de Ferdowsi.
  • 932-952 Impression, par le procédé de la xylographie, des classiques de l'Antiquité chinoise.
  • vers 950 Contes des Mille et Une Nuits : première réunion des contes et nouvelles, qui ne prendra sa forme définitive que vers 1400.
  • vers 1000 Genji monogarati, roman de Murasaki Shikibu.
  • vers 1047 - vers 1122 Vie du philosophe, poète et mathématicien persan Umar Khayyam, qui perfectionne l'algèbre (classification et résolution des équations du deuxième et du troisième degré) et réforme le calendrier (1079).
  • vers 1065 La Chanson de Roland, chanson de geste française.
  • fin du XIe s. Fu de la falaise rouge, poème de Su Shi.
  • XIIe s. Raoul de Cambrai, chanson de geste, poème de la révolte féodale.
  • XIIe-XIIIe s. Les Assises de Jérusalem, recueil des coutumes en vigueur dans les royaumes de Jérusalem et de Chypre.
  • XIIe-XIIIe s. Roman de Renart, recueil de contes médiévaux.
  • deuxième moitié du XIIe s. Jeu d'Adam, drame semi-liturgique.
  • vers 1168 Lancelot ou le Chevalier à la charrette, roman de Chrétien de Troyes.
  • vers 1177 Yvain ou le Chevalier au lion, roman de Chrétien de Troyes.
  • fin du XIIe s. Tristan et Yseut, œuvre inachevée du trouvère Béroul.
  • avant 1190 Perceval ou le Conte du Graal, roman inachevé de Chrétien de Troyes.
  • vers 1200 Nibelungenlied, épopée allemande.
  • vers 1200 Jeu de saint Nicolas, pièce de Jean Bodel.
  • début du XIIIe s. Huon de Bordeaux, chanson de geste française.
  • XIIIe s. Aucassin et Nicolette, roman en prose mêlée de vers.
  • XIIIe s. Jacques de Voragine compose, au XIIIe s., un recueil de vies de saints nommé Légende dorée.
  • entre 1205 et 1225 Aimeri de Narbonne, chanson épique du cycle de Garin de Monglane.
  • entre 1215 et 1235 Le Livre de Lancelot du lac, roman en prose dont le personnage central est emprunté à Chrétien de Troyes.
  • 1230-1235 Première partie du Roman de la Rose, par Guillaume de Lorris.
  • vers 1258 Golestan, recueil lyrique de Sadi.
  • vers 1260 Le Miracle de Théophile, mise en scène de la légende de saint Théophile d'Adana par Rutebeuf.
  • 1275-1280 Seconde partie du Roman de la Rose, par Jean de Meung.
  • vers 1276 Jeu de la feuillée, œuvre dramatique d'Adam le Bossu.
  • 1298 Livre des merveilles du monde, œuvre de Marco Polo.
  • début du XIVe s. Le Pavillon de l'Ouest, pièce de théâtre de Wang Shifu.
  • vers 1307-1321 La Divine Comédie, poème de Dante, l'expression parfaite de l'humanisme chrétien médiéval.
  • vers 1309 Livre des saintes paroles et des bons faits de notre roi Louis, par Jean de Joinville.
  • 1348-1353 Le Décaméron, recueil de nouvelles de Boccace, peinture de mœurs dont le style a contribué à fixer la prose italienne.
  • deuxième moitié du XIVe s. Chroniques, de J. Froissart.
  • 1368 Hafez réunit dans un diwan un certain nombre de ses poèmes.
  • vers 1390 Contes de Cantorbéry, recueil de contes en vers de G. Chaucer édité en 1478.
  • 1405-1449 Journal du Bourgeois de Paris, chronique anonyme de la vie parisienne.
  • 1424 La Belle Dame sans merci, poème de A. Chartier.
  • milieu du XVe s. Le Franc Archer de Bagnolet, monologue comique.
  • 1457 Le Livre du cœur d'amour épris, roman de René Ier d'Anjou.
  • 1461 Le Testament, poème de F. Villon.
  • entre 1461 et 1469 La Farce de Maître Pathelin, dialogue comique médiéval.
  • 1470 Publication des Canzionere, œuvre de Pétrarque.
  • fin du XVe s. Impression des Chroniques de Saint-Denis (ou Grandes Chroniques de France), histoire officielle des rois de France.
  • 1485 De hominis dignitate, ouvrage de Pic de La Mirandole.
  • 1494 La Nef des fous, poème satirique de S. Brant
  • 1495 Roland amoureux, poème inachevé de Boiardo.
  • 1499 La Célestine, roman de F. de Rojas.
  • 1508 Amadis de Gaule, roman de chevalerie de Rodríguez de Montalvo.
  • 1512 Jeu du prince des sots, trilogie dramatique de P. Gringore.
  • 1515 Institution du prince chrétien, œuvre d'Érasme.
  • 1516-1532 Roland furieux, poème héroï-comique de l'Arioste, qui prolonge le Roland amoureux de Boiardo (1495), et qui constitue une des œuvres les plus représentatives de la Renaissance italienne.
  • 1518 Colloques, séries de dialogues d'Érasme dirigés contre les impostures et les superstitions du temps.
  • 1532 Horribles et Épouvantables Faits et Prouesses du très renommé Pantagruel, roman de F. Rabelais.
  • 1532 Adolescence clémentine, poèmes de jeunesse de C. Marot.
  • 1534 Vie inestimable du grand Gargantua, roman de Rabelais.
  • 1537-1557 Lettres, écrits de l'Arétin.
  • 1544 Délie, objet de plus haute vertu, poèmes de M. Scève.
  • 1549 Défense et illustration de la langue française, œuvre de Du Bellay.
  • 1550-1552 Odes, poésies de P. de Ronsard.
  • 1552 Premier volet, dédié à Cassandre Solviati, des Amours, recueil de poèmes de P. de Ronsard.
  • 1555 Publication des Débats de Folie et d'Amour, poésies de Louise Labé.
  • 1558 Les Regrets, recueil de poèmes de J. Du Bellay, où s'exprime une satire de la vie de la cour pontificale et la nostalgie du pays natal.
  • 1559 L'Heptaméron, recueil de nouvelles de Marguerite d'Angoulème.
  • 1559 J. Amyot traduit les Vies parallèles de Plutarque.
  • 1572 Les Lusiades, épopée de L. de Camões.
  • 1580-1595 Publication des Essais de Montaigne, où l'auteur consigne toutes les réflexions que ses lectures et son expérience de la vie lui ont inspirées, proposant ainsi une méditation sur la condition humaine et un art de vivre selon la nature.
  • 1581 La Jérusalem délivrée, poème épique du Tasse.
  • vers 1600 Hamlet, tragédie de W. Shakespeare.
  • 1602 La Cité du Soleil, de T. Campanella (publiée en 1623), utopie sociale qui met en scène la cité idéale, égalitaire et communiste, bâtie en cercles concentriques, vouée au culte du Soleil.
  • vers 1605 Macbeth, drame de W. Shakespeare.
  • 1605-1615 Don Quichotte, roman de M. de Cervantès, qui marque l'apparition du roman moderne.
  • à partir de 1605 François de Malherbe devient poète de cour.
  • vers 1606 Le Roi Lear, drame de W. Shakespeare.
  • 1606 Volpone ou le Renard, comédie de B. Jonson.
  • 1607-1628 L'Astrée, roman pastoral d'Honoré d'Urfé.
  • 1608-1613 Satires, poèmes de M. Régnier.
  • 1613 Les Solitudes, poème de L. de Góngora.
  • 1616 Les Tragiques, poème épique d'Agrippa d'Aubigné, où s'expriment la colère et la foi du militant huguenot.
  • 1618 Le Chien du jardinier, comédie dramatique de Félix Lope de Vega Carpio.
  • 1622 Le Parnasse des poètes satyriques, poèmes lyriques de T. de Viau.
  • 1635 La vie est un songe, drame de P. Calderón de la Barca.
  • 1637 Le Cid, pièce de P. Corneille, inspirée des Enfances du Cid, de Guillén de Castro, accueillie avec enthousiasme par le public, mais critiquée par l'Académie, sous prétexte que les règles de la tragédie n'y étaient pas respectées.
  • 1640 Horace, tragédie de P. Corneille.
  • 1643 Comédie des académistes pour la réformation de la langue française, satire de Saint-Évremond.
  • 1647 Remarques sur la langue française, ouvrage de Vaugelas.
  • 1648 L'Épître au prince de Condé, œuvre poétique de V. Voiture.
  • 1651-1657 Le Roman comique, de P. Scarron.
  • 1653 Publication de Moïse sauvé, œuvre poétique de Saint-Amant.
  • 1654-1660 Clélie, roman de Madeleine de Scudéry où l'on trouve la « Carte du Tendre ».
  • 1664 Réflexions ou Sentences et Maximes morales, de F. de La Rochefoucauld.
  • 1666 Le Roman bourgeois, de A. Furetière, satire de la petite bourgeoisie et des gens de loi.
  • 1666 Premiers des 12 poèmes des Satires de N. Boileau, dont les sujets touchent non seulement à la morale et à la littérature, mais aussi aux querelles religieuses.
  • 1667 Le Paradis perdu, poème épique de J. Milton.
  • 1668 Les Plaideurs, comédie de Racine.
  • 1668 L'Avare, comédie de Molière.
  • 1668-1694 Fables, de J. de La Fontaine.
  • 1669 Première représentation de Tartuffe, comédie de Molière dont les deux premières versions (1664 et 1667) avaient été interdites.
  • 1669 La Vie de l'aventurier Simplicius Simplicissimus, roman de H. J. C. von Grimmelshausen.
  • 1669 Britannicus, tragédie de J. Racine.
  • 1670 Pensées, notes de B. Pascal.
  • 1670 Le Bourgeois gentilhomme, comédie-ballet de Molière et J.-B. Lully.
  • 1671 Psyché, tragi-comédie-ballet de Molière, Corneille et Quinault sur une musique de Lully.
  • 1672 Publication des premières Oraisons funèbres de Bossuet.
  • 1677 Phèdre, tragédie de J. Racine.
  • 1678 La Princesse de Clèves, roman de Mme de La Fayette, qui inaugure l'ère du roman psychologique moderne.
  • 1678-1684 Le Voyage du pèlerin, de J. Bunyan.
  • 1688 Les Caractères, ouvrage de J. de La Bruyère.
  • 1696 Le Joueur, comédie de J.-F. Regnard.
  • 1697 Contes, ouvrage de Charles Perrault, connu aussi sous le nom de Contes de ma mère l'Oye, qui rassemble des récits, dont la plupart appartiennent à la tradition populaire.
  • 1699 Les Aventures de Télémaque, épopée romanesque de Fénelon.
  • 1703 Double Suicide par amour à Sonezaki, drame pour théâtre de marionnettes de Chikamatsu Monzaemon.
  • 1715-1735 Histoire de Gil Blas de Santillane, roman de A. R. Lesage.
  • 1719 Robinson Crusoe, roman de D. Defoe.
  • 1721 Les Lettres persanes, roman philosophique de Montesquieu, où l'auteur réalise une critique des mœurs parisiennes et de la société française.
  • 1723 La Double Inconstance, comédie de Marivaux.
  • 1726 Les Voyages de Gulliver, roman de J. Swift, où l'auteur veut prouver que la nature humaine est infirme et que les institutions n'ont pas de valeur absolue.
  • 1728 La Dunciade, satire d'A. Pope.
  • 1730 Le Jeu de l'amour et du hasard, comédie de Marivaux.
  • 1731 Manon Lescaut, roman de l'abbé Prévost.
  • 1739-1752 Mémoires, de L. de Rouvroy, duc de Saint-Simon.
  • 1742-1745 Les Nuits, poème philosophique de E. Young.
  • 1746 Introduction à la connaissance de l'esprit humain, ouvrage de Vauvenargues.
  • 1747 Zadig ou la Destinée, conte philosophique de Voltaire.
  • 1747-1748 Clarisse Harlowe, roman de S. Richardson.
  • 1748-1773 La Messiade, épopée de F. G. Klopstock.
  • 1749 Histoire de Tom Jones, enfant trouvé, roman de H. Fielding.
  • 1751 Le Siècle de Louis XIV, ouvrage historique de Voltaire.
  • 1753 La Locandiera, comédie de C. Goldoni.
  • 1755 Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, par J.-J. Rousseau, où l'auteur montre comment la vie sociale, en créant des inégalités entre les hommes, a corrompu leur nature, qu'il affirme bonne à l'origine.
  • 1757 Le Fils naturel, drame de D. Diderot, prototype du drame bourgeois.
  • 1759 Candide, conte de Voltaire.
  • 1759-1767 La Vie et les opinions de Tristram Shandy, roman de L. Sterne.
  • 1761 La Nouvelle Héloïse, roman épistolaire de J.-J. Rousseau.
  • 1762 Du contrat social, ouvrage inachevé de J.-J. Rousseau.
  • 1762 Le Neveu de Rameau, dialogue de D. Diderot, publié en 1821 en français.
  • 1762 Émile ou De l'éducation, roman pédagogique de J.-J. Rousseau, où l'auteur part du principe que « l'homme est naturellement bon » et que, l'éducation donnée par la société étant mauvaise, il faut élever l'enfant loin d'elle pour qu'il la régénère quand il s'y intégrera.
  • 1766 Le Vicaire de Wakefield, roman de O. Goldsmith.
  • 1769 La Dramaturgie de Hambourg, recueil d'articles de G. E. Lessing, qui condamne le théâtre classique français et recommande l'imitation de Shakespeare.
  • 1771-1773 Jacques le Fataliste et son maître, roman de D. Diderot.
  • 1772 Le Diable amoureux, conte de J. Cazotte.
  • 1773-1789 Le Mercure allemand, revue littéraire allemande créée par C. M. Wieland.
  • 1774 Les Souffrances du jeune Werther, roman de J. W. von Goethe.
  • 1775 Le Paysan perverti, roman de N. Restif de La Bretonne.
  • 1775 Le Barbier de Séville, comédie de Beaumarchais.
  • 1776 Contes de pluie et de lune, par Akinari, qui inspireront Mizoguchi pour son film les Contes de la lune vague après la pluie. 
  • 1777 L'École de la médisance, œuvre théâtrale de R. Sheridan.
  • 1782 Les Brigands, drame de F. von Schiller.
  • 1782 Les Liaisons dangereuses, roman de P. Choderlos de Laclos.
  • 1782-1789 Les Confessions, de J.-J. Rousseau.
  • 1784 Discours sur l'universalité de la langue française, essai de Rivarol, apologie de la langue française et du génie national.
  • vers 1785 Les Cent Vingt Journées de Sodome, roman du marquis de Sade (publié en 1904).
  • 1788 Paul et Virginie, roman de Bernardin de Saint-Pierre, qui inaugure en France le genre exotique.
  • 1789 Chants d'innocence, de W. Blake.
  • 1791 Le Rêve dans le pavillon rouge, roman de Cao Xueqin.
  • 1791 En France, loi accordant la liberté d'expression au théâtre (janvier).
  • 1794 Ïambes, recueil de poèmes écrits par A. Chénier en prison avant d'être guillotiné.
  • 1797-1799 Hyperion, roman de F. Hölderlin.
  • 1798 Les Ballades lyriques, recueil de poèmes de W. Wordsworth.
  • 1800 Hymnes à la nuit, poèmes de F. Novalis.
  • 1802 Le Génie du christianisme, ouvrage de Chateaubriand où l'auteur se propose de démontrer que la religion chrétienne est la plus favorable à la création intellectuelle et artistique.
  • 1805 Le Manuscrit trouvé à Saragosse, roman de J. Potocki.
  • 1807-1834 Mélodies irlandaises, poésies de T. Moore.
  • 1808-1832 Faust, drame de Goethe.
  • 1809 Histoire de New York par Diedrich Knickerbocker, roman de W. Irving.
  • 1810 Le Prince de Hombourg, drame de H. von Kleist (publié en 1821).
  • 1810 De l'Allemagne, essai de Mme de Staël, qui créa l'image d'une Allemagne mystique et prépara la voie au romantisme.
  • 1812-1814 Contes d'enfants et du foyer de J. et W. Grimm.
  • 1812-1818 Le Pèlerinage de Childe Harold, poème de Byron.
  • 1812-1827 Le Robinson suisse, roman de J. D. Wyss.
  • 1813 Orgueil et Préjugé, roman de J. Austen.
  • 1816 Adolphe, roman de B. Constant, récit autobiographique et essai sur la destinée humaine.
  • 1818 Frankenstein ou le Prométhée moderne, roman de M. Shelley.
  • 1819 Odes, de J. Keats.
  • 1819-1821 Contes des frères Sérapion, de E. Hoffmann, récits où l'imagination la plus fantastique se mêle au réalisme le plus minutieux.
  • 1820 Prométhée délivré, drame lyrique de P. B. Shelley.
  • 1820 Méditations poétiques, recueil lyrique de A. de Lamartine.
  • 1825 Eugène Onéguine, roman en vers de A. S. Pouchkine (publié en 1833).
  • 1826 Le Dernier des Mohicans, roman de F. Cooper.
  • 1826-1831 Images de voyage, de H. Heine.
  • 1827 Cromwell, pièce de théâtre de Victor Hugo.
  • 1830 Le Rouge et le Noir, roman de Stendhal.
  • 1830 Hernani, drame de V. Hugo, dont la première représentation au Théâtre-Français fut marquée par une véritable bataille entre les classiques et les modernes.
  • 1831 La Peau de chagrin, roman de H. de Balzac.
  • 1831 Chant nocturne, œuvre de G. Leopardi.
  • 1831-1832 Notre-Dame de Paris, roman de V. Hugo.
  • 1832 Stello, roman de A. de Vigny.
  • 1832 La Fée aux miettes, conte fantastique de C. Nodier.
  • 1832 Mes prisons, récit de S. Pellico.
  • 1833 Eugénie Grandet, roman de H. de Balzac.
  • 1833 Publication des Caprices de Marianne, comédie de A. de Musset.
  • 1833-1867 Histoire de France, de J. Michelet.
  • 1834 Lorenzaccio, drame de A. de Musset.
  • 1834 Pan Tadeusz, poème en 12 livres de A. Mickiewicz.
  • 1834 On ne badine pas avec l'amour, proverbe d'A. de Musset (représenté en 1861).
  • 1835 Tarass Boulba, récit de Gogol.
  • 1835-1849 Kalevala, poème de E. Lönnrot.
  • 1835-1872 Contes, de H. C. Andersen, où l'auteur reprend des thèmes folkloriques, des légendes locales ou des souvenirs personnels.
  • 1836 La Confession d'un enfant du siècle, roman d'Alfred de Musset.
  • 1836 Le Revizor ou l'Inspecteur général, comédie de Gogol.
  • 1837-1843 Les Illusions perdues, roman de H. de Balzac.
  • 1838 Oliver Twist, roman de C. Dickens.
  • 1838 Ruy Blas, drame de V. Hugo.
  • 1839 La Chartreuse de Parme, roman de Stendhal.
  • 1840 Colomba, nouvelle de P. Mérimée.
  • 1840 Publication de Un héros de notre temps par M. I. Lermontov, qui fait scandale pour sa critique de la vie sociale et morale russe.
  • 1840-1845 Histoires extraordinaires, récits de E. A. Poe.
  • 1840-1859 Port-Royal, essai de Sainte-Beuve.
  • 1841 Les Héros et le Culte des héros, œuvre de T. Carlyle.
  • 1841-1848 L. Blanc publie avec P. Leroux et G. Sand la Revue indépendante.
  • 1842 Première partie des Âmes mortes, roman de N. V. Gogol.
  • 1842-1843 Les Mystères de Paris, roman-feuilleton de E. Sue.
  • 1844 Les Trois Mousquetaires, roman de A. Dumas père.
  • 1845 Carmen, nouvelle de P. Mérimée.
  • 1846 La Mare au diable, roman de G. Sand.
  • 1847 Evangeline, recueil de poèmes de H. W. Longfellow.
  • 1847 Jane Eyre, roman de Ch. Brontë.
  • 1847 Les Hauts de Hurlevent, roman de E. Brontë.
  • 1847-1848 La Foire aux vanités, roman de W. M. Thackeray.
  • 1848 La Dame aux camélias, roman de A. Dumas fils.
  • 1848-1850 Mémoires d'outre-tombe, de R. de Chateaubriand.
  • 1851 Moby Dick, roman de H. Melville.
  • 1852 La Case de l'oncle Tom, roman de H. Beecher-Stowe.
  • 1852 Poèmes antiques, de Leconte de Lisle.
  • 1852 Récits d'un chasseur, recueil de nouvelles de Tourgueniev.
  • 1854 Walden ou la Vie dans les bois, récit de H. Thoreau.
  • 1854 Les Chimères, sonnets de G. de Nerval.
  • 1855-1892 Feuilles d'herbe, recueil de poèmes de W. Whitman (publié en 1892).
  • 1856 Les Contemplations, recueil de poésies de V. Hugo.
  • 1857 Les Fleurs du mal, de C. Baudelaire, recueil de poèmes qui valurent à l'auteur un procès, et créèrent, selon le mot de Hugo « un frisson nouveau » et orientèrent la poésie dans la voie du symbolisme.
  • 1857 Le Roi des montagnes, roman de E. About.
  • 1857 Madame Bovary, roman de G. Flaubert.
  • 1858 Le Bossu, roman de cape et d'épée de P. Féval.
  • 1859 Première série de la Légende des siècles, de V. Hugo.
  • 1859 Premiers volumes des Exploits de Rocambole, roman-feuilleton de Ponson du Terrail.
  • 1859 Mireille, poème de F. Mistral.
  • 1860 Le Voyage de M. Perrichon, comédie de E. Labiche.
  • 1862 Les Misérables, roman de V. Hugo, qui forme, à travers ses personnages et les événements qui lui servent de toile de fond, une véritable épopée populaire.
  • 1863 Dominique, roman de E. Fromentin.
  • 1863 Que faire ?, roman de N. G. Tchernychevski.
  • 1863 Le Capitaine Fracasse, roman de cape et d'épée de T. Gautier.
  • 1863-1873 Dictionnaire de la langue française, par É. Littré.
  • 1864 L'Ami Fritz, œuvre commune de É. Erckmann et A. Chatrian.
  • 1864 Enoch Arden, poème de A. Tennyson.
  • 1864 Voyage au centre de la terre, roman de J. Verne.
  • 1864 Les Malheurs de Sophie, de la comtesse de Ségur.
  • 1864 La Cité antique, de Fustel de Coulanges, étude du gouvernement et de l'évolution des cités de la Grèce et de Rome.
  • 1865 Alice aux pays des merveilles, récit fantastique de L. Carroll.
  • 1865 Germinie Lacerteux, roman des frères Goncourt.
  • 1865-1869 Guerre et Paix, roman de L. Tolstoï.
  • 1866 Les Lettres de mon moulin, recueil de contes de A. Daudet.
  • 1866 Crime et Châtiment, roman de F. M. Dostoïevski.
  • 1866-1876 Le Parnasse contemporain, ensemble de trois recueils de vers, manifeste de l'école poétique dite « parnassienne » (Leconte de Lisle, Banville, Heredia, Sully Prudhomme, Coppée).
  • 1866-1876 Grand Dictionnaire universel du XIXe s., de P. Larousse.
  • 1867 La Légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Uilenspiegel et de Lamme Goedzak au pays de Flandres et ailleurs, roman de Ch. De Coster.
  • 1868-1869 L'Idiot, roman de F. M. Dostoïevski.
  • 1869 Les Chants de Maldoror, épopée de Lautréamont.
  • 1869 Fêtes galantes, recueil poétique de P. Verlaine.
  • 1869 Solitudes, recueil de poèmes de Sully Prudhomme.
  • 1869 L'Éducation sentimentale, roman de G. Flaubert.
  • 1873 Une saison en enfer, poèmes en prose de A. Rimbaud.
  • 1873 Le Tour du monde en quatre-vingts jours, roman de J. Verne.
  • 1874 Les Diaboliques, recueil de nouvelles de J. Barbey d'Aurevilly.
  • 1875-1877 Anna Karenine, roman de L. Tolstoï.
  • 1876 Les Aventures de Tom Sawyer, roman de M. Twain.
  • 1877 L'Assommoir, roman d'É. Zola.
  • 1878 Sans famille, roman de H. Malot.
  • 1879 Maison de poupée, drame de H. Ibsen.
  • 1879-1880 Les Frères Karamazov, roman de F. M. Dostoïevski, première partie d'une trilogie inachevée, destinée à montrer le triomphe définitif de la charité et de la solidarité humaine à travers l'épreuve de la souffrance et de l'humiliation.
  • 1879-1886 L'Enfant, le Bachelier, l'Insurgé, trilogie romanesque de J. Vallès.
  • 1880 Nana, roman de Zola.
  • 1881 Bouvard et Pécuchet, roman inachevé de G. Flaubert.
  • 1883 Contes cruels, de Villiers de L'Isle-Adam.
  • 1883 L'Île au trésor, roman de R. L. Stevenson.
  • 1883 Une vie, roman de G. de Maupassant.
  • 1883-1895 Au-delà des forces, drame de B. Bjornson.
  • 1884 À rebours, roman de J.-K. Huysmans.
  • 1885 Bel-Ami, roman de G. de Maupassant.
  • 1885 Les Complaintes, recueil poétique de J. Laforgue.
  • 1885 Germinal, roman d'É. Zola.
  • 1886 Illuminations, poèmes de A. Rimbaud.
  • 1886 Pêcheur d'Islande, roman de P. Loti.
  • 1886 Docteur Jekyll et Mister Hyde, roman de R. L. Stevenson.
  • 1888 Mademoiselle Julie, pièce de théâtre de A. Strindberg.
  • 1890 La Faim, roman de K. Hamsun.
  • 1890 Tête d'or, drame de P. Claudel.
  • 1890 Publication de L'avenir de la science, ouvrage de E. Renan.
  • 1891 Tess d'Urberville, roman de T. Hardy.
  • 1891 Le Portrait de Dorian Gray, roman d'O. Wilde.
  • 1894 Le Livre de la jungle, de R. Kipling.
  • 1894 Poil de carotte, récit de J. Renard.
  • 1895 La Machine à explorer le temps, roman de H. G. Wells.
  • 1896 Proses profanes recueil de vers de R. Darío.
  • 1896 La Mouette, pièce de théâtre de A. Tchekhov.
  • 1896 Quo vadis ?, roman de H. Sienkiewicz.
  • 1896 Ubu roi, comédie burlesque de A. Jarry, caricature bouffonne de la stupidité bourgeoise et de la sauvagerie humaine.
  • 1897 Un coup de dés jamais n'abolira le hasard, poème de S. Mallarmé.
  • 1897 Les Nourritures terrestres, poème de A. Gide.
  • 1897 Cyrano de Bergerac, comédie héroïque de E. Rostand.
  • 1900 Lord Jim, roman de J. Conrad.
  • 1900-1903 Série des Claudine, romans de Colette.
  • 1901 Cœur innombrable, recueil de poèmes de A. de Noailles.
  • 1902 Le Chien des Baskerville, récit policier de A. C. Doyle, dont le héros est le détective Sherlock Holmes.
  • 1902 Le Songe, pièce de A. Strindberg.
  • 1903 L'Appel de la forêt, roman de J. London.
  • 1903 Les Ambassadeurs, roman de H. James.
  • 1904 La Cerisaie, pièce de théâtre de A. Tchekhov.
  • 1904-1911 Toute la Flandre, recueil poétique de É. Verhaeren.
  • 1904-1912 Jean-Christophe, série romanesque de R. Rolland.
  • 1905 Little Nemo in Slumberland, bande dessinée de W. McCay.
  • 1905 Bécassine, bande dessinée de Pinchon et Caumery.
  • 1906 La Mère, roman de M. Gorki.
  • 1906-1907 Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson, roman de S. Lagerlöf.
  • 1907 Deirdre, tragédie de W. B. Yeats.
  • 1907 Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, roman de M. Leblanc.
  • 1908 Les Pieds Nickelés, bande dessinée de L. Forton.
  • 1908 L'Homme à tout faire, roman de R. Walser.
  • 1910 On purge bébé, vaudeville de G. Feydeau.
  • 1910 Impressions d'Afrique, roman de R. Roussel.
  • 1910 Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc, poème de Ch. Péguy.
  • 1911 Aimé Pache, peintre vaudois, roman de C.-F. Ramuz.
  • 1912 Gitanjali (l'Offrande lyrique, 1913), recueil de poèmes de R. Tagore.
  • 1912 Les dieux ont soif, roman de A. France.
  • 1913 Le Grand Meaulnes, roman d'Alain-Fournier, évocation d'un état d'âme à partir du contraste et de l'union du rêve et de la réalité.
  • 1913 Du côté de chez Swann, premier volet d'À la recherche du temps perdu, ensemble romanesque de M. Proust.
  • 1913 Journal intime, de V. Larbaud.
  • 1913 La Colline inspirée, roman de M. Barrès.
  • 1913 Pygmalion, pièce de théâtre de G B. Shaw.
  • 1913 Alcools, recueil poétique de G. Apollinaire.
  • 1913 Krazy Kat, bande dessinée de G. Herriman.
  • 1914 Les Caves du Vatican, récit de A. Gide.
  • 1914 Lagunes, poèmes de F. Pessoa.
  • 1915 La Métamorphose, roman de F. Kafka.
  • 1915 Le Nuage en pantalon, poème de V. Maïakovski.
  • 1916 Maria Chapdelaine, roman de L. Hémon.
  • 1916 Le Feu, roman de H. Barbusse, peinture sans concession de la vie quotidienne des soldats pendant la Première Guerre mondiale.
  • 1917 Chacun sa vérité, pièce de L. Pirandello.
  • 1917 La Volupté de l'honneur, comédie de L. Pirandello.
  • 1917-1969 Cantos, recueil poétique de E. L. Pound.
  • 1918 Calligrammes, recueil poétique de G. Apollinaire, dont les vers sont disposés de manière à représenter les objets qui forment le thème du poème.
  • 1918 Les Silences du colonel Bramble, roman de A. Maurois.
  • 1919 Les Croix de bois, roman de R. Dorgelès.
  • 1920 R.U.R. (Rossum's Universal Robots), pièce de théâtre de K. Čapek.
  • 1920 Le Cimetière marin, poème de P. Valéry, méditation qui unit les thèmes de la mort et de la mer.
  • 1920-1922 Kristin Lavransdatter, roman historique de S. Undset.
  • 1921 Felix the Cat, héros de bande dessinée créé par P. Sullivan.
  • 1921 La Véridique Histoire de Ah Q, nouvelle de Lu Xun.
  • 1921 Six Personnages en quête d'auteur, pièce de L. Pirandello.
  • 1921-1923 Les Aventures du brave soldat Svejk, roman de J. Hašek.
  • 1921-1931 Gaspard des montagnes, roman de H. Pourrat.
  • 1922 Babbitt, roman de S. Lewis.
  • 1922 Ulysse, roman de J. Joyce, version moderne de l'Odyssée, riche de symbolisme et de correspondances, qui tente d'unifier tous les procédés de style.
  • 1922 La Terre Gaste, poème de T. S. Eliot.
  • 1922 Charmes, recueil poétique de P. Valéry.
  • 1922-1940 Les Thibault, cycle romanesque de R. Martin du Gard.
  • 1923 Le Diable au corps, roman de R. Radiguet.
  • 1923 Knock ou le Triomphe de la médecine, comédie de J. Romains.
  • 1923 La Conscience de Zeno, roman de I. Svevo.
  • 1923-1929 Lef, revue d'avant-garde de V. V. Maïakovski.
  • 1924 La Montagne magique, roman de T. Mann.
  • 1924 Manifeste du surréalisme, écrit d'A. Breton, qui compose une théorie et une justification du surréalisme.
  • 1924 Anabase, poème de Saint-John Perse.
  • 1925 Gatsby le Magnifique, roman de F. S. Fitzgerald.
  • 1925 Manhattan Transfer, roman de J. Dos Passos.
  • 1925 Zig et Puce, bande dessinée de A. Saint-Ogan.
  • 1925 Mrs. Dalloway, roman de V. Woolf.
  • 1925 Le Procès, roman de F. Kafka.
  • 1925 L'Or, roman de B. Cendrars.
  • 1926 Le Paysan de Paris, récit de L. Aragon.
  • 1926 La Charrue et les Étoiles, œuvre théâtrale de S. O'Casey.
  • 1926 Les Sept Piliers de la sagesse, autobiographie romancée de T. E. Lawrence.
  • 1926 Sous le soleil de Satan, roman de G. Bernanos.
  • 1927 La Couleur tombée du ciel, de H. P. Lovecraft.
  • 1927 La Confusion des sentiments, nouvelles de S. Zweig.
  • 1927 Thérèse Desqueyroux, roman de F. Mauriac.
  • 1927 Le Loup des steppes, roman de H. Hesse.
  • 1928 Nadja, roman de A. Breton.
  • 1928 Topaze, comédie de M. Pagnol.
  • 1928 Romancero gitan, de F. García Lorca.
  • 1928 L'Amant de lady Chatterley, roman de D. H. Lawrence.
  • 1929 Le Bruit et la Fureur, roman de W. Faulkner.
  • 1929 Popeye, personnage de bande dessinée créé par E. C. Segar.
  • 1929 Pietr-le-Letton, roman policier de G. Simenon, qui marque la création du personnage du commissaire Maigret.
  • 1929 Berlin Alexanderplatz, roman de A. Döblin.
  • 1929 Tintin, héros de bande dessinée créé par Hergé.
  • 1929 Le Soulier de satin, drame de P. Claudel.
  • 1930 Le Pont, poème de H. Crane.
  • 1930 Suicide de V. Maïakovski.
  • 1930-1943 L'Homme sans qualités, roman inachevé de R. Musil.
  • 1931 Tropique du Cancer, roman de H. Miller (publié en 1934).
  • 1931 Le deuil sied à Électre, pièce de théâtre de E. O'Neill.
  • 1932 Le Nœud de vipères, roman de F. Mauriac.
  • 1932 Le Meilleur des mondes, roman de A. Huxley.
  • 1932 La Marche de Radetzky, roman de J. Roth.
  • 1932 Voyage au bout de la nuit, roman de L.-F. Céline, écrit dans un style disloqué, débordant d'inventions verbales, qui a profondément influencé la littérature française contemporaine.
  • 1932-1947 Les Hommes de bonne volonté, cycle romanesque de J. Romains.
  • 1933 Le Petit Arpent du Bon Dieu, roman de E. Caldwell.
  • 1933 Famille, roman de Ba Jin.
  • 1933 La Condition humaine, roman de A. Malraux.
  • 1933 Un barbare en Asie, récit de H. Michaux.
  • 1933 Élégies de Duino, recueil de poèmes de R. M. Rilke.
  • 1933 La Jument verte, roman de M. Aymé.
  • 1934 Le Crime de l'Orient-Express, roman policier de A. Christie.
  • 1935 Bahia de tous les saints, roman de J. Amado.
  • 1935 Pays de neige, roman de Kawabata Yasunari.
  • 1935 Mythologie, poèmes de G. Seféris.
  • 1935 Que ma joie demeure, roman de J. Giono.
  • 1935 La guerre de Troie n'aura pas lieu, pièce de théâtre de J. Giraudoux.
  • 1936 Retour de l'U.R.S.S., de A. Gide.
  • 1936 Le Journal d'un curé de campagne, roman de G. Bernanos, porté à l'écran par R. Bresson (1951).
  • 1937 Des souris et des hommes, roman de J. Steinbeck.
  • 1937 Ferdydurke, roman de W. Gombrowicz.
  • 1937 La Ferme africaine, autobiographie de K. Blixen.
  • 1937 L'Espoir, roman de A. Malraux.
  • 1938 Les Parents terribles, pièce de théâtre de J. Cocteau.
  • 1938 La Nausée, roman de J.-P. Sartre.
  • 1938 Pas d'orchidées pour miss Blandish, roman noir de J. H. Chase.
  • 1938 Les Aventures de Spirou, bande dessinée de Rob-Vel.
  • 1938 Le Théâtre et son double, essai d'A. Artaud.
  • 1939 Les Raisins de la colère, roman de J. Steinbeck.
  • 1939 L'Âge d'homme, récit de M. Leiris.
  • 1939 Gilles, roman de P. Drieu La Rochelle.
  • 1940 Le cœur est un chasseur solitaire, roman de C. McCullers.
  • 1940 Pour qui sonne le glas, roman de E. Hemingway.
  • 1940 Le Désert des Tartares, roman de D. Buzzati.
  • 1940 Le Maître et Marguerite, roman de M. Boulgakov.
  • 1942 L'Étranger, roman de A. Camus, qui illustre l'absurdité et l'inhumanité du monde.
  • 1942 La Reine morte, drame de H. de Montherlant.
  • 1942 Poésie et Vérité, recueil de poèmes de P. Éluard.
  • 1942 Début de la publication du Parti pris des choses, recueil poétique de F. Ponge.
  • 1942 Fondation, récit de science-fiction de I. Asimov.
  • 1943 L'Être et le Néant, œuvre de J.-P. Sartre, dans laquelle il décrit l'être humain dans ses rapports avec le monde (temporalité et liberté), fondant ainsi la philosophie existentialiste.
  • 1943 Le Petit Prince, conte de A. de Saint-Exupéry.
  • 1944 Fictions, recueil de contes de J. L. Borges.
  • 1944 Huis clos, pièce de J.-P. Sartre, qui a pour thème l'existence devant autrui.
  • 1945 La Mort de Virgile, roman de H. Broch.
  • 1946 Monsieur le Président, roman de M. A. Asturias.
  • 1946 Paroles, recueil de poèmes de J. Prévert.
  • 1946 Alexis Zorba, roman de N. Kazantzákis.
  • 1947 Un tramway nommé Désir, pièce de théâtre de T. Williams.
  • 1947 La Peste, roman de A. Camus, évocation symbolique de la condition humaine.
  • 1947 L'Écume des jours, roman de B. Vian.
  • 1947 Exercices de style, de R. Queneau.
  • 1947 Les Bonnes, pièce de théâtre de J. Genet.
  • 1947 Création du festival d'Avignon par Jean Vilar.
  • 1947 Lucky Luke, bande dessinée de Morris.
  • 1947 Au-dessous du volcan, roman de M. Lowry.
  • 1948 Fureur et Mystère, recueil de poèmes de R. Char.
  • 1948 Première représentation du Cercle de craie caucasien, pièce de B. Brecht, un des modèles du « théâtre épique ».
  • 1948 Première représentation de Maître Puntila et son valet Matti, pièce de B. Brecht.
  • 1949 La Peau, roman de Malaparte.
  • 1949 Le Deuxième Sexe, de Simone de Beauvoir.
  • 1949 1984, roman de G. Orwell.
  • 1950 Le Labyrinthe de la solitude, essai d'O. Paz.
  • 1950 Le Chant général, poème de P. Neruda.
  • 1950 Peanuts, bande dessinée de C. Schulz.
  • 1950 Les Chroniques martiennes, de R. Bradbury.
  • 1950 La Cantatrice chauve, pièce de théâtre de E. Ionesco.
  • 1951 L'Attrape-cœur, roman de J. D. Salinger.
  • 1951 Le Rivage des Syrtes, roman de J. Gracq.
  • 1951-1963 J. Vilar, directeur du Théatre national populaire (T.N.P.) en France.
  • 1952 Le Vieil Homme et la mer, roman de E. Hemingway, illustration de la conception, chère à l'auteur, de la lutte solitaire pour la vie et des fausses victoires de l'homme sur le destin.
  • 1953 L'Enfant noir, roman de C. Laye.
  • 1953 Les Aventures d'Augie March, roman de S. Bellow.
  • 1953 Le Degré zéro de l'écriture, ouvrage de R. Barthes.
  • 1953 En attendant Godot, pièce de théâtre de S. Beckett, l'une des manifestations les plus significatives du théâtre de l'absurde.
  • 1953 Les Gommes, roman de A. Robbe-Grillet.
  • 1954 La Chatte sur un toit brûlant, pièce de T. Williams.
  • 1954 Le Mépris, roman de A. Moravia.
  • 1954-1955 Le Seigneur des anneaux, de J. R. R. Tolkien.
  • 1955 Lolita, roman de V. Nabokov.
  • 1955 La Visite de la vieille dame, pièce de F. Dürrenmatt.
  • 1955 Le Ping-Pong, pièce de théâtre de A. Adamov.
  • 1955 Mémed le Mince, roman de Yasar Kemal.
  • 1956 Éthiopiques, recueil poétique de L. S. Senghor.
  • 1956 Nedjma, roman de Y. Kateb.
  • 1956 Les Racines du ciel, roman de R. Gary.
  • 1957 Sur la route, roman de J. Kerouac.
  • 1957 Le Docteur Jivago, roman de B. Pasternak.
  • 1957 La Modification, roman de M. Butor.
  • 1957-1960 Le Quatuor d'Alexandrie, romans de L. Durrell.
  • 1958 Le Guépard, roman de Tomasi di Lampedusa.
  • 1958 Moderato cantabile, roman de M. Duras.
  • 1958 La Semaine sainte, roman de L. Aragon.
  • 1958 Mémoires d'une jeune fille rangée, recueil de souvenirs de S. de Beauvoir.
  • 1958 Les Schtroumpfs apparaissent dans la bande dessinée Johan et Pirlouit de Peyo.
  • 1959 Le Tambour, roman de G. Grass.
  • 1959 Astérix le Gaulois, bande dessinée de R. Goscinny et A. Uderzo.
  • 1960 Le Magicien de Lublin, récit de I. B. Singer (publié en 1964).
  • 1960 Le Gardien, pièce de théâtre de H. Pinter.
  • 1960 La Route des Flandres, roman de C. Simon.
  • 1960 Début de la réalisation du dictionnaire Trésor de la langue française par le C.N.R.S.
  • 1960-1985 Critique de la raison dialectique, œuvre de J.-P. Sartre, dans laquelle il confronte marxisme et existentialisme.
  • 1961 Le Jour de la chouette, roman de L. Sciascia.
  • 1962 La Ville et les Chiens, roman de M. Vargas Llosa.
  • 1962 Le Siècle des lumières, roman de A. Carpentier.
  • 1962 Qui a peur de Virginia Woolf ?, pièce de théâtre de E. Albee.
  • 1962 Une journée d'Ivan Denissovitch, récit de A. I. Soljenitsyne.
  • 1963 Le Marin rejeté par la mer, roman de Mishima Yukio.
  • 1963 Le Procès verbal, de J. M. G. Le Clézio.
  • 1965 Une saison dans la vie d'Emmanuel, roman de M.-C. Blais.
  • 1967 Cent Ans de solitude, roman de G. García Márquez.
  • 1967 Vendredi ou les Limbes du Pacifique, roman de M. Tournier.
  • 1967 Corto Maltese, bande dessinée de H. Pratt.
  • 1968 Les Belles-Sœurs, pièce de théâtre de M. Tremblay.
  • 1968 Belle du seigneur, roman de A. Cohen.
  • 1970 Chronique de la ville de pierre, roman de I. Kadaré.
  • 1970 La Plâtrière, par T. Bernhard.
  • 1971 Portrait de groupe avec dame, roman de H. Böll.
  • 1974 La Storia, roman de E. Morante.
  • 1979 Une saison blanche et sèche, roman de A. Brink.
  • 1979 Pélagie la Charette, roman de A. Maillet.
  • 1979 Si par une nuit d'hiver un voyageur, roman de I. Calvino.
  • 1981 Marguerite Yourcenar, première femme reçue à l'Académie française (janvier).
  • 1983 Cassandre, récit de C. Wolf.
  • 1984 L'Insoutenable Légèreté de l'être, roman de M. Kundera.
  • 2000 Pour la première fois, le prix Nobel de littérature est décerné à un écrivain de langue maternelle chinoise, Gao Xingjian, naturalisé français.
  • 2005 Le prix Nobel de littérature récompense l’œuvre de l’auteur dramatique britannique Harold Pinter (13 octobre).
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