Au sein même du régime, l'unanimité est en effet loin d'être la règle comme en témoignent la création, en avril, d'un tribunal populaire révolutionnaire, et l'arrestation, au cours du même mois, de plusieurs personnalités parmi lesquelles le RP Joaquim Pinto de Andrade, qui fut l'un des fondateurs du MPLA. On pourrait être tenté de voir dans ces soubresauts une forme de manifestation d'hostilité aux options socialistes du régime. Mais en réalité, il s'agit vraisemblablement plus d'oppositions de personnes que de querelles idéologiques.

En tout cas, en mai, A. Neto décide la nationalisation de toutes les entreprises de presse et la création d'une Société nationale pour l'énergie. Quelques jours plus tôt la totalité des biens laissés vacants par les étrangers ayant quitté le pays depuis l'indépendance avait été dévolue à l'État.

La façon dont l'ancienne puissance coloniale, qui n'a remis le pouvoir à personne, observe de loin l'évolution de la situation, l'attitude d'expectative de l'ONU, qui tarde à admettre la République populaire en son sein, la poursuite des combats dans les maquis de l'intérieur du pays font redouter que ne se rallument les feux de la guerre civile, sous la forme d'un conflit de type indochinois. La visite officielle à Moscou, en juin, de Lopo de Nascimento, Premier ministre angolais, montre que, pour surmonter les nouvelles épreuves, les amis de A. Neto songent, une fois de plus, à se tourner vers « le grand frère soviétique ».

Botswana

Gaborone. 660 000. 1. 3,7 %.
Économie. PNB (71) : 242.
Transports. (*73) : 2 900 + 6 400.
Information. (71) : 2 quotidiens ; tirage global : 14 000. (70) : 8 500. (71) : *3 000 fauteuils ; fréquentation : 908 M. (73) : 6 000.
Santé. (73) : 44.
Éducation. (72). Prim. : 81 662. Sec. et techn. : 7 258.
Institutions. Ancien Bechuanaland. République indépendante proclamée le 30 septembre 1966. Constitution de 1965. Président de la République et chef de l'exécutif : sir Seretse Khama, réélu pour un second mandat le 26 octobre 1974.

Burundi

Bujumbura. 3 680 000. 131.
Économie. PNB (70) : 71. Énerg. (*73) : 11. C.E. (71) : 14 %.
Transports. (72) : 3 800 + 1 600.
Information. (70) : 1 quotidien ; tirage global : 300. (72) : *100 000. (70) : 1 000 fauteuils ; fréquentation : 904 M. (73) : 4 000.
Santé. (73) : 74.
Éducation. (70). Prim. : 181 758. Sec. et techn. : 9 243. Sup. : 466.
Institutions. État indépendant la 1er juillet 1962. République proclamée le 28 novembre 1966. Constitution de 1962, suspendue. Président de la République et chef du gouvernement : lieutenant-général Michel Micombero.

Cameroun

Yaoundé. 6 280 000. 13. 1,9 %.
Économie. PNB (70) : 187. Énerg. (*73) : 97. C.E. (70) : 21 %.
Transports. (*73) : 199 M pass./km, 351 M t/km. (72) : 39 100 + 37 300. (73) : 155 M pass./km.
Information. (72) : 2 quotidiens ; tirage global : 14 000. (73) : *225 000. (72) : 15 600 fauteuils ; fréquentation : 6,2 M. (73) : 22 000.
Santé. (71) : 225.
Éducation. (71). Prim. : 930 131. Sec. et techn. : *90 000. Sup. : 3 443.
Institutions. État fédéral (Cameroun ex-français, indépendant le 1er janvier 1960, et Cameroun méridional ex-britannique, indépendant le 1er octobre 1961). République fédérale proclamée le 1er octobre 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Ahmadou Ahidjo, réélu pour un quatrième mandat le 5 avril 1975. Premier ministre : Paul Biya.

Cap-Vert

Praia. 290 000. 72. 1,8 %.
Économie. Énerg. (*73) : 106.
Transports. (72) : 2 100 + 600.
Information. (70) : *4 600. (71) : 2 800 fauteuils ; fréquentation : 0,3 M. (73) : 1 000.
Santé. (69) : 13. Mté inf. (72) : 91.
Éducation. (70). Prim. : 45 103. Sec. et techn. : *3 400.
Institutions. Indépendance proclamée le 5 juillet 1975 (ancienne province portugaise). État souverain, les îles du Cap-Vert sont cependant administrées en commun avec la Guinée-Bissau par le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et des Îles du Cap-Vert). Chef de l'État : Aristide Pereira.

Comores

Moroni. 300 000. 138. 2,4 %.
Économie. PNB (70) : 103. Énerg. (*73) : 36.
Information. (73) : *35 000. (69) : 1 300 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (73) : 1 000.
Santé. (73) : 21.
Éducation. (71). Prim. : 15 580. Sec. et techn. : 1 429.
Institutions. État indépendant le 31 décembre 1975. L'ancien territoire français proclame, le 6 juillet 1975, unilatéralement, son indépendance après le référendum du 22 décembre 1974. L'île de Mayotte décide par référendum, le 8 février 1976, son maintien dans la République française. Constitution en préparation. Chef de l'État : Ali Soilih, élu le 2 janvier 1975. Premier ministre : Abdallah Mohammed.

Moroni ne peut pas admettre le nouveau statut de Mayotte

Les députés français votent, le 30 juin 1975, la création d'un comité chargé d'élaborer un projet de constitution qui devrait être adopté île par île. Ahmed Abdallah rejette le vote et proclame unilatéralement l'indépendance de l'archipel des Comores le 6 juillet.