libéralisme
1. Les débuts de l'histoire du concept
Le mot « libéralisme » est né au début du xixe siècle, après, comme il arrive souvent, que l'idée qu'il contient, la revendication de liberté, a été portée elle-même sur le devant de la scène historique. En effet, demander, exiger la liberté politique, idéologique, culturelle s'est introduit dans la conscience politique des élites françaises dès le xviiie siècle, dans une société qu'on dirait aujourd'hui « bloquée », divisée en « états », c'est-à-dire en classes institutionnelles (→ clergé, noblesse, tiers état), et où les libertés au sens moderne n'existaient réellement qu'à l'état larvaire : liberté de penser, de circuler, de publier, de créer, etc. Elles n'avaient aucune existence juridique.
Sous l'Ancien Régime, il existait une religion d'État, des classes sociales figées héréditaires, des barrières pour tout ce qui pourrait aller et venir dans le royaume (douanes, impôts, passeports, etc.) ; néanmoins les choses commencent à bouger avec la fin du règne de Louis XIV. La liberté de l'individu, sa capacité de décider de son avenir, qui constituaient autant de questions qu'il était jusqu'alors impossible voire impensable de soulever officiellement, deviennent des thèmes de réflexion.
Cependant, depuis la Renaissance et la Réforme, un courant idéologique souterrain prépare une conception nouvelle de la vie sociale. Machiavel, dans le Prince, Hobbes (1588-1679) dans le Léviathan, chacun à sa manière, ont attaqué la perspective de saint Thomas d'Aquin selon laquelle l'homme était fait pour vivre dans une société de droit divin (rappelons que la Somme théologique tient que tout pouvoir est d'essence divine et que la société civile ne peut être que théocratique). Pour Hobbes et Machiavel, Dieu n'a rien à faire ni dans le lien social entre les hommes ni dans la société. L'homme est fondamentalement mauvais ; il faut le prendre comme tel (pragmatisme, dirait-on aujourd'hui) et donc bâtir une société où sa méchanceté est la donnée de base, par une répression visible et sans hypocrisie, et où le « prince », loin de chercher à opprimer ses sujets, règne en fonction de leur harmonie possible et pour leur bien.
Le point de départ sera méthodologiquement le même pour les philosophes du xviiie siècle : existent d'abord les données de fait, dont la liste, établie dans un esprit pragmatique, dépend de chaque auteur. Certains partent de la notion de « nature ». Ainsi les « économistes », que la tradition appellera les « physiocrates » (du grec phusis, nature), pensent que la société doit être organisée selon la nature, un ordre « naturel qui renferme les lois constitutives et fondamentales de toutes sociétés », selon les termes de l'un d'eux, Dupont de Nemours.
Quelles sont les notions issues de l'ordre naturel qui assurent le bien-être des sociétés ? Ce sont la propriété, la liberté et l'autorité. La première, la propriété, est fondamentale : elle est personnelle, immobilière et foncière. La liberté, déjà supposée par la propriété, implique que l'individu est le meilleur juge pour savoir ce qui lui convient. Chaque homme doit pouvoir obtenir « la plus grande augmentation possible de jouissance par la plus grande diminution possible de dépenses », selon les termes d'un autre physiocrate, François Quesnay. Quant à la troisième, l'autorité, les physiocrates n'ont guère d'originalité : le souverain est un homme unique, un souverain absolu, et sa mission est de créer et de faire respecter les lois. Le cri de ralliement des physiocrates, dans la France issue de la pratique colbertiste, faite de règlements et de droits de toutes sortes sur un territoire constitué d'une mosaïque de coutumes et de droits particuliers, est le mot célèbre : « Laissez faire, laissez passer ! ».
On sait que la Révolution réalisera d'abord toute son œuvre révolutionnaire au nom de la liberté : et d'abord par le moyen de l'égalité politique pour accéder à la liberté politique, en supprimant les « ordres », les privilèges, puis en mettant l'accent sur la liberté et la propriété davantage que sur l'égalité dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Cependant, elle ne rendra pas possibles toutes les libertés, notamment celles, pour les classes défavorisées, de s'organiser.
Sur le plan intellectuel, il faut attendre la fin de la Révolution et du premier Empire pour que naisse le mot libéralisme, sous la plume de Maine de Biran qui le définit en 1818 comme une doctrine favorable au développement des libertés.
Nous sommes donc avec la Révolution passés à un pluriel : les libertés. Il y a à cette époque partout en Europe une aspiration à la liberté politique, différente selon les pays, mais qui n'est jamais loin de la liberté économique : en Espagne, les libéraux veulent, dans la Constitution qu'ils rédigent à Cadix en 1812, tout en résistant à l'occupation française, lutter contre l'absolutisme de leur monarchie ; en Angleterre, en 1832, face au parti conservateur, le parti whig devient le parti libéral, préconisant le libre-échange en matière de commerce extérieur et la démocratie par le suffrage universel qui n'existait dans aucun pays d'Europe à cette époque-là.
Dès le milieu du xixe siècle, l'aspiration à une certaine émancipation par rapport aux traditionalismes s'étend à tous les domaines : il y a par exemple des protestants libéraux, des catholiques libéraux (par exemple le catholicisme libéral de 1830, avec La Mennais, Lacordaire, est en lutte contre la tradition monarchique et gallicane du catholicisme de l'Église romaine – et l'histoire du catholicisme libéral va animer la vie des catholiques français jusqu'à l'encyclique de 1892, dans laquelle le pape accepte l'idée de république, mais sans toutefois condamner toute monarchie.
Ainsi, le concept de libéralisme est hissé dans le premier tiers du xixe siècle au rang de porte-drapeau pour tous les mouvements antipasséistes et anticonservateurs ; généreux, large, mobilisateur, il est devenu aussi un concept flou et un fourre-tout idéologique. Pour y voir clair, on est obligé de distinguer constamment, malgré leur histoire commune, les deux domaines où le libéralisme est revendiqué comme doctrine, le politique et l'économique ; mais il faut toujours partir de l'un pour aller à l'autre et en repartir pour retourner au premier.
2. Les fondements économiques du libéralisme politique
On admet aujourd'hui que le libéralisme politique se confond avec la démocratie : la disparition des démocraties populaires en Europe oblige à cette simplification, même si tous les régimes dits « démocratiques » ne sont pas – loin s'en faut – des régimes libéraux.
Le libéralisme politique est d'abord un système philosophique qui a pour base historique l'individualisme social, dont une application s'est retrouvée dans la loi Le Chapelier de 1791, qui abolit les corporations des métiers qui s'étaient créées sous l'Ancien Régime au nom de la liberté individuelle, et par opposition à l'intérêt social de la coalition d'intérêt économique que représentera le syndicalisme à la fin du xixe siècle.
Or l'individualisme a une longue histoire doctrinale. Le premier, John Locke, dans les Deux Traités sur le gouvernement (1690), avait opposé l'état de nature, où les individus se laissent aller à la violence, et le lien social, auquel les individus consentent librement à se livrer, cela dans leur intérêt, pour mieux s'opposer à l'arbitraire d'un monarque. Il est ainsi le premier à faire du libéralisme une doctrine de la représentation nationale des citoyens (avec la notion de majorité) et une doctrine de l'équilibre des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire). Ainsi le principe de la liberté est fondé sur la notion de l'individu, dont toutes les institutions doivent viser à conserver l'intégrité. Locke est véritablement le premier penseur du libéralisme politique. Mais il faut bien comprendre que, dans cette perspective, l'individu est fonction de ce qu'il possède, ses biens matériels comme ses capacités personnelles, intellectuelles et morales. Il règle donc ses rapports avec autrui selon un mode d'échange de tout ce qu'il possède : c'est un rapport de « propriétaire avec d'autres propriétaires » qui constitue la base du rapport social.
Cette vision va régler les fondements d'une conception qui mettra deux siècles à s'instaurer, la démocratie parlementaire. C'est parce que l'État démocratiquement constitué devra respecter l'individualisme qu'il pourra répondre à son objectif. Or, comment se situe dans la société l'individu, dont le ressort essentiel est le désir de « subsister », c'est-à-dire en définitive de s'enrichir pour vivre ?
Un autre penseur anglais, Adam Smith, va fonder ce qu'on appelle depuis l'« économie politique » dans un ouvrage classique, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776). Qu'est-ce que l'enrichissement ? C'est, dit-il, l'accroissement de la productivité du travail : chacun se spécialise dans cette perspective. Mais la situation est forcément inégalitaire : il y a toujours d'un côté ceux qui disposent de plus de moyens de production (les propriétaires fonciers principalement, à l'époque de Smith), et il y a, de l'autre côté, ceux qui en disposent moins : s'esquisse alors le système qui consiste à échanger du travail contre du salaire. La société capitaliste est donc une société où existe le salariat. C'est d'ailleurs le salaire qui va fixer l'enrichissement et le prix des objets fabriqués.
Un autre théoricien anglais, Jeremy Bentham (1748-1832), fonde à l'aube du capitalisme la véritable doctrine de l'individualisme libéral. Il reprend le concept d'utilité comme ce qui fait le bonheur de l'individu, et pour cela établit une « arithmétique du plaisir » qui fonde la recherche du bonheur du plus grand nombre d'hommes. Son principe est que « les individus intéressés sont les meilleurs juges de l'emploi le plus avantageux des capitaux ». Il ajoute que, en fonction des différentes actions possibles que chacun mène pour arriver à son plaisir personnel, doit être adjointe une échelle de punitions proportionnelle aux délits qui pourraient se produire à cette occasion. Mais on peut objecter simplement que la recherche du « plaisir » risque finalement de se retourner contre l'individu même, si les sanctions supposent aussi une libre acceptation. Il faut donc au mieux définir les rapports entre l'utile et l'individuel.
Or, qu'est-ce que l'individualisme sinon la satisfaction de ce qui est utile à l'individu ? C'est un autre penseur anglais, John Stuart Mill, qui définit l'utilitarisme en termes particulièrement originaux : l'individu recherche non pas ce qui lui est utile égoïstement, mais ce que les autres acceptent comme utile à tous. Il écrit en effet : « Le bonheur que les utilitaristes ont adopté comme critérium de la moralité de la conduite n'est pas le bonheur personnel, mais celui de tous les intéressés. » Sa conception (Principes d'économie politique, 1848) s'oppose à celles des socialistes qui sont hostiles à la compétition comme facteur de progrès économique. Par exemple, il refuse l'impôt progressif, car la liberté individuelle doit l'emporter sur tout le reste : ce qui a été gagné honnêtement a été bien gagné, parce qu'il l'a été par les lois de la libre concurrence. Les classes défavorisées ne doivent pas être assistées – ce serait jouer contre leur intérêt bien compris ; l'amélioration de leurs conditions se fera par la diffusion de la culture, de l'éducation, et, en attendant, par leur association, décidée par elles, en groupements d'intérêts communs. La compétition individuelle doit pouvoir finalement être accessible également à tous, aux pauvres comme aux riches, pour remplir l'idéal de justice propre à tout être humain et rendre cette compétition accessible également à tous est l'objectif conforme à l'idéal moral de toute l'humanité.
Ces principes constituent véritablement la base de la conception libérale de la vie politique.
L'économie libérale comme corps de doctrine se développe principalement à partir des penseurs anglais. Elle est ainsi fondée sur trois principes :
– 1° la quantité de subsistances limite la quantité de population, selon T. R. Malthus ;
– 2° la quantité de capital limite l'extension de l'industrialisation (A. Smith) ;
– 3° tout produit engendre un revenu égal à sa valeur suscitant une demande équivalente, selon Jean-Baptiste Say.
Les idées libérales se répandent en France, en Angleterre, par des livres, comme ceux de J.-B. Say, de Frédéric Bastiat, qui combat le socialisme et l'interventionnisme de l'État et recommande la libre-concurrence, et également par des revues, dont le Journal des économistes (publié à Paris de 1871 à 1890). Ce dernier préconise l'individualisme extrême et critique la charité publique.
3. Les fondements politiques du libéralisme et les tentatives d'approfondissement
Les principes du libéralisme économique qui ont accompagné la naissance et le développement du capitalisme peuvent être ainsi résumés :
– 1° primauté de l'intérêt personnel ;
– 2° libre concurrence à l'intérieur d'un ensemble où les compétiteurs se reconnaissent entre eux (si donc quelqu'un d'étranger vient fausser le jeu, il faut l'en empêcher, – l'histoire fourmille de tels exemples [le Zollverein, les lois de Jules Méline, l'auteur du protectionnisme et du double tarif de 1892, le mélinisme] ; c'est le seul domaine où l'intervention de l'État est justifiée pour les libéraux de cette époque) ;
– 3° liberté d'entreprendre et d'embaucher.
Du respect de ces trois principes, les théoriciens pensent que résultera automatiquement un équilibre entre les forces en présence. Or précisément la réalité ne répond plus à cette attente, depuis que l'industrialisation a jeté les paysans pauvres dans les villes proches des mines de fer et de charbon et que le capitalisme se répand dans le monde entier, notamment avec l'essor du colonialisme.
Vers les années 1850 naît en Europe le mouvement socialiste, qui, pendant un siècle et demi, va tenter de constituer une force puissante contre la théorie et la pratique du capitalisme. Or les socialistes sont pour la plupart favorables au collectivisme, l'abandon de la propriété privée des moyens de production et d'échange au profit d'un État constitué et dirigé par les anciennes classes exploitées, ouvriers et paysans. Les méthodes pour y arriver diffèrent selon les doctrines socialistes. Si on laisse de côté les révolutionnaires radicaux, partisans de la révolution, les autres cherchent à modifier les pratiques en entrant dans le jeu politique. La bataille à l'intérieur des régimes existants commence par la volonté de réaliser des modifications politiques à l'intérieur des régimes démocratiques nés au xixe siècle. Les socialistes élus dans les instances politiques françaises, allemandes, vont avoir pour objectif commun la volonté de faire intervenir l'État dans les rapports entre les possédants et les salariés ; certains points sont obtenus (limitation du travail des enfants, début de la protection sociale des veuves dont les maris sont victimes des accidents du travail, etc.).
Parallèlement, les théoriciens du libéralisme sont obligés de constater que les faits sociologiques résistent à leur analyse. D'abord, ils ont bien observé qu'il existe une certaine instabilité au sein des élites possédantes. Les revenus des individus ne restent pas forcément dans les mains de leurs héritiers familiaux, ce que constate l'économiste Vilfredo Pareto, dans son Manuel d'économie politique (1906). Ensuite, ils observent aussi que le régime économique connaît des crises profondes et des soubresauts : certains pressentent que ces crises sont cycliques (la théorie viendra plus tard, par exemple avec François Simiand). Enfin, avec les grèves souvent violentes, le début des « coalitions ouvrières » (renforcées par les Internationales), les mouvements sociaux en France, en Belgique antérieurs à 1914, avec la poussée électorale des socialistes en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie, les théoriciens hostiles à l'État, partisans du « laisser-faire, laissez-passer », sont contraints de modifier leurs vues. D'ailleurs, les politiques entament quelques lois sociales en France (Bourse du travail), en Allemagne avec Bismarck.
Ainsi, au premier tiers du xxe siècle, alors qu'un fait politique et culturel majeur vient de se produire (la fondation de l'URSS), la théorie libérale semble battue en brèche par une multitude hétéroclite de faits concrets obligeant les théoriciens libéraux à des révisions déchirantes et les hommes politiques libéraux à des aménagements pratiques dans les législations.
4. Les modifications de la théorie libérale : vers le néolibéralisme
Les partisans du libéralisme reviennent désormais sur le rôle de l'État. Ils commencent à définir, au début des années 1930, un nouveau type de libéralisme, qui admet son intervention ; on parlera alors de « néolibéralisme ». Ainsi, à l'époque, John Maynard Keynes est considéré comme un néolibéral : il défend l'intervention de l'État pour sauver le système économique existant, et ce contre le communisme. Il affirme que, dans le système libéral, ce n'est pas la demande qui s'ajuste à l'emploi, mais c'est le niveau de l'emploi qui est impitoyablement ajusté à l'état de la demande. Or l'état de la demande dépend du revenu de la masse des consommateurs, forcément toujours plus grande pour que vive le système capitaliste. Il n'est dès lors pas hostile à l'intervention de l'État et dénonce la doctrine classique du « laisser-faire ».
Mais le terme « néolibéralisme » va très vite évoluer vers une acception plus commune aujourd’hui, où l’intervention de l’État dans le fonctionnement de l’économie est, au contraire, de plus en plus critiquée. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, se définissent comme « néolibéraux » des économistes estimant que l’État a surtout pour rôle d’assurer la plus grande liberté des agents économiques, et qu'il doit avant tout à veiller au bon fonctionnement des marchés, en assurant le maintien d’une situation de concurrence (lutte contre les monopoles).
En 1938, un colloque regroupe autour de W. Lippmann des économistes connus comme Friedrich von Hayek, Ludwig von Mises, Jacques Rueff. Ils remarquent que la non-intervention de l'État n'a pas empêché la formation de monopoles : au contraire, le principe de la libre concurrence n'a été qu'une règle conservatrice favorisant la création et le renforcement des monopoles, la domination des économies par la banque, entraînant dans de nombreux secteurs importants la mort de la concurrence réelle. Après la Seconde Guerre mondiale, un groupe a été fondé en Suisse, la Mont-Pelerin Society, qui s'efforce de définir un cap nouveau, tout en défendant « la croyance dans les mérites de la propriété privée et de la loi du marché ».
Fondamentalement hostiles à l'évolution vers le collectivisme, ces économistes ont posé trois principes de ce qui a été appelé depuis le « néolibéralisme » :
–1° priorité donnée à la recherche de l'intérêt personnel, dans un cadre légal déterminé, sous la responsabilité sanctionnée par le risque du producteur et du consommateur ;
– 2° croyance au caractère non nocif de l'inégalité des hommes, de leurs conditions sociales, économiques et culturelles, en ceci que ces inégalités développent le goût du risque, le dynamisme, l'initiative personnelle ;
– 3° enfin – grande originalité dans le cadre du « libéralisme » – intervention de l'État.
Cette intervention a pour objet de créer le cadre légal qui permettra le fonctionnement du libre marché sans entraver le mécanisme des prix. Elle se borne à amortir les déséquilibres trop criants. Le néolibéralisme va devenir la panacée de la pensée de la droite traditionnelle mais aussi celle de la gauche, respectueuse des institutions dans lesquelles elle est régulièrement élue dans les systèmes à alternance.
On le voit aujourd’hui, où tous les gouvernements européens sont fortement incités à mettre en œuvre des réformes économiques d’inspiration libérale : baisse de la dépense publique, afin de permettre une diminution des prélèvements obligatoires ; libéralisation du marché du travail, via l’effacement de certaines règles protectrices des salariés ; libéralisation du marché des services, en élargissant l’accès à certaines professions réglementées.