Mari
aujourd'hui Tell Hariri (Syrie)
Cité ancienne de Mésopotamie.
Sa situation sur le moyen Euphrate lui donne le contrôle du commerce qui relie la basse Mésopotamie à la Syrie et à l'Anatolie. Attestée depuis le début du IIIe millénaire, elle atteint un premier apogée aux xxve-xxive siècles avant J.-C., où elle est la capitale d'un État puissant. Mari connaît une culture mixte : les noms et inscriptions de ses rois sont sémitiques, on y adore des dieux de Sumer et de l'Ouest sémitique, et la statuaire est de style sumérien. Saccagée, la cité est incorporée à l'empire d'Akkad (xxiiie siècle avant J.-C.).
Elle redevient indépendante sous une dynastie de gouverneurs d'origine locale (xxiie-xixe siècles avant J.-C.). Puis le titre royal est assumé par une lignée amorrite (v. 1825-1758 avant J.-C.), qui s'appuie sur le peuple de Hana. Le roi Yahdoun-Lim est assassiné (v. 1798) et sa succession est usurpée par l'aventurier Shamshi-Adad (v. 1781 avant J.-C.), qui fait gouverner Mari par son fils Yasmah-Addou. Ce dernier est chassé de la cité après la mort de son père, et Mari revient alors à Zimri-Lim (v. 1778-1758 avant J.-C.), fils de Yahdoun-Lim. Cette période du xviiie siècle avant J.-C. est bien connue grâce aux archives trouvées dans le palais. On y voit en particulier les difficultés rencontrées par Zimri-Lim pour soumettre les tribus amorrites qui errent dans son royaume. Le roi ne peut résister à l'attaque de Hammourabi, qui l'élimine en 1758 avant J.-C. Mari, saccagée, n'est plus désormais qu'une petite ville de garnison.
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