Dès son accession à la présidence, Daniel Arap Moï reconduit presque intégralement l'équipe de son prédécesseur, dont il ne remet en cause aucune des options fondamentales.

Lesotho

Maseru. 1 040 000. 35. *1,9 %.
Économie. PIB (74) : 137. Production (74) : A 38 + I 6 + S 56.
Transports. (*75) : 4 600 + 3 200.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 1 000. (74) : 11 000. (71) : 800 fauteuils. (74) : 4 000.
Santé. (75) : 49.
Éducation. (76). Prim. : 221 386. Sec. et techn. : 17 955. Sup. (74) : 577.
Institutions. Indépendant le 4 octobre 1966. Monarchie. Constitution de 1965 suspendue. Souverain : Moshoeshoe II. Premier ministre : Leabua Jonathan, qui exerce tous les pouvoirs.

Liberia

Monrovia. 1 800 000. 17. *2,9 %.
Économie. PIB (76) : 530. Production (76) : A 23 + I 29 + S 48. Énerg. (76) : 418. CE (76) : 51 %.
Transports. (74) : 12 100 + 10 000.  : 79 983 000 tjb.
Information. (75) : 3 quotidiens ; tirage global : 13 000. (75) : *264 000. (75) : 8 800. (71) : 14 900 fauteuils ; fréquentation : 1 M. (74) : 7 000.
Santé. (74) : 142. Mté inf. (71) : *160.
Éducation. (75). Prim. : 157 821. Sec. et techn. : 34 151. Sup. : 2 404.
Armée.  : 5 250.
Institutions. République présidentielle, indépendante depuis le 26 juillet 1847. Constitution de 1847. Président de la République et chef de l'exécutif : William Richard Tolbert ; succède, le 23 juillet 1971, à Tubman, décédé.

Libye

Tripoli. 2 440 000. 1. *3 %.
Économie. PIB (75) : 5 395. Production (75) : A 3 + I 64 + S 33. Énerg. (76) : 1 589. CE (75) : 52 %.
Transports. (75) : 263 100 + 131 300.  : 674 000 tjb. (76) : 435 M pass./km.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : 41 000. (75) : 106 000. (75) : 10 000. (75) : 30 000 fauteuils ; fréquentation : 23 M. (73) : 64 000.
Santé. (75) : 2 586.
Éducation. (75). Prim. : 556 169. Sec. et techn. : 166 122. Sup. (74) : 11 997.
Armée.  : 37 000.
Institutions. État indépendant le 24 décembre 1951. République proclamée par le coup d'État militaire du 1er septembre 1969, qui renverse la monarchie constitutionnelle du roi Idriss Ier. Devient République arabe populaire libyenne le 22 novembre 1976. Chef de l'État : colonel Moammer el-Kadhafi, demeuré le véritable maître bien que démissionnaire de toutes ses fonctions officielles le 1er mars 1979. Secrétaire général du Congrès général du peuple : Abdel Atti el-Abidi ; secrétaire général adjoint : Mohamed Zwai. Président du Conseil : commandant Abdel Salam Jalloud.

Double échec pour Kadhafi en Ouganda et au Tchad

Le colonel Kadhafi relance son projet de démocratie directe inspirée par sa fameuse théorie dite « de la troisième voie ». Le 1er septembre 1978, à l'occasion du 9e anniversaire de la révolution, il annonce sa décision de se décharger de toutes ses fonctions officielles pour mieux se consacrer à l'« action révolutionnaire », aussi bien en Libye que dans le monde arabe et sur le continent africain.

Nouvelles institutions

Dans un discours retentissant, il demande aux comités populaires de prendre d'assaut et démanteler « l'administration bureaucratique dans le secteur public et l'administration exploiteuse dans le secteur privé », pour les remplacer par une « administration populaire ». Ces nouvelles directives donnent le signal d'un grand chambardement dans les ministères, les administrations publiques et les entreprises privées, où les comités populaires prennent possession de leurs fonctions, maintenant ou écartant les anciens directeurs. La propriété immobilière est nationalisée aux termes d'une mesure décrétée en mai 1977, stipulant que les Libyens n'auront plus le droit de posséder plus d'un appartement ou d'une maison.

Tout se déroule conformément aux principes du deuxième Livre vert du colonel Kadhafi, paru au début de 1978 sous le titre La solution du problème économique. Cette solution prévoit la création d'une nouvelle société socialiste d'où « le profit et l'argent » auront disparu. Selon le colonel Kadhafi, ces principes sont conformes au Coran et s'en inspirent. Tel n'est pas l'avis de l'establishment religieux qui condamne l'expérience en cours du haut des chaires des mosquées. Certains des imams parmi les plus récalcitrants sont arrêtés comme contre-révolutionnaires.