Bayonne (64100)
Chef-lieu d'arrondissement des Pyrénées-Atlantiques, à 175 km au S.-S.-O. de Bordeaux, au confluent de l'Adour et de la Nive.
- Population : 52 569 hab. (recensement de 2018)
- Nom des habitants : Bayonnais
GÉOGRAPHIE
La ville et l'agglomération
Port sur l'Atlantique, la ville est aussi un centre touristique, principal noyau d'une agglomération qui englobe Boucau, Anglet, Biarritz et Bidart (les cinq communes sont groupées dans une communauté d'agglomération). Au nord de l'Adour, le quartier de Saint-Esprit a été réuni à Bayonne au xixe s. À l'est de la gare S. N. C. F. et du petit groupe d'hôtels et de restaurants qui l'avoisinent s'est développé un quartier modeste ; cette basse ville de rive droite est aujourd'hui dominée par des quartiers d'immeubles modernes édifiés sur les premières collines du Seignanx et par la citadelle. En aval, les installations ferroviaires et portuaires (silo à céréales) s'étendent jusqu'à l'agglomération ouvrière du Boucau et de Tarnos. Puis se trouve l'usine sidérurgique. Plus à l'ouest encore sont la fabrique d'engrais et, un peu plus au nord, dans la forêt, les constructions aéronautiques Turboméca. Au total, une douzaine de milliers de personnes résident dans cette banlieue de rive droite, à laquelle la commune de Saint-Martin-de-Seignanx tend peu à peu à s'intégrer.
Beaucoup plus étendue est l'agglomération de la rive gauche de l'Adour, qui s'est développée à partir de la vieille ville de Bayonne et des anciens villages, ceux de Biarritz et d'Anglet notamment. Pressées le long de rues étroites, autour de la cathédrale et de son cloître, les hautes maisons de la vieille ville de Bayonne sont enserrées dans le corset des fortifications construites à la fin du xviie s. La vieille ville abrite des bâtiments culturels et un grand nombre de commerces de détail. L'ensemble est traversé par la Nive, dont les quais sont souvent fort animés. À l'est, la ville s'est étendue au point de souder à elle la commune de Saint-Pierre-d'Irube. À l'ouest, par-delà les glacis des anciennes fortifications, où ont surtout été aménagées de larges perspectives et avenues, des quartiers résidentiels, d'allure le plus souvent aisée, ont été construits sur le territoire de Bayonne ainsi que sur celui d'Anglet. Ils enserrent les vieux hameaux, dont l'existence se lit surtout dans le dessin du réseau routier, et butent, vers la mer, sur des quartiers de résidences secondaires (Chiberta) ainsi que sur de vastes espaces consacrés aux loisirs (golf, hippodrome). Une frange industrielle, dont les éléments les plus remarquables sont l'usine Dassault-Breguet et le port de chargement du soufre à Blancpignon, accompagne le fleuve.
Évêché.
Le port
Marché régional, centre administratif pour la partie occidentale des Pyrénées-Atlantiques (Labourd, Basse-Navarre), Bayonne est aussi un port régional et un foyer industriel. L'activité portuaire anime en effet le cours de l'Adour en aval du pont de Bayonne, situé à 6 km de la mer. En fait, cette activité maritime a toujours été essentiellement concentrée sur la section artificielle de l'Adour (percée à travers le cordon dunaire en 1578), au Boucau, sur la rive droite, et à Blancpignon, à Anglet, sur la rive gauche. Une digue curviligne au droit de la rive nord de l'Adour, destinée à protéger l'entrée du port de la barre de l'Adour, a été construite en 1966, puis une digue, au sud, en 1977 et une nouvelle digue, au sud, en 2000. Le chenal a été approfondi et des quais ont été construits.
Le trafic s'est peu à peu accru entre les années 1960 et 1980, au point d'être supérieur au maximum atteint au début du xxe s., puis a bondi dans les années 1990 après la mise en route d'une aciérie pour dépasser régulièrement les 4 millions de tonnes depuis 1997, ce qui en fait le neuvième port français. Cette aciérie génère le quart du trafic portuaire, les ferrailles importées étant transformées et exportées sous forme de billettes. Les sorties sont supérieures aux entrées, notamment en raison du développement des exportations de maïs et, plus encore, de soufre. Bayonne expédie du soufre (recueilli après épuration du gaz de Lacq), du maïs, récolté dans les pays de l'Adour, de l'aluminium, ainsi que des bois provenant de la partie des Landes située au sud de Morcenx. Arrivent à Bayonne, entre autres, des ferrailles (pour l'aciérie de Bayonne), des produits pétroliers, des engrais (dont des phosphates), des produits chimiques et des bois en grumes. Le port se répartit entre les communes de Bayonne, Anglet, Boucau et Tarnos. Le plus gros du trafic et des activités industrielles, le trafic des engrais, le chargement des maïs, des produits sidérurgiques (billettes d'acier) et du bois s'effectuent sur la rive droite, au Boucau et à Tarnos (dans le département des Landes) ; l'embarquement pour l'Espagne du soufre, du ciment, du bois et des aliments pour bétail est effectué de l'autre côté du fleuve, à Blancpignon, sur la commune d'Anglet. À Bayonne, Saint-Bernard, la partie la plus récente du port, est destinée aux marchandises diverses (grumes, véhicules) et à la logistique.
HISTOIRE
Passée sous la domination anglaise en 1199, Bayonne ne devint française qu'en 1451. En 1808 s'y tinrent les conférences qui aboutirent à l'abdication des souverains espagnols en faveur de Napoléon Ier.
BEAUX-ARTS
Restes de fortifications. Cathédrale gothique des xiiie-xvie s., de type septentrional. Située sur les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, la cathédrale est inscrite à ce titre sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1998. Musée Bonnat (antiquités, objets d'art, peintures et riche cabinet de dessins) et Musée basque.