Strasbourg

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Strasbourg

Chef-lieu de la Région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine et du département du Bas-Rhin, sur l'Ill, à 457 km à l'E. de Paris.

  • Population : 287 532 hab. (recensement de 2018)
  • Nom des habitants : Strasbourgeois
  • Population pour l'agglomération (partie française) : 450 091 hab. (recensement de 2009)

GÉOGRAPHIE

La ville est le siège d'un archevêché dépendant directement de Rome (régime concordataire), de plusieurs universités et d'une académie. Elle possède un aéroport international (Strasbourg-Entzheim) et est le siège du Conseil de l'Europe (depuis 1949) et du Parlement européen (depuis 1979). Le pont du Rhin est un des plus importants passages frontaliers en Europe. Strasbourg (bien desservie par le rail [T.G.V.] et la route qui la relient à Paris et à l'Allemagne voisine) est donc d'abord un centre tertiaire (commerce notamment, tourisme), un port fluvial notable. L'industrie est représentée notamment par l'agroalimentaire et la métallurgie de transformation (automobile). Strasbourg Technopole (parc d'innovation d'Illkirch), située au S. de l'agglomération, a été créée en 1987. La ville est le centre d'une communauté urbaine qui groupe 27 communes.

Le développement de Strasbourg, cité rhénane née sur les bords de l'Ill, a été marqué par les vicissitudes des relations franco-allemandes. Ville frontalière jusqu'en 1871, elle se trouve incorporée dans le IIe Reich : les fortifications urbaines, dont la citadelle, sont démantelées, et une « ville nouvelle » (quartiers de la gare, de l'université, avenue des Vosges) est construite. Les communes suburbaines se développent rapidement. Certaines sont annexées. Capitale du Reichsland d'Alsace-Lorraine, Strasbourg renforce ses fonctions tertiaires au niveau de cet espace (capitale politique, banques, commerces). L'industrialisation fait de rapides progrès grâce au report de la frontière vers l'O. et à l'aménagement du Rhin, qui permet l'arrivée du charbon de la Ruhr. Le retour à la France, en 1918, en fait de nouveau une ville frontalière. L'industrie n'est pas née du Rhin. La brasserie, les tabacs, la confiserie, la chocolaterie, les minoteries, les biscuiteries, les pâtes alimentaires et les conserveries sont liés à l'agriculture qui très tôt s'était tournée vers les productions commerciales. Le cuir (tanneries) a été fourni par l'élevage local. La métallurgie est également ancienne, utilisant toutefois les gueuses importées. D'implantation plus récente sont la fabrication des machines et d'appareils de précision, la chimie, le matériel électrique et électrotechnique, l'industrie du bois, l'agroalimentaire, la presse. La dernière-née, près du port, est l'industrie automobile. Le raffinage du pétrole est implanté au N. de la ville, alimenté par oléoducs. Le trafic du port autonome dépasse 8 Mt. L'actuel port, datant de la fin du xixe s., est le 3e emplacement, le premier (Moyen Âge) se trouvant sur l'Ill non loin de la cathédrale, le second avait été établi près de la Bourse (Neudorf). L'industrialisation du port n'ayant pas été une réussite totale, celui-ci veut se tourner vers la fonction de redistribution.

L'HISTOIRE DE STRASBOURG

Strasbourg entre dans l'histoire à l'époque d'Auguste, quand les Romains y établissent un camp : Argentoratum ou Civitas Argentoratensium. Ce « castrum », incorporé à la ligne de fortifications construite tout le long du Rhin par Drusus, occupe une situation stratégique particulièrement favorable, les voies militaires venant d'Italie, de Gaule et de Germanie se croisant en cet endroit. Des fouilles ont permis de reconstituer les murs d'enceinte de ce premier fort en forme de quadrilatère.

Des invasions germaniques ruinent à plusieurs reprises cette place forte, qui sert de quartier général d'abord à la IIe légion Augusta, puis à la VIIIe légion. Autour du camp se développe une agglomération civile dont de nombreux vestiges ont été retrouvés.

Deux routes principales passent alors à Argentoratum : celle qui vient de Bâle et celle qui se dirige vers Metz (Divodurum) par Saverne (Tres Tabernae). Au milieu du ive s., Argentoratum est une des principales places fortes de la Germanie supérieure, et l'historien Ammien Marcellin (?-vers 400) qualifie le lieu de ville (urbs).

En 352, la ville est détruite par les Alamans, mais dès 357 Julien l'Apostat, parti de Saverne dont il a restauré les fortifications, parvient à refouler les envahisseurs. Julien, devenu empereur, puis ses successeurs réorganisent les défenses de la cité, mais celle-ci ne peut résister à une nouvelle poussée des Barbares. Au début du ve s., elle est entièrement détruite lorsque Vandales, Suèves et Alains passent le Rhin (31 décembre 406).

La ville reparaît au vie s. sous le nom de Stratisburgo, ou Strateburgum (la « ville des routes »), que lui ont donné les Alamans, restés maîtres du pays après les tourmentes du ve s. Les Francs, après la bataille de Tolbiac (496), s'y établissent ; au vie s., Strasbourg est une des villes royales de la dynastie mérovingienne. Plusieurs souverains, dont Childebert II (575-596), y résident.

On ne possède aucun renseignement précis sur l'introduction du christianisme à Strasbourg. Si l'évêché paraît remonter à l'époque gallo-romaine, la première mention historique qui en est faite date du début du viie s., mais, dès cette époque, l'autorité des évêques sur la ville semble déjà bien établie.

Au milieu du viiie s., Strasbourg n'est encore qu'une agglomération de 1 500 âmes, vivant surtout de l'agriculture (vins, blé, bois). Avec Charlemagne, qui, en 775, dote les habitants du droit de négocier librement avec toutes les régions du royaume, s'affirme sa vocation commerciale. La cité, aux portes de laquelle Louis le Germanique et Charles le Chauve prêtent en 842 le « serment de Strasbourg » – dont les textes conservés constituent les plus anciens monuments des langues française et allemande –, est comprise dans le royaume de Lotharingie au traité de Verdun (843). En 870, le traité de Meerssen la rattache, comme le reste de l'Alsace, à l'Allemagne. Trois ans plus tard, Louis le Germanique confirme ses privilèges et augmente les pouvoirs de l'évêque (droit de battre monnaie).

Cette politique est poursuivie par ses successeurs, et, en 982, l'empereur Otton II attribue à l'évêque, qui devient le véritable souverain de Strasbourg, les pouvoirs de comte. Quatre grands administrateurs aident l'évêque dans ses fonctions : le schultheiss, chargé de la justice, le burgrave, chef des corporations de métier, le receveur fiscal et le maître des monnaies.

Ces fonctionnaires ou ministériaux seront à l'origine des familles patriciennes de la ville et ne tarderont pas à entrer en conflit avec le pouvoir épiscopal : évolution qu'accélère l'essor économique de Strasbourg. Les bourgeois aisés voudront, à leur tour, s'affranchir de la tutelle de l'évêque ; ils trouveront un appui auprès du pouvoir impérial, qui favorise l'autonomie des villes aux dépens des pouvoirs seigneuriaux. En 1119, Henri V allège les charges fiscales dues à l'évêque, et une charte municipale, rédigée vers le milieu du siècle, restreint encore l'autorité épiscopale en matière de juridiction.

Au cours du xiiie s., la ville de Strasbourg achève de conquérir son autonomie. En 1201, l'empereur Philippe de Souabe la déclare ville libre immédiate ; vers 1214, une seconde charte municipale établit une sorte de conseil composé de nobles et de bourgeois, chargé d'administrer la cité, et un collège d'échevins, représentant la bourgeoisie, qui règle toutes les questions commerciales et industrielles.

Lorsqu'un évêque particulièrement attaché à ses privilèges, Walther de Geroldseck, veut anéantir ces nouvelles libertés, éclate alors une épreuve de force, qui se termine à l'avantage de la ville : liguée avec Bâle et Colmar, celle-ci inflige une sévère défaite à son évêque, le 8 mars 1262, à Oberhausbergen. Le successeur de Walther de Geroldseck fait la paix, et l'empereur Rodolphe Ier de Habsbourg confirme tous les privilèges acquis par la ville.

Au cours des xive s. et xve s., des conflits sociaux opposent patriciens et bourgeois. À la faveur d'une rivalité entre les familles nobles des Zorn et des Mullenheim, les bourgeois imposent une modification de la constitution municipale et obtiennent l'entrée au conseil de vingt-cinq représentants des corporations (1332). Le pouvoir du chef des métiers (ameister) au sein du conseil s'étend au détriment de celui des bourgmestres (stettmeister) traditionnels. Progressivement, et malgré la résistance patricienne (crise de 1419-1422), la prépondérance des corporations est acquise.

Intense foyer spirituel illustré par ses mystiques (Maître Eckart, Jean Tauler [vers 1300-1361]), Strasbourg qui, au xiie s., avait déjà abrité le poète Gottfried, devient au xvie s. un des centres principaux de l'humanisme germanique célébré par Érasme, avec Sebastian Brant, Thomas Murner, Gutenberg ; après 1460, l'imprimerie y connaît un grand essor.

À partir de 1520, la Réforme est illustrée par les plus grands noms du protestantisme, comme Matthäus Zell, Martin Bucer, Wolfgang Köpfel (Capiton). En 1529, les échevins votent l'abolition de la messe, et Strasbourg devient un refuge pour les protestants persécutés : Calvin lui-même, banni par les Genevois, y fonde en 1538 l'Église protestante française. Un évêché catholique subsiste cependant à Strasbourg, mais les évêques résident à Saverne. À partir de 1580, le protestantisme y est combattu par les Jésuites, auxquels les évêques confient le collège de Molsheim.

Neutre durant la guerre de Trente Ans, Strasbourg demeure ville libre de l'Empire aux traités de Wesphalie (1648), tandis que l'Alsace passe sous la domination française. C'est Louis XIV qui met fin à son indépendance, lorsque, à l'occasion de sa politique des « réunions », il l'annexe au royaume le 30 septembre 1681, annexion qui est confirmée au traité de Ryswick en 1697.

Dès lors, Strasbourg suit les destinées de l'Alsace française. Foyer d'échanges intellectuels entre la France et l'Allemagne au xviiie s. (Goethe étudie à son université, fondée en 1621), la cité, d'abord favorable aux idées révolutionnaires, s'en détourne et accueille l'Empire avec chaleur.

En 1836, le prince Louis Napoléon, le futur Napoléon III, tente, mais en vain, d'y soulever la garnison. Durant la guerre de 1870, Strasbourg est assiégée par les Allemands (13 août-28 septembre) et subit un sévère bombardement ; son défenseur, le général Uhrich, devra capituler.

Capitale de 1871 à 1918 du Reichsland d'Alsace-Lorraine, la ville est délivrée par les armées françaises en novembre 1918. Elle est reprise par les Allemands le 19 juin 1940 ; les troupes de Leclerc y entrent le 23 novembre 1944, après que la VIIe armée américaine eut reconquis l'Alsace.

L'ART À STRASBOURG

Les églises, les demeures et leur décor miraculeusement préservé font de Strasbourg un joyau artistique. Les objets préhistoriques et antiques, découverts au cours des fouilles, voisinent au musée archéologique avec les bijoux et les armes du haut Moyen Âge, mais les monuments encore debout ne remontent pas au-delà de l'époque romane.

La cathédrale de grès rose domine la ville et synthétise sa longue histoire artistique. La partie orientale de la crypte est un vestige de l'église bâtie par l'évêque Wernher à partir de 1015. La nef de cet édifice avait déjà la largeur de la cathédrale gothique, qui repose sur ses fondations. Cette dernière a été commencé dans le dernier quart du xiie s. par le chœur, fermé par une haute abside, et par le transept, modifié vers 1220 pour être voûté d'ogives. Le bras nord a une façade encore romane, alors qu'à la façade du bras sud ont été sculptés, dans un style gothique en partie influencé par l'art chartrain et rémois, les deux portails de la Dormition et du Couronnement de la Vierge. À cette façade se dressaient les célèbres statues de l'Église et de la Synagogue, aujourd'hui au musée de l'Œuvre. Les voûtes du bras sud sont portées par le pilier des Anges, entouré de statues représentant le Jugement dernier sur plusieurs étages. Les anges qui réveillent les morts au son de leurs instruments ont donné leur nom à cet admirable ensemble. La nef fut commencée vers 1240 et terminée en 1275. C'est un exemple remarquable du style rayonnant avec son triforium ajouré, ses fenêtres composées et ses larges arcades qui intègrent les bas-côtés dans une même unité spatiale intérieure. La première pierre de la façade fut posée en 1277 par l'évêque Conrad III de Lichtenberg (1273-1299), et le couronnement de la flèche, la plus haute d'Europe, fut terminé à 142 m de hauteur en 1439 par Johannes Hültz de Cologne (?-1449). Des projets de la façade, les noms de ses principaux architectes, Erwin, dit de Steinbach (1244-1318), Gerlach, Conrad (ou Contz), Michael de Fribourg, qui était peut-être apparenté aux Parler, Ulrich d'Ensingen et Johannes Hültz, ont été conservés. Le décor des trois portails, peut-être suggéré par Albert le Grand, date de la fin du xiiie s. Les statues des Vertus et des Vices, des Vierges sages et des Vierges folles ont été déposées au musée de l'Œuvre, mais les tympans et les reliefs des soubassements sont en place. Les œuvres d'art se sont accumulées à l'intérieur de la cathédrale ; il faut citer parmi elles le tombeau de Conrad III de Lichtenberg attribué à Maître Erwin, l'épitaphe du chanoine Conrad de Busnang sculptée par Nikolaus Gerhaert de Leyde, la chaire exécutée par Hans Hammer (ou Hammerer) en 1485, la cantoria du bras sud avec l'autoportrait de Nikolaus de Haguenau, l'horloge astronomique du xvie s., les orgues d'André Silbermann, le maître-autel classique de Jean-François Blondel, les stalles de Joseph Massol, les tapisseries de la Vie de la Vierge tissées à Bruxelles sur des cartons de peintres français, sans oublier les vitraux de la fin du xiie s. dans le chœur et la remarquable série de verrières du xiiie s. de la nef.

Les églises sont nombreuses dans la ville : Saint-Étienne remonte au xiie s. ; Saint-Thomas a été construite aux xiiie s. et xive s., et abrite le tombeau du maréchal Maurice de Saxe sculpté par Pigalle ; Saint-Pierre-le-Vieux et Saint-Pierre-le-Jeune ont gardé leurs jubés de la fin du Moyen Âge ; Saint-Guillaume, fondée en 1300, possède une série de vitraux flamboyants.

L'architecture civile n'est pas moins bien représentée. Le musée de l'Œuvre remonte en partie au xive s. Les maisons à pans de bois, aux grands toits pentus, aux pignons à rampants décorés, aux façades ornées de loggias et de balcons sculptés de motifs flamboyants ou renaissants, abondent dans le quartier de la Petite France, rue du Bain-aux-Plantes, dans la Grand'Rue, dans les quartiers Saint-Thomas et Saint-Nicolas, quai des Bateliers, où l'hôtellerie du Corbeau accueillit Turenne, Jean Casimir de Pologne, Frédéric II et l'empereur Joseph II, dans le quartier de la cathédrale, où se dresse la maison Kammerzell, dans le quartier Saint-Étienne, où s'élève la maison Zum Ritter. La plupart de ces maisons datent des xvie s. et xviie s. Cent cinquante et une d'entre elles sont datées. Tous ces vieux quartiers, avec leurs canaux et la rivière de l'Ill, concentrés autour de l'altière silhouette de la cathédrale, confèrent au paysage urbain de Strasbourg un caractère exceptionnel (le quartier de la Grande Île est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1988). Mais Strasbourg est encore une ville du xviiie s. Au sud de la cathédrale s'élève le château des Rohan, bâti de 1730 à 1742 par Joseph Massol sur les plans de Robert de Cotte. Les statues de la Foi et de la Charité par Robert Le Lorrain ornent la façade. La salle du Synode, la salle des Évêques, la chambre du Dais, les appartements de l'évêque ont gardé leurs boiseries de style Louis XV. Le château conserve les collections du musée des Beaux-Arts, d'une grande valeur. Joseph Massol a été aussi l'architecte du collège des Jésuites, qui est devenu lycée ; Armand La Gardelle construisit l'évêché en 1727 et Jean-François Blondel fit les dessins de la place de l'Aubette, rebaptisée place Kléber. La rue Brûlée est bordée d'hôtels du xviiie s. : l'hôtel de ville (ancien hôtel de Hesse-Darmstadt), l'hôtel des princes des Deux-Ponts, l'hôtel Marmoutier, l'hôtel de la Préfecture (ancien hôtel de Klinglin). D'autres demeures moins nobles dressent leurs sobres façades du xviiie s. dans différents quartiers et s'associent aux maisons à pans de bois pour le plaisir des yeux. Si l'on ajoute à cette architecture les richesses des musées, on constatera que Strasbourg est une des villes d'art les plus exceptionnelles de France.

LES FAÏENCES ET LES PORCELAINES DE STRASBOURG

Fondée en 1721 par Charles François Hannong, fabricant de pipes à Strasbourg depuis 1709, la faïencerie acquiert une grande renommée grâce à la compétence et au génie artistique de son fils, Paul, qui la dirige de 1732 à 1760. Ce dernier introduit à Strasbourg la polychromie de grand feu (vers 1740), puis, avec l'aide de chimistes et de peintres allemands, la technique de petit feu, qui permet la pose d'un plus grand nombre de couleurs (en particulier l'or et le pourpre). En outre, il fabrique la première porcelaine dure française (1751-1754). Après une courte période influencée par le lambrequin de Rouen, en bleu et blanc puis en polychromie, la production s'oriente vers le décor floral de petit feu qui va faire sa réputation, depuis les fleurs des Indes stylisées jusqu'aux bouquets de fleurs fines, peintes en dégradés de tons sur des formes baroques et saxonnes. Autre réussite, les terrines en forme de légumes ou d'animaux, les assiettes en trompe-l'œil et les nombreuses statuettes dues aux sculpteurs J. G. Lanz et J. Louis. À partir de 1762, Joseph, fils de Paul, prend la direction de la fabrique. Il assagit les formes, maintient la qualité des décors floraux, fins ou chatironnés, et crée les décors « au chinois » vers 1770. Il reprend aussi la fabrication de la porcelaine dure (1768), décorée dans le style des faïences sur des formes Louis XVI. L'activité de la manufacture cesse en 1781, mais son influence rayonnera longtemps sur un grand nombre de faïenceries européennes. Marques aux initiales des Hannong : P H, J H.

LES MUSÉES DE STRASBOURG

Le musée archéologique est situé dans le sous-sol du château ou palais des Rohan. Il est consacré aux antiquités préhistoriques et gallo-romaines provenant des fouilles faites en Alsace et en Lorraine ; c'est l'un des plus importants ensembles archéologiques français. Le musée des Beaux-Arts, également au palais des Rohan, renferme une belle collection de peintures (Cranach le Vieux, Van Dyck, Véronèse, Tintoret, Guardi, le Gréco, Vouet, Watteau, Largillière, Chassériau, Corot, etc.).

Le musée des Arts décoratifs, dans plusieurs parties du même palais, comprend les appartements des princes-évêques de Strasbourg et abrite le remarquable ensemble de faïences de la manufacture des Hannong. Le musée de l'Œuvre Notre-Dame, installé dans la maison de l'Œuvre (xive s. et xvie s.), dans l'hôtellerie du Cerf, gothique, et dans une maison à pans de bois sculptés du xviie s., regroupe sculptures, vitraux (Empereur du xiie s.), tapisseries, meubles et orfèvreries du Moyen Âge et de la Renaissance ; des dessins (xiiie s.-xve s.) des architectes de la cathédrale ; des peintures de l'école alsacienne du xve s. ainsi qu'un panneau de K. Witz ; etc.

Le Musée historique de la ville et le Musée alsacien retracent, à l'aide de documents divers, l'histoire, l'art et les traditions populaires de l'Alsace.

Le musée d'Art moderne et contemporain, installé depuis 1998 dans un nouveau bâtiment construit par Adrien Fainsilber, au bord de l'Ill, à l'emplacement de l'ancienne commanderie des Chevaliers de l'ordre de Saint Jean, possède des œuvres de Renoir, Claude Monet, Klimt, Dufy, Klee, Ernst, etc. Il abrite également un important ensemble d'œuvres de Gustave Doré, né à Strasbourg, ainsi que la riche collection de H. Arp et de S. Taeuber-Arp (projets pour l'ancien café-dancing l'Aubette, à Strasbourg).

Jean-Baptiste Pigalle, mausolée du maréchal de Saxe
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